Chapitre 6

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Sawyer

Je suis dans un état de nerf pas croyable. Depuis ma dernière partie de jambes en l'air avec Lexie, je n'ai pas vu de petite chatte. Ce n'est pas que je ne veux pas, mais avec mon boulot c'est déjà compliqué d'avoir du temps et quand je lui ai proposé de me rejoindre la dernière fois, elle a refusé à cause d'une petite brunette aux yeux noisette. Vous le croyez sérieux ? En plus cette chieuse m'avait mis dans un état de malade, je n'ai jamais bandé si dur de ma vie. Je ne sais pas ce qu'elle me fait, mais j'apprécie qu'à moitié. Je sors de mes pensées au moment où mon chef m'interpelle.

— Hé, Jakas arrête de glander, on a un code rouge.

Enfin de l'action ! Je me rue dans les vestiaires et j'enfile mon équipement. Je porte déjà ma tenue noire, je rajoute la veste avec l'écusson du SWAT, un gilet pare-balles par-dessus ainsi que la ceinture qui contient tout le matériel dont j'ai besoin pour partir en intervention. Je place en dernier mon casque et mes lunettes de protection, j'attrape mon pistolet-mitrailleur et rejoins l'équipe pour le départ.

Dans le fourgon blindé, le chef nous fait un débriefing de la situation. Une banque a été prise d'assaut par deux hommes armés et cagoulés. Le directeur a eu le temps d'avertir les autorités, mais ils sont à présent retenus en otage. D'après les caméras de surveillance, il y a cinq membres du personnel ainsi qu'une dizaine de clients, dont deux enfants.

En arrivant sur place, nous analysons la situation, détaillons les plans de la banque pour trouver le meilleur angle d'attaque. Ils ne sont que deux, ce qui devrait nous faciliter les choses. Le chef nous donne à chacun une position, moi et mon équipier, on entrera par une porte dérobée à l'arrière du bâtiment.

Putain ! Je sens déjà l'adrénaline se faufiler dans tout mon corps alors que je cours rejoindre l'entrée, c'est presque aussi satisfaisant qu'une bonne baise. À cette pensée, j'ai l'image d'une petite nana bien roulée qui vient s'incruster dans mes rétines. Je secoue la tête pour la chasser de là. Je dois déjà me la coltiner chez moi, si en plus elle interfère dans mon job...

Lorsque nous recevons le feu vert de notre chef dans l'oreillette, nous entrons en action. Un signe de tête à mon équipier et on s'engouffre à l'intérieur. Nous déambulons avec précaution dans d'étroits couloirs jusqu'à déboucher dans une espèce de réserve ou je ne sais quoi. Nous nous positionnons près de la porte qui mène directement à la banque et je glisse une petite caméra sous celle-ci qui va nous permettre de voir ce qu'il se passe. Je n'ai malheureusement pas les deux voyous dans mon champ de vision. Les clients sont se trouvent devant les vitres pour servir de protection humaine, les sales fils de putes, même les enfants. Je sens la rage s'emparer de moi. D'un commun accord, nous décidons d'agir, nous ouvrons la porte avec précaution et nous dirigeons à pas feutrés vers les otages pour les faire sortir d'ici au plus vite. Mais où sont-ils passés ? On les aperçoit finalement un peu plus loin, dans un bureau, ils sont au téléphone sûrement pour les négociations. Je souris, quels amateurs ! On en profite pour se rejoindre vers les otages. Une femme est en panique totale. Mon collègue est occupé de son côté, merde j'ai horreur de devoir rassurer les gens moi, ce n'est pas ce que j'apprecis dans ce boulot ni ce pourquoi je suis le plus doué. Moi, j'aime déglinguer les méchants. J'abaisse mon arme pour la mettre en confiance et j'essaye de capter son regard fuyant.

— Madame, tout va bien, je suis du SWAT on vient vous sauver. 

Elle continue à sangloter en reniflant. Ce n'est pas gagné... Un cri et une explosion me font relever la tête, mon coéquipier est à terre, la porte était piégée de l'intérieur. J'ai les oreilles qui sifflent, mais pas le temps de m'y arrêter. Je fonce sur lui pour vérifier comment il va, je n'ai pas le temps de l'atteindre que je me retrouve nez à nez avec un des deux malfrats, je lui fous un coup de crosse dans la tronche. Il tombe sous la douleur, ce qui me donne un putain sentiment de satisfaction. Juste de courte de durée, car l'un des otages ramasse l'arme qui était tombée au sol, me vise et tire... J'ai juste le temps de voir son visage, son sourire de merde qu'un coup par-derrière m'assomme et je m'écroule en ayant une dernière pensée pour April. 

cambriolage ou galipettesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant