(Not) Alive - Machine | Detroit Become Human [Terminé]

101001 - Débriefing

- Tu as été magistral, Connor !

Angie l'avait emmené dans la salle de repos en attendant que Hank les rejoigne. Il l'avait réellement impressionnée pendant cet interrogatoire. Pour commencer, tant que Zlatko s'était su observé par eux, Connor avait usé d'un détachement tout professionnel. Il avait tenté une première manipulation évidemment vouée à l'échec, uniquement pour flatter l'ego du suspect, le persuader qu'il était bien trop doué pour se laisser avoir et que Connor en était conscient également et qu'il était donc inutile de continuer ce genre de manoeuvre.

Il connaissait parfaitement le fonctionnement de l'homme en face de lui, appliquant à la lettre le proverbe "connais ton ennemi aussi bien que toi-même". Il avait vécu un an avec lui, aussi savait-il que son orgueil démesuré, son sentiment de supériorité, son cynisme, étaient autant de failles à exploiter. Et c'est ce qu'il avait fait, avec brio, dans la deuxième partie de son plan.

- Tu trouves ? Demanda Connor avec modestie. J'aurai préféré faire ça dans les règles.

- Tu n'avais pas le choix, il n'aurait jamais rien dit sinon.

Connor avait fait en sorte que les voyants des caméras de surveillance soient éteints alors qu'elles continuaient à filmer grâce à quelques manipulations rapides sur la console de contrôle, puis Angie avait transférer le signal sur sa tablette pour continuer à observer la scène à l'insu de Zlatko. C'était illégal, mais Connor était prêt à tout pour retrouver ses amis. C'était dur à admettre, mais sur ce point Zlatko avait raison, la preuve serait sûrement irrecevable, même s'il avait clairement admis avoir su que les androïdes étaient déviants. Mais au final, ils avaient obtenu la seule information qu'ils désiraient et c'était tout ce qui comptait à ce moment.

- Ton jeu d'acteur m'a beaucoup impressionnée, continua la jeune femme. J'en aurais pleuré si je n'avais pas su que tout était faux, j'aurais voulu me précipiter vers toi pour te réconforter. Surtout quand tu as dit que tu me dégoûtais ! Dit-elle avec une petite moue.

Connor eut un sourire en coin.

- Je savais que ça te ferait réagir.

- Évidemment ! Comment une seule partie de toi pourrait me dégoûter ? Si tu me laissais faire j'embrasserai toutes les cicatrices sur ton corps. Non, en fait, corrigea-t-elle avec un sourire aguicheur, si je le pouvais c'est ton corps tout entier que j'embrasserais.

Connor se rapprocha d'elle à la frôler.

- C'est tentant, murmura-t-il en entourant sa taille de ses bras.

- C'est toi qui est tentant, mon amour. Et ne parlons même pas de ce fameux regard qui te rend absolument irrésistible.

- Quel regard ? Interrogea Connor interloqué, en levant un sourcil.

- Ah ! S'exclama-t-elle comme si elle parlait d'une friandise. Le regard qui cache ta personnalité sensible sous l'apparence froide d'une machine impitoyable. Celui qui me fait fondre comme neige au soleil...

- Un regard peut faire ça ? Demanda-t-il, sceptique.

- Je crois que tu ne te rends pas compte à quel point tu peux être sexy, mon amour. Si jamais tu me regardais ainsi je ne répondrais plus de rien.

- Vraiment ? Demanda-t-il alors d'une voix basse et grave tout près de sa bouche en resserrant son étreinte. Alors je devrais peut-être essayer...

Angie dégluttit difficilement, infiniment troublée par son corps contre le sien, son intonation sensuelle et son invitation évidente. Elle s'apprêtait à capturer ses lèvres quand une voix l'interrompit.