Chapitre 5 ☺

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Avertissement : le contenu de ce chapitre ne convient pas à un jeune public.


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Juillet 2016.

Après la fête de la musique, on a échangé beaucoup de messages. On avait passé un bon moment ensemble. Paul avait eu envie que je rentre avec lui, j'avais dit non. Il m'en voulais, un peu. Il aurait fallut que j'explique à mes parents pourquoi j'étais restée dormir chez « Émilie » plutôt que de rentrer comme c'était prévu. Et puis, au fond, je n'en avait pas eu envie.

L'été d'avant, on s'était vus quelques fois , je crois même que d'une certaine manière, on était un couple. On sortait, on se promenait, on allait dans les bars, au cinéma, etc... Bien sur, on se voyait aussi dans des lieux plus intimes. On avait des activités plus intimes. Et pourtant on s'était quitté sans plus se reparler, comme ça.

Alors cette fois-ci, j'ai envie de procéder différemment. De ne pas précipiter les choses, de prendre le temps de comprendre mes sentiments. En vain, évidemment. Après quelques jours de messages de plus en plus expressifs, on a cédé.

Et quelques jours plus tard, on a cédé à nouveau. Et encore une fois.

     - J'ai envie de toi.

Nos instants ensemble sont hors du temps et de l'espace. Ils nous font oublier la réalité, les soucis, les projets. C'est à chaque fois la même chose : on se retrouve chez l'un ou chez l'autre, on couche ensemble, on se sépare. On ne cherche pas à se couvrir d'illusions. Pas cette fois. Notre intérêt l'un pour l'autre est finalement purement physique, rien de plus.

Nos actes n'en sont pas moins passionnels. Ses caresses font frémir ma peau et leur chaleur m'enveloppe des jours durant. Ses lèvres charnues goûtent ma peau et font gronder ma voix. Chacun de ses coups de rein semble m'emporter au loin.

02-07-2012; 14:38 : Tu me manques.
02-07-2012; 14:44 : Viens chez moi ce soir.

Lorsque nous ne sommes pas ensemble, nous nous écrivons des tonnes de messages. C'est bien la seule façon pour moi de tirer quelque chose de l'esprit de Paul. Il est si fermé lorsqu'il s'agit de dire ce qu'il a sur le cœur. Il me dit sans cesse que je sais très bien ce qu'il ressent pour moi, mais il ne me l'avoue pas pour autant.

     - Plus fort !

Les soirs où je ne le vois pas, rien ne m'intéresse. Je sors voir des amis, mais leurs conversations me passent au dessus de la tête. Mickaël me reproche de vérifier vingt fois par minute mon téléphone. Charlotte me charrie, me demande qui me préoccupe à ce point. Je fais mine de ne pas comprendre. Je ne veux pas leur parler de lui. Tout ce que je veux, c'est retourner dans ses bras. C'est sentir sa peau contre la mienne. C'est entendre les mots qu'il me susurre à l'oreille. C'est transpirer. Haleter. Planter mes ongles dans son dos. Resserrer mes jambes autour de son bassin. Sentir ses mains sur moi. Sentir son corps peser sur le mien. Sa chaleur. Son souffle. Ses dents qui mordillent mes lèvres. Sa langue sur ma peau. Mes doigts dans ses cheveux.

     - T'arrête pas...
     - Tu vas me tuer si ça continu...

Et maintenant ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant