chapitre 30

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Je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit tellement je l’ai passé à cogiter sur
tout ce qui se passe dans notre famille. Les choses ne se passent pas
comme prévu ou comme espéré. Je pensais qu’il me suffirait de revenir
demander pardon pour que tout reparte comme avant mais c’était sans
compter sur ce Jamal qui apparemment a marqué positivement les enfants
et même Emy je dois dire. Je la surprends souvent l’esprit ailleurs et je
suis sûr que c’est à lui qu’elle pense. Je ne peux pas la perdre et nos
enfants aussi déjà que j’ai perdu Fabiola. Elle me manque cette fille je dois
l’admettre mais bon je suis avec ma famille maintenant. Emy finit de se
préparer pour le travail et je la trouve vraiment belle.
Moi (assis dans le fauteuil) : Bébé stp on peut parler ?
Emy : Ce soir, je dois aller au travail.
Je m’approche d’elle et prends ses mains dans les miennes.
Moi : Je suis désolé pour tout. Ce n’est pas comme ça que je voyais les
choses. Je veux que notre famille soit comme avant. Qu’on reforme cette
famille soudée et pleine de joie. J’en ai marre des tensions.
Emy : Moi aussi. Je veux que ça marche. (Elle soupire) Je suis désolée aussi
pour tout ça. Je parlerai aux enfants pour que tout rentre dans l’ordre.
Moi : Ok. Merci. Je t’aime.
Emy : Moi aussi.
Je l’attire à moi et prend ses lèvres, je la sens se crisper au début puis se
détendre après. Elle le fait à chaque fois et je me demande pourquoi. Je
libère ses lèvres et me mets à caresser ses joues.
Moi : Et si on se faisait un diner ce soir, rien que tous les deux ?
Moi : Mais et les enfants ?
Moi : On pourra appeler une baby sitter en plus Josh est grand maintenant
donc il pourra prendre soin de ses sœurs.
Emy : Oui tu as raison. (Souriant) Ok c’est d’accord.
Moi : Alors va pour 19h ?
Emy : Oui.
Moi : Merci.
Je pose un léger baiser sur ses lèvres puis la laisse s’en aller pour le
travail. Je me prépare et fait de même. Les enfants sont déjà allés à
l’école. Un car vient les chercher chaque matin puis les déposes les soirs.
Je suis assis dans mon bureau lorsque la porte s’ouvre d’un seul coup. Je
lève la tête et vois Fabiola rentrer avec à sa suite ma secrétaire.
Anne : Monsieur j’ai......
Moi : Ce n’est pas grave, laisse-nous.
Elle sort et referme la porte derrière elle. Je détaille Fabiola du regard
et la trouve toujours aussi belle même si elle a un peu maigri. Je fais
l’effort de me maitriser pour ne rien laisser paraitre.
Fabiola : Bébé stp pardonne-moi. (Elle contourne le bureau et se met à
genoux) Je suis vraiment désolée. J’ai été conne, stupide mais je te
promets que j’ai changé. C’est vrai qu’au début mon but était de te soutirer
de l’argent mais je te jure sur ma vie que j’ai fini par tomber amoureuse de
toi. Tu me manques tellement si tu savais. Bébé stp donne-moi une seconde
chance et je te jure que tu ne le regretteras pas. Je sais que tu m’aimes
encore donc stp oublions tout.
Moi : Tu penses qu’il suffit que tu viennes te mettre à genoux pour que
tout redevienne comme avant ? Non Fabi, tu m’as fait assez de mal et je ne
suis pas prêt de l’oublier de sitôt. Et puis tu te trompes quand tu dis que je
t’aime encore.
Fabiola (me caressant les pieds) : Non je ne me trompe pas, tu m’as appelé
Fabi ce qui veut dire (caressant mes cuisses) que tu m’aimes encore et je
suis même prête à parier que je te fais encore de l’effet.
Elle pose sa main sur ma braguette me faisant sursauter. Merde j’ai envie
d’elle.
Moi (enlevant sa main) : Fabiola arrête je suis sur mon lieu de travail et
puis entre nous il n’y aura plus rien.
Fabiola (sourire en coin) : Tu en es sûr ?
Elle se dirige vers la porte qu’elle condamne puis se retourne vers moi le
sourire aux lèvres et d’un seul geste fait tomber sa robe à ses pieds. Je
manque de m’étouffer en voyant sa lingerie super provoquante. Je lui
demande de se rhabiller même si au fond de moi j’ai déjà envie d’elle. Elle
ne m’écoute pas et viens jusque devant moi puis reprend ses caresses.
Merde j’ai du mal à l’arrêter. Elle me travaille pendant un moment puis n’ytenant plus je la relève et la prend sur le bureau. Je ne fais pas 3 minute
en elle que je me vide. Cette fille est toujours aussi bonne.
Moi (remontant mon pantalon) : J’espère que tu en as profité parce que ça
ne se reproduira plus. C’était juste ton cadeau d’Adieu. Je suis retourné
près de ma famille et je n’ai pas l’intention de commettre la même erreur.
