Remember.

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J'ouvris les yeux. Je sentais la chaleur de Bucky près de moi. Son corps musclé et sa douceur étaient palpables. Encore des rêves et des vieux souvenirs qui remontaient à mon esprit, des vieilles images et des vieux sons, des vieilles pensées d'un passé qui me semblaient si loin et qui pourtant n'étaient pas si vieux ... Je ne savais plus vraiment à quoi me fier, jusqu'à ce que je vois la silhouette de l'amour de ma vie allongé sur le lit. 

La guerre civile était terminée depuis plusieurs jours à présent, grâce à ma rédition et surtout, grâce à mes excuses. Je m'étais rendu compte que je m'étais lancé corps & âme dans une guerre parce que je ne pouvais vivre sans. Ultron avait raison sur ce point, mon existence dépendait de la guerre. Sans guerre, pas de Soldat. C'était ma dernière nuit près de mon amour avant mon jugement et mon voyage dans la zone négative. J'étais détruit, et je savais qu'il ne dormait pas près de moi. Je me tournais vers lui pour le serrer contre mon corps, pour le sentir tout près. Il était nu contre ma peau et sa chaleur m'apaisait. Mais je le sentis se tendre avant de se tourner contre mon corps et m'enserrer de ses bras puissants. Je savais qu'il fallait que je me lève, qu'il fallait que j'y aille. Mais je ne le souhaitais pas, je voulais simplement rester avec lui, rester contre lui et ne plus souffrir, oublier toutes ces vieilles douleurs du passé... Pourtant, mon sens du devoir me fit réagir, et je finis par lui voler un baiser, mais il sentit que j'allais me lever alors sa main métallique crocheta ma nuque pour me plaquer un peu plus contre ses lèvres et sa main de chair appuya fortement contre mes reins pour me coller, me presser contre lui et ne plus me lâcher. J'enroulais à mon tour mes bras autour de son corps et profitais de cette étreinte aussi douce que j'avais l'impression que c'était la dernière. 


Il ne me restait que quelques heures pour sortir de chez nous, de notre cocon de douceur, de tendresse, et je finis par m'extraire du lit. 


- Steve ... Encore cinq minutes ... 

Je finis par embrasser son front avec tendresse et aller me laver. Puis je revins enfiler mon costume de Captain, et en sentant son regard, je levais les yeux pour le voir m'observer. Je lui fis un sourire alors qu'il s'asseyait sur le lit, enroulé dans les draps et fatigué. Son visage me faisait comprendre sa tristesse, sa peur que je perde le procès. Sa peur que nous soyons séparés. Je finis par m'agenouiller sur le lit et le prendre dans mes bras, très fort, et lui murmurer. 


- Je reviens très vite ... Attends moi ici Buck... 

Il hocha la tête, et me fit un sourire comme s'il avait reprit confiance, comme si mes mots lui avaient remonté le moral. Je finis par mettre mon bouclier sur mon dos, et sortir de la pièce en lui envoyant un baiser. 


- Je t'aime Buck ... 


Il me répondit simplement que lui aussi, et je le vis se lever, avant que je sorte de l'appartement, je l'entendis s'habiller. Mais j'étais déjà sorti et devant la porte m'attendaient des agents du SHIELD. Je me laissais faire, je ne voulais pas faire d'esclandre, je voulais aller à mon procès et le gagner à la loyale. Je voulais simplement faire ce que je devais faire et ce qu'il devait être fait. Je m'assis dans la fourgonnette blindée, et quand je fus assis, on me passa les menottes. Je me laissais faire, et quand la camionnette se mit en route, j'eus un mauvais pressentiment. Je finis par me laisser guider, de toute manière je ne pouvais rien faire, j'étais aux fers et entouré de gardes armés... Je fixais le sol, beaucoup moins confiant que ce que j'avais pu paraître aux yeux de Bucky, et quand je sentis qu'on ralentissais, j'entendais des gens crier de me relâcher, et d'autres me hurler que je méritais ce qu'il m'arrivait. Finalement, on s'arrêta devant le tribunal. La foule était dense, je le voyais par les petites fenêtres de la camionnette. Quand enfin on sortit, la foule était plus dense que ce que j'avais pu voir : la place était noire de monde. Il y avait des journalistes, des paparazzis, des citoyens. Je pris des tomates au visage, alors qu'on me hurlait de mourir. Je sentis mon coeur se serrer. Pourtant, j'étais aux aguets. Mes sens décelaient quelque chose d'autre que ce que je devais ressentir : quelque chose allait arriver. Je levais les yeux et observais autour de moi tout ce que je voyais, je sentais, j'entendais. Soudain, un éclat sur le toit attira mon attention. Il y avait un sniper en haut d'un des immeubles. Je devais les prévenir. 

