Chapitre 21

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 Je me réveille peu après le lever du soleil, cette fois, Klaus est toujours endormi. Nous sommes toujours enlacés, nos jambes sont emmêlées et les bras de Klaus me tiennent contre lui. Avec ma tête posée sur son torse, je peux entendre son cœur battre. Ce son me semble tellement apaisant, tout comme sa respiration régulière qui bougent doucement mes cheveux. Je profite de ce moment de sérénité avant que...

— Bonjour ma douce.

Trop tard... désespéré-je.

— Ça va? demande-t-il en passant sa main délicatement dans mes cheveux.

Je savoure ce doux geste mais le supplie de se taire:

— Chut, ne dis rien, tu vas tout gâcher.

— Hum, tu ne nies plus que tu veux être près de moi, souffle-t-il satisfait.

— Et voilà t'as tout gâché, grogné-je en me mettant sur le dos à côté de lui.

— Comment ça j'ai tout gâché?

Il se redresse et se tient la tête, le bras appuyé sur son coude. Il m'observe, passant son regard de mon ventre à mes yeux. Je remonte le drap jusqu'à mon menton et détourne les yeux, totalement intimidée sous son regard.

— Arrête de me regarder comme ça...

— Je n'y peux rien, tu es si belle ma douce.

En disant cela, Klaus plonge sa tête dans mon cou et suce doucement ma peau tout en me tenant au niveau des hanches. Ses cheveux chatouillent mon oreille et je ne peux m'empêcher de rire.

— Hey mais qu'est ce que tu fais? demandé-je en me tortillant sous lui.

— Chut, dit-il en posant un doigt sur ma bouche. Ne dis rien, tu vas tout gâcher.

Je rigole quand il se sert de ma propre réplique contre moi-même. Pour me faire vraiment taire, Klaus m'embrasse, tendrement d'abord, puis plus profondément. Ses mains se font plus aventureuses sur mon corps puis, d'un coup, il se lève, me prend dans ses bras telle une princesse et m'amène vers la porte.

— Qu'est ce que tu fais? Il pourrait y avoir quelqu'un! m'exclamé-je

— Il n'y a personne, et crois-moi, s'il y a quelqu'un, il ne nous verra pas.

Et deux secondes après même pas, nous sommes dans sa salle de bain. Nous nous embrassons, nous caressons, je n'arrive plus à réfléchir et me laisse aller, encore une fois, dans les bras de l'hybride originel que tout le reste du monde craint.

* * *

Nous avons une fois de plus fini au lit. J'essaie de ne pas trop penser aux conséquences de mes actes et de juste profiter de l'instant mais plus le temps passe et plus j'ai peur d'avoir fait encore une erreur. Le stress commence à monter en moi, j'ai la boule au ventre quand je repense à toutes les horreurs que Klaus a pu connaître tout au long de sa vie.

— Ça va ma douce? Tu n'as rien dit depuis un trop long moment.

— Ça va... mens-je.

— Repense-tu aux raisons qui t'ont fait boire hier soir?

— Euh... Maintenant oui, merci... ironisé-je.

— C'est à propos de ta mère? m'interroge-t-il.

— Comment... Comment tu le sais? T'es entré dans ma tête?

— Non je l'ai simplement déduit grâce à certains indices.

— Euh... Lesquels?

— Il y a eu la fois où tu as eu des hallucinations. Lorsque je suis arrivé tu semblais revivre un événement du passé lié à tes parents. Et il y a cette fois, où Kol t'a provoquée en parlant de ta mère.

Le journal de AiméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant