Petite écrivaine

Regrets

Une joie intense qui retombe. Les rires cessent. Les idioties également. Mais toujours un sourire au coin des lèvres, heureux. Je regarde mes amis qui se calment aussi.  L'adrénaline redescend et notre folie disparaît aussi vite qu'elle était arrivée.

Alors, une autre sensation vient la remplacer sans tarder, bien loin d'être aussi exaltante que la précédente. Un simple vide... Soudain, violent... Contrastant avec ma furieuse joie d'il y a une minute à peine, cette sensation me fait mal. Je comprends qu'après un moment d'excentricité, ce brutal retour à la réalité, à ma vie, me paraît bien morne, sans couleurs. Pourtant rien n'a jamais changé : je suis toujours là, avec ma petite dizaine d'amis, à parler de sujets puériles ! Mais quelque chose a l'air d'avoir disparu. Ou plutôt je prends conscience de son absence seulement maintenant...

Je décide de ne pas me morfondre de trop et reprends la conversation avec mes amis qui semblaient aller très bien et ne rien avoir remarqué d'anormal. Je me mets à combler ce vide par du contact physique : J'enlace un copain à ma droite avec une moue enfantine et il m'accepte avec un sourire, mais déjà les autres nous insultes d'homo en rigolant. Je le lâche alors en riant aussi et cache ma frustration. Je me laisse alors porter par mes pensées et imagine une fille à mes côtés.

Oui, une petite blonde que je serre contre moi. J'enfouis mon visage  dans son cou et ses longs cheveux me chatouillent le nez. J'y dépose de doux baisers et son rire cristallin parvient à mes oreilles. Pendant un instant, mon cœur se retrouve combler.

Mais rapidement je reviens à la réalité et la fille disparaît. De nouveau, je sens ce vide : une solitude.

Le temps passant, j'interprète ce vide, cette solitude  comme un manque. Un manque d'affection, d'attention, de câlins, d'amour tout simplement. Je ressens le besoin d'avoir  une personne à mes côtés, une personne que je pourrais chérir et surtout (bien que cela soit égoïste), que cette personne me renvoie cet amour. Au centuple même ! Que cette personne me donne un bonheur immense, équivalent à l'euphorie de tout à l'heure.

Je reste longtemps dans cet état, à m'enfoncer dans cette impression de solitude, de manque. Je ressasse l'hystérie folle dans laquelle j'étais il y a quelques heures maintenant. Les rires résonnent dans ma tête ainsi que les confessions qui ont été avouées dans ce laps de temps.

Et soudain, les regrets m'assomment. Je veux remonter le temps, revenir sur tous ce que j'ai dit , effacer mes mots. Plusieurs de mes paroles, beaucoup même, trahissent des activités que j'aurai préféré cacher, garder pour moi. J'ai maintenant peur du regard critique de mes propres amis, de leur jugement à mon égard. Je ne sais pas si ce n'est qu'une impression, mais déjà je vois leur regard changer quand nos yeux se croisent.

Comme je regrette ce moment d'euphorie...

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Voila ! Cette fois ci c'est dans la peau d'un garçon mais ça ne change pas grand chose à l'histoire ^^

Ça faisait longtemps que je n'avait pas posté, je m'excuse ! Normalement un autre va suivre (parlant plus de désir ;p) et si j'arrive à récupérer ma rédaction, il y en aura un autre encore le mois prochain ! 

Bisous <3