- Ecartez vous! Il y a un snip... 

Je ne pus terminer ma phrase. Mon souffle se coupa, mon coeur s'affola et je sentis mes jambes se dérober sous mon poids. Je ne répondais plus de mes mouvements. Mon bouclier produisit un bruit sourd alors que j'étais tombé sur les marches du tribunal. J'entendis Sharon hurler d'appeler une ambulance, et deux autres coups de feu. Mon corps sombra finalement dans l'inconscience après que j'ai murmuré 

- Sauve les... Enlève les d'ici ... 


POINT DE VUE DE BUCKY. 

Il était parti depuis une demi heure. J'allumais la télé, sur toutes les chaînes on ne voyait que ça, les journalistes parlaient de son procès, du fait qu'il allait perdre. La colère qui m'envahissait était telle que je mis un coup de poing dans le mur près de la télé. Steve allait râler quand il reviendrait, mais ce n'était pas important. Il fallait qu'il revienne. Qu'allais - je devenir sans lui ? Cela faisait à peine quelques mois que nous nous étions retrouvés, et voilà que nous devions encore être séparés ? Je finis par m'asseoir devant la télé en le voyant arriver. On entendait des cris, des insultes à son égard. Je le voyais observer autour de lui alors qu'il semblait avoir remarqué quelque chose. Il finit par crier qu'il y avait un sniper. Le caméraman paniqua et baissa l'objectif pour courir. J'entendis des coups de feu, trois au total, et Sharon hurler d'appeler une ambulance. Mon cœur s'arrêta un instant, sa voix tremblait, et j'entendis de nouveau sa voix hurler " Steve! Steve non !" . Je restais ébahi devant l'écran pendant de longues secondes avant de sortir par la fenêtre et de me mettre à courir sur les toits et éviter le trafic. Quand j'arrivais sur les lieux, une ambulance partait. J'essayais de recueillir des informations sur Steve, mais personne ne semblait capable de m'en donner. J'étais mort de peur, de panique. Je remontais sur les toits pour essayer de capter des informations, et en passant devant une fenêtre, j'entendis la voix du journaliste de tout à l'heure. Je m'arrêtais, accroché près de l'ouverture, pour finalement entendre. 


" C'est un triste jour pour l'Amérique toute entière. Captain America vient de rendre son dernier souffle à l'hôpital..." 


Je n'écoutais pas la suite. Mon corps tremblait, mes mains aussi, et quand j'arrivais sur le toit, la seule chose que je pus faire c'est de fracasser tout ce qu'il y avait à ma portée. Pots de fleurs, chaises, tables, il n'y eut plus rien. Les larmes coulaient sur mes joues, ma main de chair saignait à force de frapper sur tout ce que je trouvais... Finalement, quand tout fut détruit, tout en miettes sous mes pieds, je tombais à genoux sur le sol. Steve ... Steve ... Mes sanglots me secouaient de toutes parts, mes larmes envahirent mon visage et je ne pouvais plus respirer normalement. Mon portable sonna, surement pour m'annoncer la nouvelle. L'amour de ma vie était mort ... Mort... 
Ces mots résonnaient dans ma tête, dans mon esprit, dans mon corps ... L'idée de ne plus pouvoir le serrer contre moi me rendait fou. J'avais besoin de lui, de sa présence. J'étais de nouveau mort, sans lui je n'étais rien ... Je me remis difficilement debout avant de sentir mes jambes trembler. Je devais rentrer, m'en assurer ... Je rentrais à l'appartement. 


- Steve ? Steve ...? STEVE !?!!

Ma voix résonnait dans l'appartement vide, totalement vide .... Ma course reprit jusqu'à l'hôpital ou je rentrais dans le hall avant de me diriger vers la morgue. J'avais déjà été là bas. Une fois à l'intérieur, je ne pus m'empêcher de trembler devant son nom sur le tiroir. Quand je l'ouvris, et que je tirais la tablette vers moi, mon cœur battait de manière désordonnée. J'avais encore un espoir qu'il ai tout maniguencé pour pouvoir s'enfuir. Je finis par lever le drap avec tout l'espoir que je pouvais encore avoir, mais son visage ensanglanté apparu sous mes doigts et je ne pus qu'effleurer son visage du bout de mes doigts de chair pour sentir encore la délicatesse de sa peau sous la mienne ... 




_____ Hellow Hellow ! Je me sentais obligée de finir cette mini-fiction avant de pouvoir en commencer une autre sur un tout autre sujet ! Ne m'en veuillez pas, j'ai suivi l'histoire du comics jusqu'au bout ... Je vous aime ! J'en écrirais d'autres sur Steve & Bucky <3 




The Little Guy from BrooklynOù les histoires vivent. Découvrez maintenant