Toi et moi ce n’est plus possible. Maintenant fais-moi le plaisir de libérer
ma banque et de ne plus y revenir.
Fabiola : Je sais que tu m’en veux toujours donc je te laisse encore le
temps de tout digérer mais je serai toujours là à t’attendre mon amour
parce que oui je t’aime.
Elle se rhabille et sors. Je me laisse choir dans mon fauteuil complètement
perdu. Je viens de coucher avec elle alors que j’ai décidé de tout faire
pour ressouder ma famille. Pff je suis con.
***Josh***
Je viens à peine de rentrer de l’école et la première chose que je fais c’est
de lancer un appel vidéo à Jamal. Je prends donc mon ordi et m’assoit sur
mon lit avant de lancer l’appel. Je sais ce qui s’est passé avec les parents,
je les ai entendus se disputer et je me sens mal pour lui. Il ne décroche
pas au premier appel donc je relance l’appel, il décroche enfin.
Moi : Yo comment ça va ?
« Jamal : Bien et toi ? »
Moi : Bien au fait…
« Jamal (m’interrompant) : Ecoute Josh, tu sais que je t’apprécie beaucoup
et te considère même comme mon frangin. Mais je ne pense pas que toi et
moi pouvions continuer à nous fréquenter. J’ai pour ordre de ne plus vous
approcher sous peine d’emprisonnement. »
Moi : Oui je le sais mais…
« Jamal : Je n’aurai même pas dû répondre à ton appel parce que je dois
aussi couper tout contact avec toi. Je pense que c’est mieux ainsi pour
éviter à tout le monde d’avoir des problèmes. »
Moi : Mais je n’en ai pas envie. J’aime passer du temps avec toi.
« Jamal : Je sais mais c’est comme ça. »
Moi : Mais est-ce qu’au moins on peut se faire des parties de baskets en
ligne. Là on n’a pas besoin d’être ensemble ni de se parler.
« Jamal (souriant) : Tu ne lâches pas l’affaire hein ? »
Moi : Hum hum. Alors ?
« Jamal (soupirant) : Ok mais en toute discrétion. »
Moi : Yes on se fait une partie ce soir ?
« Jamal : Tu n’es pas censé avoir cours demain ? »
Moi : Oui mais juste 1h ou 1h30 ou encore 2h.
« Jamal : Josh ! »
Moi : Ok d’accord juste 1h. Dison à 20h après la boss.
« Jamal : Ok ça marche. »
On toque à ma porte et la tête de maman apparait dans l’entrebâillement
de la porte.
Maman : Je peux ?
Moi : Oui. (A Jamal) Bon bon on se chop à 20h ?
« Jamal : Ok. A plus. »
Je ferme l’ordi et le dépose à côté de moi. Je reporte alors mon attention
sur maman qui est assise sur le lit me faisant face.
Maman : Tu parlais à Jamal c’est ça ?
Moi : Ouais.
Maman : Josh ton père…
Moi : Oui je sais, je sais. Mais sérieux vos problèmes d’adulte ne regardent
que vous les adultes pourquoi vouloir nous y mêler.
Maman : C’est compliqué mon chéri.
Moi : Rien est compliqué maman, ce sont les hommes même qui compliquent
tout. Il nous interdit de voir Jamal alors que lui voit certainement toujours
Fabiola. Je suis prêt à mettre ma main à couper.
Maman : Ne dis pas de telles choses Josh. Ton père regrette vraiment et il
veut tout réparer.
Moi : Hum si tu le dis maman, si tu le dis. Oui que puis-je faire pour toi.
Maman : Ton père et moi sortons diner donc on te confie la maison et tes
sœurs. On voulait prendre une baby sitter mais on pense que tu es grand
maintenant pour te confier cette tâche.
Moi : Ok. Vous partez à quelle heure ?
Maman : On quittera la maison à 18h.
Moi : Donc ça me donne le temps d’aller m’acheter du porc au four.
Maman : C’est ce que tu as envie de manger ce soir ?
Moi : Ouais. Faut dire que depuis que ton mari est revenu on en mange plus.
Maman : Josh !
Moi : Pardon.
Maman : Ok bon vas-y le temps qu’on se prépare.
**
Je suis assis dans la cuisine avec les jumelles en train de manger du porc
au four bien pimenté accompagné d’attiéké comme Jamal nous l’a montré.
Bon seul le mien est pimenté, celui des filles ne contient pas de piments, je
n’ai pas envie de dormir à l’hosto. Faut dire qu’avec Jamal nous avons
découvert plusieurs mets ivoirien qu’on ne connaissait pas auparavant. Nos
deux parents ont vécu en France toute leur vie donc il n’y avait que les
plats européens qu’on connaissait mais depuis que Jamal nous en a fait
découvert nous en sommes littéralement tombés amoureux. Maman en
cuisinait même le plus souvent à la maison mais depuis le retour de
monsieur Siloé plus question de plats ivoirien. Comme si lui-même n’était
pas ivoirien.
Papa (rentrant dans la cuisine) : Qu’est-ce que vous mangez ? Ça a l’air
délicieux à voir comment vous êtes concentré.
Sofia : Oui c’est super délicieux. C’est du porc au four.
Papa : Du quoi ? Et d’où ça sort ? Josh ?
Moi : Je l’ai acheté au carrefour en face de la pharmacie.
Papa : Tu as quoi ? Attends tu es en train de me dire que tu es en train de
manger cette nourriture bizarre que tu as de surcroit acheté en bordure
de route ? C’est bien ça Josh ?
Moi (buvant de l’eau) : Ouais.
Papa : Vous allez me ça jeter à la poubelle immédiatement.
Moi : Non.
Sonia : Mais papa c’est délicieux.
Maman (rentrant) : Qu’est-ce qui se passe ?
Papa (se tournant vers elle) : C’est toi qui a permis à mes enfants de
manger des trucs pareilles ?
Maman : Oui quelle est le mal ?
Papa : Le mal c’est que c’est du n’importe quoi. Je ne gagne pas des millions
en longueurs de journées pour que mes enfants soient malnutries.
Maman : Il n’y a rien de malnutrie dans ce plat Fabien. J’en ai déjà mangé
voir même cuisiné et je peux t’assurer que c’est bon. Nous ne sommes
jamais tombés malades en en mangeant.
Papa : Je m’en fiche. Qu’ils me débarrassent ça immédiatement.
Moi (continuant de manger) : Non.
Papa (hurlant) : Josh je t’ordonne de me foutre ça à la poubelle et
maintenant.
Moi (hurlant) : Et moi j’ai dit non.
Maman : Josh !
Les yeux de papa deviennent rouges et il se précipite vers nous puis contre
toute attente renverse tout par terre en brisant les assiettes au passage.
Les filles descendent de leurs sièges et vont se cacher derrière maman
toutes apeurées.
Maman : Fabien !
Papa : Je commence par ne plus supporter ton insolence Josh. Je suis
jusqu’à preuve du contraire ton père et entant que tel tu dois me
respecter.
Moi (me levant en colère) : Le respect ça se mérite et moi je refuse de
respecter un homme capable d’abandonner sa femme et ses enfants pour
les fesses d’une pute.
BAM. Je recevais une gifle qui fit basculer ma tête violemment. Maman
hurle et se place devant papa puis le pousse.
Maman (la voix tremblante) : Je t’interdis de taper mon fils. (Se tournant
vers moi) Josh monte dans ta chambre et maintenant.
Je jette un dernier regard assassin à mon père avec les larmes déjà prêts
à sortir et monte dans ma chambre. Une chose me traverse l’esprit. Il faut
je sorte d’ici sinon je vais étouffer.
***Emy***
Fabien : Je suis désolé.
Moi : Je ne veux plus rien entendre. Sors d’ici que j’arrange tout ce
bazard. Je suppose que tu sais déjà que le diner est annulé.
Fabien : Mais…
Moi : Mais rien du tout. Je n’ai plus la tête à sortir.
Je sors et monte dans ma chambre me changer. Une fois fait je frappe à
la porte de la chambre de Josh qui est fermée à clé. Je décide donc de
finie avec la cuisine avant de remonter lui parler. Il faut que cette guerre
entre lui et son père cesse.
Ca fait près d’une heure que je fais des tours vers la chambre de Josh. Il
refuse de m’ouvrir. Je commence à m’inquiéter puis subitement une idée
sombre me traverse l’esprit. Non il n’est pas du genre suicidaire mais
n’empêche que j’ai un peu peur. Je décide donc d’aller prendre le double de
la clé de sa chambre que j’ouvre par la suite. La chambre est vide, la salle
de bain aussi. Mon cœur se met à battre la chamade. Josh n’est plus là, ni
son ordi encore moins son sac à dos. Mais son portable est là alors qu’il ne
s’en sépare jamais sauf quand il ne veut pas qu’on le joigne. Il a fugué.
Moi (hurlant) : Oh mon Dieu Josh où es-tu ?
Fabien (arrivant) : Qu’est-ce qui se passe Emy ?
Moi (pleurant) : C’est Josh, il a fugué. Oh mon Dieu ! (Je me tourne vers lui
furieuse) C’est de ta faute. (Hurlant) Tout est de ta faute Fabien. Mais je
te jure sur mes entrailles que s’il arrive quelque chose à mon bébé tu
finiras tes jours en prison.
Je me dirige vers la porte pour sortir.
Fabien (m’attrapant) : Emy.
Moi (me dégageant) : LACHE-MOI. (M’en allant toute furieuse) Tu as
intérêt à prier pour qu’il ne lui arrive rien.

Mon cœur contre ma raison

Mon cœur contre ma raisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant