Chapitre 4

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April

Je me doutais que son petit sourire en coin ne présageait rien de bon, je savais que ça puait l'embrouille quand il m'a emmenée dehors.

— Un cabanon de jardin, sérieusement ? Je fais les cent pas près de lui, tout en boitant, car ma cheville me fait toujours un mal de chien. Je suis folle de colère et lui sourit encore comme un benêt, fier de sa connerie. Tu as une putain de baraque et tu me proposes un stupide cabanon en bois ?

Certes, la cabane à l'air d'être entretenue, les volets sont fermés donc je ne vois pas l'état intérieur, mais je suis franchement déçue par ce type, aussi canon soit-il.

Tu t'attendais à quoi? À partager son lit? me souffle ma petite voix.

— Tu peux toujours dégager si ça te fait chier, je t'offre l'hospitalité à contrecœur, mais tu pourras utiliser la salle de bains, que tu connais déjà et la cuisine. Tiens, voilà les clés de ton hôtel cinq étoiles.

— Ha ha, mais c'est qu'il est comique en plus, c'est naturel chez toi, ou tu prends des cours du soir ?

J'attrape les clés qu'il me tend et ouvre le cabanon. Je suis quand même grave dégoûtée le type à une baraque aussi grande que la maison blanche et il veut que je dorme dans ce stupide...

— Nom de dieu, c'est quoi ce truc ? J'allume rapidement la lumière de peur de rêver.

— Elle la ramène moins la chieuse.

Je sursaute, je le pensais parti. Effectivement là je me retrouve sur le cul, façon de parler. Ce que j'imaginais être une stupide cabane de jardin est en fin de compte, une petite annexe, cosy, accueillante. Sur la droite se trouve un canapé Clic-clac avec la télévision, sur la gauche, un billard, un baby-foot et même un flipper. C'est étrange, c'est carrément plus grand à l'intérieur que vu de l'extérieur. Les couleurs noires, grises et blanches décorent les murs de cette annexe, au goût très masculin. C'est une jolie petite garçonnière.

— Tu peux déplier le canapé, il y a des draps propres sous l'assise. Au fait, vu que l'on va être amenés à se côtoyer, je m'appelle Sawyer.

— April.

Un signe de tête et il se tire sans un autre mot, me laissant seule, pour rentrer chez lui.

Je retourne dans la maison une heure plus tard, des affaires sous le bras pour finir ce que je voulais entreprendre dans la salle de bains, mais quand j'entre, la scène que je vois me cloue sur place. Installé dans le canapé en face d'où je suis, une nana est à genoux devant lui, les mouvements de sa tête et les bruits de succion ne laissent pas de doute sur ce qu'elle fait. Ce qui me trouble le plus, c'est son visage à lui, la mâchoire serrée, les yeux fermés, les soupirs qu'il pousse, me font trembler. Je ressens une certaine excitation, je resserre pour la seconde fois de la soirée les cuisses. Au moment où je décide de faire demi-tour, Sawyer ouvre les yeux pour se souder aux miens, je reste sur place. Sans me quitter des yeux, il accélère le mouvement de ses hanches et moi je suis comme paralysée, hypnotisée par ce que je vois, puis dans un râle rauque, il se lâche dans le fond de la gorge de sa partenaire.

Ce qui me ramène à la réalité et je fais marche arrière, tant pis pour la douche on verra cela demain.

Sawyer

Une semaine que cette petite nana me casse littéralement les couilles, pourtant ce n'est pas comme si j'étais souvent chez moi. Avec le nombre d'interventions que j'ai eues durant ce laps de temps, c'est à peine si j'ai dormi dans mon propre lit. Mais qu'est-ce qui m'a pris de la laisser squatter l'annexe ? En plus de ça, quand je suis rentré et que j'ai voulu me faire à bouffer parce que j'avais la dalle, j'ai découvert mon frigo totalement vide. Ensuite j'ai envisagé me prendre une bonne douche, j'ai trouvé les bouteilles de gel douche renversées. Je ne sais pas ce qui me retient de foutre son cul dehors. Et putain quel cul ! Merde je bande, rien que d'y penser. En fait je sais parfaitement ce qui m'en empêche, mais je ne préfère pas y songer sinon... Et merde, je bande encore plus.

Je vais lui faire sa fête ! Je veux dire qu'elle va m'entendre même si putain je rêve vraiment de lui faire sa fête, à elle et son petit cul espagnol. Cette chieuse me fait bander autant qu'elle me fait chier, c'est pour dire comme je suis dur. Je me réajuste, je suis à l'étroit dans mon pantalon. Depuis qu'elle m'a surpris avec Lexie l'autre soir, j'ai envie de la sauter. Elle était clairement excitée par ce qu'elle voyait. Quand j'ai croisé ses yeux pétillants d'envie, je me suis imaginé que c'était sa bouche qui me suçait et j'ai accéléré mes mouvements. Je ne parvenais plus à la quitter des yeux, je l'ai visualisé à quatre pattes me prenant en entier dans sa jolie bouche et j'ai éjaculé dans un râle. Putain c'était bon ! Dommage que cette petite peste ne soit pas restée pour la suite des réjouissances.

Au boulot, j'en ai profité pour en apprendre plus sur elle, April Lopez. Son parcours est un peu merdique, mais qu'est-ce que je peux y faire ? Je ne vais pas l'héberger et la nourrir indéfiniment si au moins j'avais des compensations en nature... Je crois qu'elle me hait, en même temps je n'en ai rien à foutre, je ne suis pas là pour lui rendre la vie plus facile. Mais je dois dire que sa façon de me tenir tête m'excite, je n'ai pas l'habitude que les nanas réagissent comme ça en ma présence, je voudrais bien la remettre à sa place à ma manière... Mais je dois me contenter de nos joutes verbales explosives.

En parlant du loup, elle rentre dans la cuisine habillée d'un top qui découvre son ventre et d'un mini short qui ne cache pas grand-chose. Elle veut ma mort ou quoi ? J'ai une trique monstrueuse, je vais devoir appeler Lexie.

— Qu'est-ce qu'on mange ?

JE VAIS ME LA FAIRE !

— Étant donné que tu as déjà vidé tout mon frigo et sûrement aussi mes placards, il n'y a plus rien, démerde-toi !

Il y a bien quelque chose que je lui ferais bouffer là tout de suite et ce n'est pas de la nourriture...

— Quoi, j'aurais dû me laisser mourir de faim ? C'est toi qui m'as dit que je pouvais avoir accès à la cuisine, renchérit-elle.

Ne réponds pas Sawyer, ne rép...

— Tu n'as pas envie de commander une pizza ?

Je fais le tour de l'îlot central pour la rejoindre, l'attrape et la plaque contre le mur derrière elle. Mon visage n'est qu'à quelques centimètres du sien, mon corps par contre est à elle. Cette proximité fait retomber ma colère. Elle a des yeux comme des soucoupes, je ne sais pas si c'est dû à ma réaction ou à ma queue qui palpite contre sa cuisse. J'ai envie de m'amuser un peu, ouais je suis un connard et j'assume. J'écarte vivement ses jambes de mon genou pour me rapprocher au plus près d'elle. J'approche mon visage du sien, frôle sa bouche, sa joue et je remonte vers son oreille. Je vois son souffle s'emballer, ça l'excite, je suis certain qu'elle doit être trempée.

— Je ne suis pas ton putain de mec qui t'entretient. Tu vas donc apprendre à fermer ta jolie petite bouche avec moi. La prochaine fois que tu l'ouvriras, ça sera pour accueillir ma queue et rien d'autre.

Je la sens se tendre entre mes mains, elle se débat et finit par me repousser.

— T'es un grand malade !

— Et toi une grande chieuse...

— Va te faire foutre Sawyer !

Elle me lance une perche là...

— C'est mon foutre que tu avaleras bientôt.

Ses joues se teintent d'une jolie couleur rose et elle disparaît. J'ai enfin réussi à lui fermer le clapet. 

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Coucou les Jacass'lecteurs 

Comment vous allez? 
Voici deux petits chapitre pour compenser notre retard de publication :D 

Comment vous trouvez nos deux heros, Sawyer et April ? 

On vous fait de bisous. 

Les jacasses. 💖

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cambriolage ou galipettesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant