chapitre 32

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Jamal***
Après être sorti je me suis assis dans ma voiture attendant qu’elle parte
pour remonter et quand je l’ai vu sortir pour monter dans sa voiture je me
suis en voulu de l’avoir traité de la sorte mais c’était parce que j’étais en
colère non seulement contre elle de m’avoir brisé le cœur mais aussi contre
moi de l’aimer encore et toujours aussi follement. Je devais la détester, la
mépriser mais je n’y parviens pas. Quand je suis renté et l’ai vu allongée
sur le lit mon cœur s’est emballé et j’ai eu envie de la garder là
indéfiniment, lui dire à quel point je l’aime et qu’elle devait nous donner une
chance. Pff il faut que je l’oubli.
Deux mois ce sont écroulés depuis ce jour et depuis on ne s’est pas encore
aperçu. J’ai même mis un peu de distance avec Josh parce qu’à chaque fois
que je le vois je me rappelle tout ce qu’on a vécu sa mère et moi soit en
leur compagnie soit rien que tous les deux. Je suis au comptoir avec Florien
en train de faire le point sur les derniers revenus de la boite ainsi que les
choses qu’on pourrait améliorer lorsque deux hommes en tenue militaire
entrent.
Officier : Bonjour messieurs. Pouvons-nous voir le propriétaire de cette
boite ?
Moi (enlevant ma cigarette de ma bouche) : Bonjour. Oui c’est moi. En quoi
puis-je vous aider.
Officier : Voilà au fait nous avons reçu plusieurs appels de certains de vos
clients nous signalant que vous faites consommer de la drogue à vos clients
sans leurs consentements.
Moi : Pardon ?
Officier : Plusieurs disent s’être senti mal après une soirée chez vous et
quand ils se sont rendus à l’hôpital on leur a dit qu’il avait consommé de la
cocaïne. Bien entendu ils ont été surpris et c’est après réflexion ils se sont
rendus compte que ça venait d’ici.
Moi (souriant nerveusement) : Non messieurs il doit y avoir une erreur. Ici
on ne donne de la drogue à personne. Moi-même je n’en consomme pas donc
pourquoi en donner à mes clients et en plus sans leurs consentements ?
C’est absurde. (Me tournant) Florien tu es au courant de quelque chose ?
Florien : Non man je suis tout autant surpris que toi. Ecoutez messieurs
comme l’a dit mon pote et patron il n’y a pas de drogue ici. Vous pouvez
fouiller partout si cela peut vous rassurer.
Officier : Justement j’en arrivais là. Nous avons un mandat de perquisition
de votre boite.
Nous : Quoi ?
Officier : Nous allons devoir fermer votre boite le temps d’enquêter ce qui
peut prendre du temps donc pendant cette période votre boite sera
fermée et si les accusations sont fondées elle le sera définitivement et
vous allez passer devant un juge.
J’éclate d’un rire aussitôt.
Moi : Vous être en train de vous foutre de moi n’est-ce pas ?
Officier : Non monsieur.
Moi (explosant) : Si c’est une blague. Comment pouvez-vous croire que je
puisse être coupable de ses insanités ? Merde vous êtes plusieurs fois
venus ici je vous reconnais maintenant et vous ne vous êtes jamais plaints,
au contraire vous reveniez à chaque fois avec d’autres personnes. Tout le
monde ici à Babi (Abidjan) me connait et sait que je ne trempe pas dans
des bêtises pareilles. Je fume oui, je bois oui mais je ne prends pas de la
drogue encore moins en vendre ou en distribuer. Merde j’ai travaillé comme un chien pour construire cette boite petit à petit et vous vous
venez me dire que tout ça c’est certainement grâce à la drogue ? Non
sérieux ? Il est hors de question que je vous laisse fermer ma boite.
Officier : Ecoutez ce sont les ordres venus de plus haut donc nous sommes
obligés d’intervenir.
Moi (hurlant) : Eh bien vous allez devoir me passer sur le corps.
Florien : Calme-toi Jamal et laisse-les faire.
Moi : Que je les laisse me prendre tout ? Tout ce que j’ai souffert pour
avoir honnêtement ? Jamais. Vous m’entendez ? Jamais !
Florien : Ecoute bro je sais que ce n’est pas facile mais si tu t’opposes tu
vas encore te discréditer. Donc laisse-les faire leur travail et
réfléchissons à une solution.
Moi (la voix enrouée) : Florien c’est ma boite. Mon bébé.
Florien : Je le sais raison pour laquelle tu dois coopérer et tu verras que
dans peu de temps tout sera rentré dans l’ordre. On n’a rien à se
reprocher donc soyons sereins.
Moi : Ok. (Me tournant vers les officiers) Ok vous pouvez faire votre
travail mais laissez-moi au moins récupérer mes affaires. Vous pouvez m’y
accompagner si vous le voulez.
Officier : Ok.
L’un d’eux me suit jusqu’à mon bureau où je récupère mon ordi et d’autres
papiers important. Florien explique tout aux employés de service puis
chacun prend aussi ses affaires. Il avertira les autres en rentrant. Je
fonce à la banque faire un retrait avant d’entrer mais à ma grande surprise
le guichet refuse ma carte. Je reçois aussitôt un message m’expliquant que
mes comptes ont été bloqués Je me rends donc dans la banque principale
pour savoir ce qui se passe et on me confirme le message.
Moi : Comment ça bloqués ? Et pour quelle raison ?
La dame : Je n’en sais rien. Le directeur a juste dit et nous avons obéit.
Moi : Lol mais c’est une blague ! Ok et est-ce que je pourrai le rencontrer
votre patron ?
La dame : Désolé mais monsieur Siloé ne reçoit que sur rendez-vous. Et en
plus il n’est pas là. Il a pris sa journée.
Moi : Mr Siloé ?
La dame : Oui Monsieur Fabien Siloé, c’est lui le PDG.
Une évidence me frappe mais je préfère la repousser sans en avoir le cœur
net. Je remercie la dame et sors à grands pas. Il faut que ce type
m’explique pourquoi il a fait bloquer mes comptes. Je ne savais même pas
que c’était lui le PDG. Quand j’ai ouvert mon premier compte ici c’était un
blanc qui était à la tête que j’ai rencontré une seule fois avec celui qui est
aujourd’hui mon mentor et qui m’a aidé à obtenir mon prêt après ma
troisième tentative. Je savais que le véritable boss de la banque était
revenu mais bon je ne m’y intéressais pas puisque je n’avais pas vraiment
besoin de lui et puis avec Emy on n’a jamais vraiment parlé de son mari et
de son travail. Pff c’est clair que ce type veut me faire passer un message
et si c’est en rapport avec le coup que je lui avais donné la dernière fois eh
bien qu’il s’apprête parce que je lui en donnerai un autre, on ne touche pas
à mes biens.
J’arrive chez eux et gare devant le portail avant de descendre et d’entrer.
Je sais où appuyer pour ouvrir et quand j’arrive devant la porte d’entrée je
sonne plusieurs fois. C’est Emy qui vient ouvrir. Elle m’a l’air pâle mais je
m’en fou, ce n’est plus mon problème.
Emy (surprise) : Jamal !
Moi (impatient) : Où est ton mari ?
Emy : Fabien ?
Moi : Oui, tu en as combien de mari ?
Emy (tiquant) : Euh Jamal qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu es si
furieux ?
Fabien (apparaissant un peu loin) : Chérie qu’est-ce qui se passe ? Qui
sonnait de la sorte ? Vous ?
J’ouvre grandement la porte et rentre sans qu’on me l’ait permis.
Moi (rentrant) : Oui moi. Je peux savoir pourquoi vous avez fait bloquer
mes comptes bancaires ?
Fabien : Ah c’est donc à cause de ça ? Je n’ai fait que ce qui est bien pour
ma banque.
Moi : Et je peux savoir le ce qui est bien pour votre banque ? Je n’ai aucune
dette, aucune taxe impayée, aucun problème avec votre banque donc je
veux savoir les raisons.
Emy : Fabien qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu as bloqué ses comptes ?
Fabien : Eh bien parce que monsieur fait l’objet d’une enquête pour trafic
de drogue.
Emy : Quoi ?
Moi : Et comment vous le savez alors que moi je viens juste de
l’apprendre ? Et puis la police n’a pas fait cas de mes comptes.
Fabien : J’ai des relations dans la police donc je suis informé quand un mes
clients a des soucis avec la justice. Pour vos comptes c’est moi-même qui en
ais décidé ainsi donc tant que vous ne serez pas blanchi vos comptes
seront bloqués.
Moi (pétant un câble) : Vous n’avez aucun droit. Quoi vous voulez vous
venger parce que j’ai eu une aventure avec votre femme ? Eh bien sachez qu’elle ne m’intéresse pas donc vous pouvez la garder et en faire ce que
vous voulez mais vous n’avez pas le droit de vous en prendre au résultat
d’un travail de dur labeur. Cette boite je me suis cassé le cul pour l’avoir
aussi grande et gagner tout cet argent alors je refuse que vous ou qui que
ce soit me les reprennent. Vous dites avoir des relations ? Eh bien vous
n’êtes pas le seul. Vous êtes chef d’entreprise, moi aussi et donc entant
que chefs d’entreprises nous allons nous affronter. Vous avez déjà eux 1
point en faisant fermer ma boite et en bloquant mes comptes mais je peux
vous assurer que le prochain point sera pour moi et ça contera double.
Je tourne les talons toujours aussi furieux et sors de leur concession Emy
à ma suite criant mon nom sans cesse. Je ne l’écoute pas jusqu’à ce que je
démarre et quitte les lieux. Je me suis vraiment retenu de cogner cet
enfoiré. Mais il va me le payer ça c’est sûr et je sais exactement qui
pourra lui clouer le bec. Je prends mon portable et lance l’appel.
Moi : Salut bro…. Ça peut aller, dit Terry est disponible ? Je dois le voir de
toute urgence… Ok donc quand ?... Ok j’attends ton appel.
Je raccroche et continue de conduire ne sachant même pas où je vais. Je
ne veux pas que Ous me voit dans cet état, il risque de s’inquiéter. Rico me
rappelle et me signifie que Terry peut me recevoir demain. J’en suis
satisfait. Personne dans ce pays ne s’opposer à Terry Youl et ne pas en
payer les frais. Fabien Siloé apprête-toi donc.
***Fabien***
Emy (rentrant comme une furie) : Je peux savoir pourquoi tu as fait une
chose pareille ?
Moi : Parce que ce type est un dealer et les dealers je n’en veux pas dans
mes banques.
Emy : Comment peux-tu affirmer qu’il en ait un si la police ne l’a pas encore
déclaré. Je connais Jamal et il ne trempe pas dans ces choses. Aussi tu
n’avais pas le droit de lui bloquer ses comptes alors que la police n’en a pas fait cas.
Moi : Eh bien moi je fais ce que je veux, c’est ma banque. Et puis tu devrais
arrêter de le défendre tu ne le connais pas assez bien.
Emy : Oh que si je le connais très bien et ce mieux que quiconque. Je sais
de quoi il est capable et ce dont il n’est pas contrairement à toi que je ne
maitrise plus. Tu me sors à chaque fois de nouveaux kata qui me font me
poser des questions sur toi, sur nous.
Moi (butant) : Quoi ? Tu doutes de notre couple Emy ?
Emy : Oui et ce depuis que tu es allé fourrer ton z’guègue dans la foufoune
de l’autre pute de Fabiola. Et puis tu sais quoi je n’ai plus envie de parler
mais tu as intérêt à laisser Jamal tranquille. Ce n’est pas de sa faute si lui
et moi avions eus une aventure mais la tienne. Tu en es le seul responsable
Fabien Siloé.
Moi : Emy…
Elle ne m’écoute plus et quitte devant moi mais à peine fait-elle trois pas
qu’elle manque de tomber comme ces derniers temps d’ailleurs. Je lui
attrape le bras pour l’empêcher de tomber mais elle me tape.
Emy : Lâche-moi.
Moi : On devrait aller à l’hôpital. Ca fait plusieurs fois maintenant.
Emy : Occupe-toi plutôt des problèmes que tu causes aux gens et résousles.
Elle s’en va en continuant à marmonner des trucs mais je m’en fiche. Ce
jeune j’ai dit que j’allais lui faire payer son insolence de l’autre jour et
c’est ce que je fais. Bien entendu c’est un coup, j’ai juste eu à toucher un
mot à un haut gradé dans la police et puis c’est tout. Ce jeune va payer de
m’avoir cogné mais surtout de s’intéresser à ma femme qui elle aussi je
pense ne l’a toujours pas oublié. Emy est ma femme donc pas touche. Je
vais le faire couler jusqu’à ce qu’il décide de quitter la ville. Je le veux loin
de moi et de ma famille.

Mon cœur contre ma raisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant