VI.

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INA.

Je rentre chez moi, en pleurant. Pourquoi moi ? Pourquoi ? J'ai tout fais pour qu'il m'aime... Même quand il m'humiliait je restais, quand il m'insultait je restais. J'étais conne et trop amoureuse. 

Je me remets à pleurer.

Il ne m'a jamais aimé, et ne m'aimera jamais. Il a joué avec moi, j'étais juste un divertissement.

Je sors de mon tiroir quelques feuilles en carton coloré et un stylo noir. J'inspire un grand coup avant d'écrire

Daniel,

Je sais que tu ne m'as jamais aimé, que je n'étais qu'un jeu pour toi. Un divertissement. Mais sache que je t'aime, et t'aimerai toujours. J'ai beaucoup souffert quand tu m'as quitté, je suis entrée en dépression. 

Quelques larmes coulent sur la feuille.

Je ne sortais plus, je portais que des pulls larges pour cacher mes entailles. Je... Tu m'as détruite, tu ne t'en rendais pas compte mais tu m'as blessé. Encore plus aujourd'hui. 

Je suis désolé d'être un fardeau pour toi et pour tout le monde. L'intello, collante qui est dans ses livres. Alors, au revoir.

Bonne continuation,

Ina.

Je me remets à pleurer. J'en pouvais plus, je sors une autre feuille et me remets à écrire, me mes feuilles étaient trempées à cause de mes larmes mais je continuais. 


Mama, Papa, Méli'.

Je sais que quelques fois j'ai été chiante, je n'étais pas la meilleure des filles. Mais j'ai tout fait pour l'être, vous ne vous manquiez pas de me descendre sur chacune des choses que je faisais. Mais c'est pas grave, je vous aime quand même. 

Aujourd'hui vous n'aurez plus honte de moi. Ni personne, au revoir.

Ina. 


Je passe un appel à Daniel mais il ne répond pas je laisse un message sur son répondeur, je dépose les lettres sur mon bureau avant de faire une petite prière. 

"Je sais que le suicide est un péché, et que Toi seul peut décider de la vie et de la mort. Mais je ne supporte plus, je me sens de trop dans ce monde. Ma famille ne m'aime pas, l'homme que j'aime se sert de moi. Je sais que c'est lâche, mais j'espère que Tu me pardonneras. 

Amen."

Je sèche mes larmes avant de mettre une croix devant moi, la seule présente dans la maison

"Notre Père qui êtes aux cieux

Que ton nom soit sanctifié

Que ton règne vienne

Que ta volonté soit faite

Sur la terre comme au ciel

Donne-nous aujourd'hui

Notre pain de ce jour

Pardonne-nous nos offenses

Comme nous pardonnons aussi

À ceux qui nous ont offensé

Ne nous laisse pas

Entrer en tentation

Mais délivre-nous du mal

Car c'est à toi qu'appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire

Pour les siècles des siècles


Amen"


Je fais un signe de croix, avant d'attacher une corde à ma lampe. Je suis lâche, je sais. Mais je l'accepte, je préfère me délivrer tout de suite. Des années de souffrances, de remarques, de haine envers moi. Je n'en peux plus. 

J'attache mon cou, puis j'enlève le tabouret. 

Pardonnez-moi.


Amnésie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant