Chapitre 20- Capture

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Trigger warning: Ce chapitre contient des scènes de violence physique.



"Peintre Nao, venez avec moi, s'il vous plait." Lâcha tranquillement l'inconnu, comme s'il demandait qu'on lui passe le pain à table.

Amalio s'interposa immédiatement entre les deux. "Qui êtes-vous ? Veuillez retirer votre cagoule."

"Hmm... Je ne préfère pas. Voyez-vous, je suis sensible au soleil. Maintenant excusez-moi, mon cher, mais vous êtes dans mon chemin." L'homme s'approcha et tendit la main en direction du majordome.

Ce dernier le repoussa d'un revers de l'avant-bras. "Je vous recommande de ne pas avancer davantage et de retirer votre cagoule."

Nao savait que l'homme face à eux n'était pas n'importe qui. S'il faisait bel et bien partie des commandos d'Autarn, elle n'était pas sûre qu'Amalio puisse le retenir. Était-il là pour l'emmener, comme la dernière fois ? Était-ce car la reine pensait qu'elle s'était échappée ? L'autorisation de Sigis lui permettait pourtant de sortir !

"Le nuit n'est pas encore tombée, nous avons le droit d'être dehors ! Si la reine vous a dépêché pour nous ramener au palais, nous pouvons le faire sans votre escorte." Somma-t-elle, du ton le plus autoritaire possible, mais sa voix tremblait.

Amalio serra les dents. "Mademoiselle, je ne pense pas que cet homme soit ici pour nous escorter. Il nous bloque la seule sortie que nous ayons, et je doute qu'il soit seul. J'ai peur que nous soyons tombé sur des preneurs d'otage."

Un frisson parcourut le dos de Nao. S'il avait raison, les choses n'allaient pas tourner en leur faveur... Elle recula autant qu'elle le put pour s'approcher d'une de ses étagères de fortune, sur laquelle se trouvait l'arme qu'elle gardait en cas de danger, une cisaille à tôle trouvée dans les décombres du hangar.

"Je n'ai pas l'obligation de répondre à vos questions, mais je déteste que l'on se méprenne sur mes intentions, alors je vais clarifier les choses !" La nonchalance de l'homme masqué contrastait avec la tension de la situation. "Premièrement, je travaille toujours seul. Mes collègues disent que c'est car iels ne me supportent pas, mais je sais que c'est car en réalité je suis d'un niveau bien plus supérieur à eux !"

Nao saisit la cisaille et la cacha dans son dos, tenant fermement les poignées. Amalio avait reculé, laissant un espace entre lui et l'inconnu, et se préparait à l'immobiliser.

"Deuxièmement, je ne viens pas d'ici, mais je peux affirmer que c'est un vrai labyrinthe ! Je vous cherche depuis un moment et j'ai dû me perdre une bonne dizaine de fois ! J'ai donc perdu pas mal de temps, et ma patience atteint ses limites."

Une fois que le majordome aurait immobilisé l'intru, la suite serait simple. L'attacher ou l'assommer, puis rentrer au palais où leur sécurité serait assurée.

"Et enfin dernièrement, vous l'avez surement remarqué à ma superbe tenue, mais je viens du royaume voisin, donc je n'obéit pas à la reine, mais au roi."

Amalio écarquilla les yeux. "Le roi du royaume voisin ? Autarn ?" Il lança un regard vers Nao. "Le roi d'Autarn veut kidnapper la princesse ?"

"C'est qu'en plus d'être mignon il est intelligent !"

Nao voulut crier et prévenir Amalio, mais tout était allé trop vite.

L'homme masqué en un éclair l'avait attrapé et envoyé traverser la rembarde de la mezzanine. Amalio avait chuté de 7 de mètres et s'était écrasé parmi les ruines de l'entrepôt. Son cri de douleur pétrifia la jeune fille sur place.

L'homme observa le majordome dont les membres formaient des angles non-naturels depuis la mezzanine. "Quel dommage de devoir abîmer ce joli visage..."

Il poussa un soupir, qui fut remplacé par un cri de douleur quand Nao lui planta la cisaille dans l'épaule gauche de toutes ses forces.

Il se retourna et attrapa la jeune fille de son bras droit. Il l'envoya valser dans l'une de ses tables improvisées. Les tréteaux se renversèrent et elle s'écroula parmi les pots et tubes de peinture.

Quand elle reprit ses esprits, l'homme était sur elle et la foudroyait du regard. Un regard de fureur bien différent de la haine explosive de Ionas ou la colère froide d'Amalio, que Nao aurait bien voulu croquer s'il n'était pas en train de l'étrangler de sa main droite.

"Personne ne m'a jamais blessé, tu vas payer pour ça !" La rage dans les yeux de l'homme était animale, et il pressa sur sa gorge encore plus fort.

De son gant sortirent des arcs électriques qui vinrent se répandre tout autour d'eux, faisant convulser sa victime. La gorge de Nao la brulait horriblement, et son cœur battait de manière irrégulière. Du sang commença à suinter de sa bouche.

L'homme la lâcha et le courant se stoppa. Elle s'effondra en tremblant. En était secouée de spasmes, sa gorge complètement brulée. Les seuls sons qu'elle emmétait étaient des gargouillis anarchiques.

Les tremblements cessèrent et elle s'écroula, inerte, la tête sur le côté, du sang dégoulinant de sa bouche.

L'homme se releva, lâcha un soupir, et sortit son téléphone.



Dans les décombres au sol, Amalio tentait de se relever. Tous son corps était comme traversé de part en part par mille aiguilles, et chaque effort lui était surhumain. Quand il réussit finalement à se redresser, il vit 5 personnes dans la même tenue noire, et masquées. L'une d'entre elles, avec une cisaille plantée dans l'épaule, semblait se faire rappeler les règles par une autre. Deux autres portaient un grand sac de toile, d'où dépassaient une main et une mèche de cheveux bleus.

"Na...o..."

Il tenta de l'appeler, mais une silhouette vient de mettre dans son champ de vision. La 5e personne se tenait face à lui. Elle recula d'un pas, et la dernière chose que vit Amalio fut sa semelle avant qu'il ne se prenne un coup de pied en plein visage, lui faisant perdre connaissance.

Cette nuit-là, Hector le charpentier, Ilva et Max, leur 3 enfants et Madame Callica durent quitter leur habitations à cause d'un incendie immense s'étant répandu dans la moitié des bas-quartiers. L'incident à l'origine de cet incendie resta inconnue, mais une chose était sûre: il commença dans l'atelier de Nao.


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