'Cause I'm with you pal, 'til the end of the Line

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4 Juillet 1939 - 08:30 - Chez les Rogers 

 « - Steve ! Steve !! Ouvres cette porte !!  » 

Le bruit des coups avait réveillé le jeune gringalet en sursaut. Bucky frappait comme un dingue contre le battant de la porte, à coups répétés et très violents. Le blond s'étira doucement et chercha du regard des vêtements : il faisait chaud et il avait dormi en caleçon. Il sortit du lit et ordonna ses cheveux en une fraction de seconde avant d'enfiler sa chemise de la veille et son pantalon pour être dans une tenue présentable quand il allait ouvrir la porte pour son meilleur ami. Quel fou de frapper aussi fort contre la porte, et surtout aussi tôt ... Le blond s'approcha de la porte et tourna la poignée, la voix ensommeillée avait de dire doucement : 

 « - Bucky ... Mais tu es fou de frapper aussi tôt contre ma porte ...

- Joyeux anniversaire Steeeeeve !! s'exclama le jeune brun.

- Mais tu me réveille trop tô... Attends quoi ? demanda le blond, interloqué.

- On est le 4 Juillet idiot, c'est ton anniversaire. Et j'ai bien l'intention de te faire sortir, affirma le brun sans même laisser le choix au petit maigre.

- Laisse moi juste le temps de me laver et de me préparer, d'accord ? insista Steve.

- Ok, je t'attends en bas.  » 

Bucky ferma la porte et laissa son ami s'habiller. Steve prit sa tête entre ses main : il avait passé une très mauvaise nuit et il savait qu'il allait être mal toute la journée. Ses crises d'asthme à répétition l'avaient fait souffrir et il avait de grosses cernes sous les yeux. Cependant, l'idée de Bucky était bonne, il devait sortir. Sa mère était morte depuis un moment et il savait qu'il ne pouvait pas vraiment lutter contre Bucky. En fait, il savait même qu'il ne voulait pas lutter, parce que passer du temps avec le brun était devenu une habitude, et ils étaient si bien tout les deux que pour rien au monde ils n'auraient voulu changer leur superbe entente. Après s'être habillé, le blond sortit de sa chambre et descendit les escaliers quatre à quatre. Non pas qu'il voulait montrer qu'il était pressé d'être avec son meilleur ami, mais c'était réellement ce qu'il ressentait. D'ailleurs, il ne considérait plus vraiment Bucky comme son meilleur ami ou son frère. Non, depuis quelques temps il se rendait compte que son avis sur son ami avait changé : il le considérait comme ... Il ne savait pas vraiment, mais ses pensées lui jouaient des tours et parfois, alors qu'il était seul, il se prenait à penser à Bucky d'une manière bien inavouable... Non. Il ne l'admettrait jamais, même si son cœur lui hurlait que c'était ce qu'il se passait à l'intérieur de lui ... Il était amoureux de Bucky. Quel mal y avait il à ça ? La société n'acceptait pas ça, et il savait que son amour n'était pas réciproque. Le brun avait toujours aimé les femmes, toutes les femmes. Depuis leur plus jeune âge, il avait sû charmer les dames et il savait qu'il leur plaisait, et il ne se privait pas de leur faire croire à l'amour. Dans un sens, son comportement de collectionneur était assez embarassant quand c'était Steve qui devait envoyer promener toutes les demoiselles éprises de James. Mais il avait apprit à faire avec. 

Steve sauta les deux dernières marches avant d'atterir sur ses jambes fragiles et dans un craquement sonore. Mais il s'en fichait, il attendit que Bucky sorte de sa rêverie ( certainement de sa conquête de la veille ) et il sourit. Le blond l'interrogea : 

 « - Bucky ? Tu m'emmène ou ? le questionna t'il

- Je ne te le dirais pas, petit gringalet, assura le brun. Steve fit la moue et ajouta :

- T'es vraiment pas gentil avec moi, tu veux qu'on sorte mais tu ne veux pas me dire oû ... Je pourrais te faire un caprice pour que tu me le dise... Un sourire fendit le visage du blond et il défia du regard son ami.

- Steve, t'es un imbécile. Sors et tu saura dans quelques minutes, on ne va pas très très loin, répliqua le brun. » 

Le maigrichon fit oui de la tête avant de suivre son ami dehors et de fermer la porte à clef et de la mettre dans la poche de son pantalon, puis ils descendirent dans la cour qui regroupait tout les immeubles pour les jeunes, et ils rejoignirent la route en quelques pas. Bucky apella un taxi, et questionna Steve pour essayer de savoir s'il savait ou ils allaient. Mais Steve n'en savait rien, il n'avait aucune idée de là ou son meilleur ami de toujours allait l'emmener passer sa journée d'anniversaire. Encore un peu barbouillé, le gringalet regardait dehors. Sa nuit avait vraiment été mauvaise et il ressentait sans peine les effets de la fatigue. A peine dix minutes de taxi et celui ci s'arrêta. La ... La foire de Coney Island ? Bucky avait t'il perdu la tête ? Le concerné était descendu de la voiture et venait d'ouvrir à son ami. Sans préambule, il annonça : 

 « - Steve, je te mets au défi de faire le Cyclone, scanda Bucky. Le blond blêmit, et bien vite il fit non de la tête. Il avait été malade toute la nuit, il n'allait pas faire en plus une montagne russe qui l'effrayait ? 

- Bucky ... Tu es fou, balbutia Steve.  

- Steve ... Tu as vingt ans aujourd'hui, tu dois faire quelque chose comme ça, tu ne l'a jamais fait. En plus il n'est pas aussi effrayant qu'il en à l'air, je l'ai fait hier avec Amanda et Cindy... Le reste de ses mots se perdit. Steve bouillonait de rage, son ami était déjà venu la veille pour impressionner ses conquêtes. Il releva la tête et prit la décision de répondre sèchement et fièrement :

- Ok, mais tu paye. C'est ton cadeau d'adieu. » 

Marquant ici la fin de la conversation, Steve prit les devants et monta les marches, doucement, avant d'arriver en haut et d'attendre son ami. Lorsque le brun lui tendit son ticket, les doigts du maigrichon tremblaient légèrement. Ne voulant pas se laisser impressionner, Steve le prit entre ses doigts et monta dans le train. Suivi de près par Bucky, qui lui avait l'air de réellement s'amuser. Seulement le stress et la peur étreignaient le petit blond, et quand le wagon prit le premier virage, il agrippa la main de son ami, assis près de lui dans cet étroit compartiment. Lorsqu'ils arrivèrent en haut de la montée, Steve ouvrit la bouche pour crier, sauf qu'aucun son ne franchit ses lèvres, et il sentit toutes les couleurs de son visage le quitter. Lui qui avait déjà l'estomac en piteux état, il était devenu tout pâle en quelques fractions de secondes. Le tour lui semblait interminable : les virages, les bosses, les montées et descentes ... Steve pensait bien vomir son encas de la nuit dans le wagon si le train ne s'arrêtait pas. Comme si quelqu'un avait entendu sa prière, il était arrivé dans la gare. A peine la barre de sécurité levée, Steve sauta du train et dévala les escaliers pour arriver en bas, et se cacher dans un recoin de l'attraction pour vomir copieusement son repas. 

Le rire de Bucky cachait son anxiété alors qu'il descendait lui aussi pour retrouver Steve. Sans attendre il tendit son mouchoir pour que le gringalet s'en serve pour s'essuyer la bouche. Le blond avait honte de s'être ridiculisé de cette façon. Que pouvait il faire pour cesser d'être aussi fragile ? Il avait l'impression d'être un gosse malade. C'était ce qu'il était mais il détestait ça plus que tout. En fait il se sentait tellement mal qu'il tourna les talons et prit ses jambes à son cou. Il se mit à courir à toutes jambes, bien que son corps n'en soit pas capable. Il savait qu'il allait s'écrouler sous peu, mais de toute manière il ne voulait pas assumer de s'être ridiculisé de cette manière : pas devant l'homme qu'il aimait. Il avait du mal à l'assumer, à se l'avouer, mais les faits étaient là, il était fou amoureux de Bucky et il ne voulait pas que son meilleur ami l'apprenne. Pour rien au monde, car il connaissait le brun, il n'était de toute manière pas intéressé par les hommes, il collectionnait les femmes et ça lui plaisait; bien que le petit blond soit fou de jalousie. 

Sa course finit par s'arrêter alors que la crise d'asthme commença à se faire sentir : la sensation d'oppression, d'étouffement. L'air qui comprimait ses poumons et il savait qu'il était simplement en train d'émettre des sifflements caractéristiques de la crise : son souffle était court, sa gorge sifflait fort et tous les gens autour de lui s'étaient arrêtés pour l'observer. Il allait faire un malaise, la crise était trop grande : il sentait ses jambes devenir flageolantes et un cri survint à travers la foule : « Steve ! » . Bucky ... Il l'avait suivit ... Il allait le sauver ... Steve se sentit en sécurité à l'instant ou le brun toucha son épaule, mais l'inconsicence accompagna ce sentiment de sécurité. 

« Accroches toi, je suis avec toi mon vieux, jusqu'à la fin ... » 

The Little Guy from BrooklynOù les histoires vivent. Découvrez maintenant