Chapitre 17

445 18 2
                                    

Nous finissons par trinquer tous ensemble, l'ambiance est un peu tendue parfois mais nous arrivons à profiter du repas tranquillement. Ça me fait bizarre de manger de la nourriture normale, j'en n'avais pas vraiment mangé depuis que j'ai été transformée. Cette famille est exceptionnelle, ils se déchirent, se plantent des dagues en plein cœur, mais ils restent unis, quoi qu'il arrive, et ils continuent de partager de vrais repas ensemble.

— Dommage que Finn ne soit plus là... pensé-je à voix haute.

Tous les regards se posent sur moi, surpris, énervés, attristés..

— Merde pardon, m'excusé-je en mettant mes mains devant ma bouche. Je... Je pense que je devrais vous laisser.

Comme je le pensais, personne ne me contredit, je sors donc dehors, honteuse. Je regarde le ciel noir, sans étoile ce soir, et soupire. La vérité, c'est que j'ai peut-être fait exprès d'évoquer Finn. Ma famille me manque, d'habitude je téléphone à mon père au moins une fois par semaine, et je parle à Axelle quasiment h24 quand on n'est pas ensemble, je l'aime autant, voire plus, que ma propre sœur. Moi aussi j'aimerais être en famille en ce moment.

— J'ai envie de te frapper, lâche Kol qui se trouve maintenant à côté de moi.

— Ouais moi aussi...

— Ok très bien, dit-il en enlevant sa veste pour se mettre en tee-shirt. Vas-y frappe-moi la première, sinon je vais encore me faire engueuler.

— Quoi? Nan mais je voulais dire que j'ai envie de ME frapper, expliqué-je.

— Oh, dommage, je préférerais le faire moi-même. Aller, attaque-moi.

— Je ne sais même pas me battre, je n'ai jamais frappé personne, à part ma sœur et je ne vais pas commencer maintenant avec un originel millénaire.

— Il faut pourtant un début à tout, princesse.

— Je ne suis pas une princesse, répliqué-je. C'est la pire insulte pour moi d'ailleurs.

— Dommage, ça va devenir ton nouveau surnom attitré, princesse, me provoque-t-il. Tu es un vampire maintenant, tu peux te focaliser sur une seule émotion. Pense à la haine. Aller, fillette, continue-t-il en me poussant.

— Arrête...

— Sinon quoi? Tu vas appeler ta maman?

Le simple fait qu'il ait mentionné ma mère m'énerve au plus haut point. Peut-être qu'il a raison après tout, si je me concentre sur ma colère j'aurais moins de peine en pensant à ma famille. Plus j'y pense, plus ça semble être une bonne idée, et moins j'ai mal. Je déteste ma mère, je déteste mon ex, tous ceux qui ont pu me faire du mal psychologiquement depuis le début de ma vie, et je déteste Kol. Il y a un truc chez lui qui m'énerve!

— Oh on dirait que la princesse a un point sensible.

Je serre le poing et fais un pas dans la direction du vampire que je méprise le plus en ce moment précis.

— Hé là, on se calme ma douce, intervient Klaus.

— Il veut que je le tape, expliqué-je. Laisse-moi me défouler sur lui, faudra juste que tu me sauves quand il sera à deux doigts de me tuer parce qu'il a mille ans de plus que moi.

— Je ne crois pas que...

— Laisse-les donc faire Niklaus, suggère Elijah. Ça pourrait être marrant, comme au bon vieux temps où nous nous battions à coups d'épée.

— On peut faire un tournoi, renchérit Rebekah qui semble excitée par l'idée. Cette fois je pourrai participer au moins.

Finalement, tout le monde est d'accord avec cette idée. Klaus, Elijah et Rebekah se mettent donc tous les trois autour de Kol et moi, attendant de nous voir à l'œuvre.

Le journal de AiméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant