I don't want to kill anyone. I don't like bullies.

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Le 11 Novembre 1939 - 15h59. 

Les mois passaient à une vitesse hallucinante. Non, c'était simplement des jours qui se suivaient pour Steve. Une espèce de routine s'était installée pour lui et il lui semblait impossible de s'en sortir. C'était comme si les jours se ressemblaient tous, et pourtant Bucky était toujours aussi important dans sa vie. Voir peut être plus encore, étant donné que Steve avait fini par s'avouer qu'il était amoureux de lui. Il lui avait fallut du temps pour l'admettre et surtout pour s'avouer à lui même qu'il ne pouvait pas se débarasser de ses sentiments. Pourtant, Bucky ne semblait pas s'en soucier, à collectionner toutes les femmes qui semblaient passer à proximité de sa personne... Steve était jaloux, mais pour rien au monde il n'aurait avoué tout ça à Bucky. Pour qu'il se foute de lui ? Voir qu'il décide de ne plus le voir ? Jamais. Plutôt mourir. En fait il voulait simplement vivre avec ça pour lui, tant que son meilleur ami continuait de venir le voir.

Steve était chez lui. La date du jour aurait dû être un jour de fête, pour célébrer la fin de la Guerre précédente ou son père avait souffert et dont les vestiges l'avaient tué. Mais à la place, la guerre avait de nouveau éclaté en Europe. Steve savait que sa place aurait été sur le front s'il n'avait pas été aussi souffrant sur le plan physique. Il n'avait pas de réelle force physique, ni de muscles développés. De plus, il était avait beaucoup trop de déficiances physiques pour savoir que si les Etats - Unis entraient en guerre, il ne pourrait de toute manière pas faire partie de ces "élus" qui sauveront le monde. 

Il savait tout ça, mais ça ne faisait que renforcer que son désir ardent de prendre les armes et d'aller botter quelques fesses dans le seul but de prouver qu'il existait, qu'il n'était pas un paria de la société qui valorisait les hommes qui étaient forts, qui rapportaient de l'argent, qui étaient chefs de foyer, qui étaient des "vrais" hommes, le rendant encore moins sûr de lui. Steve était mal dans sa peau, et il ne voulait pas paraître encore plus faible qu'il ne l'était en parlant de son mal être. Il gardait tout ça pour lui, enfouissant toutes ses souffrances au fond de lui pour transformer tout ça en rage. D'ailleurs ça avait beaucoup beaucoup accentué ses bagarres dans les rues, défendant malgré tout la veuve et l'orphelin tout en sachant qu'il n'aurait jamais l'avantage, vu sa santé. 

27 Septembre 1940 - 10h21. 

 « - Steve ?  »

Cette voix, derrière la porte... Il l'aurait reconnu entre mille. Dans la foule il savait qu'il l'aurait entendu distinctement. Il se précipita presque pour aller ouvrir la porte. 

 « - Buck' ? Je croyais que tu travaillais ...

- Eh non, aujourd'hui c'est repos. Et je compte bien passer la journée avec toi. »

Bucky ... Steve ne put s'empêcher de sourire et de laisser son ami entrer. En fait, il était très heureux de sa visite. A dire vrai, il s'était habillé et comptait sortir pour aller voir le brun. Mais celui ci l'avait encore devancé. Sans grande surprise, c'était presque une habitude... De toute manière, ça avait toujours été. 

 « - Et que veux - tu faire Buck' ?  »

Le brun lui fit un sourire et répondit simplement. 

 « - Je veux qu'on discute. »

Le cœur de Steve s'arrêta pour repartir à une allure folle. Son pouls était devenu violent et ses palpitations cardiaques s'étaient affolées. Sa santé n'arrangeait rien, et le moindre coup de stress le faisait suffoquer. Il fallait pourtant qu'il se contrôle pour ne pas que son meilleur ami ne soupçonne quoi que ce soit dans son comportement. Quoi qu'il puisse en penser, Bucky était devenu LA personne la plus importante de sa vie. 

The Little Guy from BrooklynOù les histoires vivent. Découvrez maintenant