Chapitre 31

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 Depuis que Bonnie nous a annoncé la nouvelle, je me sens totalement perdue. Caroline et Axelle ont écouté avec leur ouïe de vampire et ont confirmé qu'il avait un petit être qui grandit en moi. Par la suite, nous avons essayé de continuer notre soirée pyjama mais je n'arrêtais pas d'y penser. Les filles dorment, mais, moi, je passe mon temps à tourner et encore tourner dans le lit, impossible de fermer l'œil.

Il faut que je le dise à Klaus, décidé-je.

Alors, sans un bruit, je me glisse hors de la maison de Bonnie et cours en direction de la maison des Mikaelson. J'aurais bien pris une voiture mais c'est Caroline qui m'avait amenée ici. Une fois arrivée là-bas, je fonce dans la chambre de Klaus, personne, je vais voir dans la pièce qu'il consacre à sa peinture, personne. Je fais tout le tour de la maison, il n'y a personne, même pas Rebekah et Elijah, personne à qui je pourrais me confier, alors j'appelle Klaus sur son portable.

— Bonsoir ma douce, que me vaut l'honneur de cet appel? répond-il dès la première sonnerie.

— Klaus, t'es où? Il faut... Il faut que je te parle.

— Quoi? Maintenant?

— Oui s'il te plaît. Tu peux être chez toi dans combien de temps?

— Trente minutes. Ça va aller?

— Oui je t'attends.

Il y a un blanc et nous raccrochons. Je me dis que trente minutes c'est peu, mais en même temps c'est trop long. Je ne peux pas attendre là à ne rien faire, alors je décide d'appeler mon père. Je sais qu'on est au milieu de la nuit mais il dort toujours avec son téléphone et j'ai vraiment besoin de lui parler. Je compose son numéro et après trois sonneries il répond enfin avec sa voix endormie:

— Alors Grande Saucisse? Ça va?

Je souris en entendant ce surnom qu'il m'a donné quand j'étais petite, soit disant parce que je grandissais trop vite.

— Papa, ça peut aller et toi?

— Je suis un peu fatigué je dois t'avouer, pourquoi tu m'appelles à cette heure là? Il se passe quelque chose?

— Non, enfin si, en quelque sorte.

— Dis-moi ce qui ne va pas Trottinette.

Et voilà le deuxième surnom qui me suit depuis mon enfance également. Celui-là je l'ai gagné parce que je courais partout tout le temps et à ce qui paraît j'étais assez rapide.

— Euh... Papa... T'es bien assis?

— Je suis même allongé, aller dis-moi, je commence à vraiment m'inquiéter.

— Je suis enceinte, avoué-je très vite avant de me dégonfler.

— Tu... Quoi?

— Je suis enceinte... Je sais que c'est beaucoup trop tôt et que c'est n'importe quoi mais...

— Mais attends, tu as un copain? demande-t-il.

— Euh, on peut dire ça... C'est compliqué, soupiré-je.

— Bon écoute, tu vas rentrer à la maison, et on va en discuter calmement d'accord?

— Euh nan papa je... Je préférais rester ici pour le moment. Mais je te rappellerai et on en reparlera.

— Mais il faut que tu te décides le plus vite possible hein. Tu sais tu n'as que quelques semaines pour pouvoir...

— Je pense que je ne vais pas avorter, lui confié-je.

Le journal de AiméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant