Chapitre 12

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Les secondes semblent être des minutes et les minutes des heures. Depuis hier, Klaus n'est pas revenu me voir. Je suis seule, dans cette chambre vide, sans pouvoir en sortir. Cette nuit, je n'ai pas réussi à trouver le sommeil. Ressassant tous les événements de ces derniers jours, de ces dernières semaines. J'ai tourné en rond, frappé les murs, réfléchi à voix haute, et dans ma tête,...

Comment ça se fait que je sois asservie à ce monstre?! m'énervé-je contre moi-même.

D'après ce que j'ai compris, ça arrive extrêmement rarement. Caroline m'a expliqué qu'Elena est asservie à Damon à cause des sentiments qu'elle éprouvait pour lui avant sa transformation. Et je sais que les hybrides sont asservis à Klaus car ils sont reconnaissants de ne plus être obligés de se transformer à chaque pleine lune. Mais moi, je n'ai ni de sentiment pour Klaus, ni de reconnaissance envers lui. Donc ce n'est pas logique.

— Bon, suis-moi, on va te trouver des fringues mieux que ces guenilles, sort Rebekah Mikaelson en m'ouvrant la porte.

— Quoi? demandé-je surprise.

— Ne me fais pas répéter, je t'offre la possibilité de sortir de la pire chambre de notre maison, dit-elle en regardant l'intérieur de la chambre avec dégoût.

— Mais Klaus est d'accord? Je ne sais pas si je peux...

— Il veut que tu sortes de cette chambre, je te le jure. Ta prison s'étend désormais à toute la maison, ajoute-t-elle avec un grand sourire.

Je me lève donc et je la suis en dehors de la chambre. Un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres lorsque je passe enfin la porte. Quelques heures de plus enfermée dans cette pièce et je serais devenue folle. Nous traversons une bonne partie de la grande maison mais je ne vois pas grand-chose car toutes les portes sont fermées. C'est super bizarre comme ambiance, enfin, de toute façon ça ne peut qu'être bizarre vu que je suis une sorte de prisonnière. Rebekah m'invite à entrer dans une pièce que je devine être sa chambre.

— Wah, c'est magnifique, soufflé-je ébahie par la beauté de sa chambre.

— Ouais je sais, dit la vampire. Et encore tu n'as rien vu.

Pour appuyer ses propos, Rebekah me montre son gigantesque dressing. Je pense que la plupart des filles rêveraient de le posséder, mais il y a un peu trop de robes et de jupes à mon goût donc je ne suis pas autant émerveillée que je le devrais. L'originelle est exaspérée par mon manque de réaction car elle me dit:

— Tu n'as aucun goût apparemment.

— Euh, tout ça a l'air vraiment super, mais tu n'as pas quelque chose d'un peu plus... Simple? lui demandé-je.

Le blonde soupire mais me trouve un pantalon immitation cuir noir qui a l'air très moulant.

— Tu es un peu plus mince que moi mais la ceinture intégrée devrait suffir... Tu veux quoi comme haut? Je pense que ce qui t'irait bien c'est un...

— Un débardeur! la coupé-je. S'il te plait.

— C'est d'un ennui, se plaint l'originelle en levant les yeux au ciel.

Mais elle me passe quand même un débardeur de couleur noir également.

— Je suppose que tu veux juste une paire de baskets niveau chaussures? devine-t-elle.

Je hoche la tête et, en levant de nouveau les yeux au ciel, Rebekah fouille dans son placard à chaussures et me passe des vans noirs.

— C'est parfait, merci Rebekah... Je... Je peux savoir pourquoi tu fais ça? Pourquoi es-tu gentille avec moi?

Le journal de AiméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant