IX.

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~Premier braquage sans trop faire exprès~


Cela fait quelques semaines que Ina est morte, je le vis très mal. Sachant que c'est moi qui est provoqué cette mort, j'ai essayé d'aller m'excuser au près de la famille mais ça n'a pas marché. Mes potes m'ont tourné le dos, même celui qui était à l'origine de se parie, mais je le mérite. J'ai joué avec les sentiments de quelques pendants des années.

Elle a passé des années à m'aimer, et à tout faire pour que je l'aime en retour, sauf que je ne peux pas. Même après ça mort, je ne pourrai pas l'aimer de la manière dont elle m'aime. Je n'aurai juste pas du, joué d'elle. 

Mon père entre dans ma chambre, puis récupère ma télé, ma play, certaines des chaussures les plus cher que j'ai et commence à partir.

- Papa !

Il se retourne et me toise.

- Tship, ferme ta bouche ! Tu crois que ta mère serai fière de toi ? Tu me déçois, Daniel...

- Parle pas d'elle, c'est à cause de toi qu'elle est morte ! 

Il lâche ce qu'il avait dans la main, avant de s'approcher pour me gifler. Je le regarde, en retenant mes larmes. 

- C'est de ta faute si elle est morte ! Si tu la battais pas tous les jours elle serait vivante ! Sal alcoolique.

- J'ai changé, Daniel...  

- T'aurais du faire de la prison... J'ai du allé en foyer à cause de toi. T'es vraiment qu'un fils de chien ! 

- Tu me parles pas sur ce ton. Tu devrais plutôt réfléchir aux conséquences de tes actes.

- Tel père, tel fils. Tué les femmes c'est de ma famille peut-être ? 

- Sors de ma maison ! me crit-il.

Je me lève, enfile mes chaussures et mon manteau avant de quitter ma chambre en courant.

- Va te faire foutre, papa. C'est pas parce que mes frères et soeurs ont accepté de te pardonner que je le ferai aussi. Enculé, dis-je avant de claquer la porte.

Je descends les escaliers de mon immeuble, tout en saluant un voisin qui sortait de sa maison. Celui ci me toise, mais je ne fais pas plus attention. Qu'ils aillent tous ce faire foutre. Je prends un vélo que je trouve devant l'immeuble, avant de pédaler jusqu'au premier magasin qui passe sur mon chemin. Je descends du vélo, avant de laisser tomber celui-ci au sol. 

J'entre dans le magasin, vérifiant bien si j'ai assez pour m'acheter un Capri-Sun et des chips, si possible. Je fouille dans ma poche avant de trouver un billet de cinq et des petites pièces. Je me mets à fouiller dans les magasins, je trouve mon Capri-Sun, et décide de prendre plusieurs paquets de chips, sauf que je remarque que le propriétaire de cette épicerie -un vieil homme blanc, aux cheveux blancs- me suit. Je me retourne pour être face à lui avant de lui demander:

- Qu'est-ce que vous voulez ?

- Je suis dans mon épicerie, petit. Si tu as finis tes courses viens à la caisse.

Je le suis jusqu'à la caisse, puis je dépose mes articles sur la petite table. 

- Quatre euros, quatre vingt douze. 

Je dépose mon billet sur la table, puis il me dit.

- La prochaine fois n'essaye pas de voler dans mon magasin, sal négro. 

- Pardon ? dis-je, étonné.

- La prochaine fois, essaye pas de voler, sal négro des champs !

Sans réfléchir, je lui fous une patate dans le menton, puis je récupère mon argent et mes achats avant de quitter l'épicerie sauf qu'un passant avait alerter la police. Je la vois devant l'épicerie et souffle, le raciste derrière se met à rigoler malicieusement. Je monte dans la voiture et il m'emmène au poste. 

Arrivé là bas, un policier me tend un verre d'eau puis il me demande le numéro de téléphone d'un parent et il appelle mon père. Pendant qu'il arrive, je raconte les faits. Mon père arrive, énervé, accompagné de ma soeur.

- Imbécile, tu as fait quoi encore ?

- Frapper un raciste. 

Il souffle, en me toisant. Après ça, mon père signe quelques papiers avant qu'on retourne à la maison. Il me demande de m'asseoir sur un canapé, puisqu'il a quelque chose d'important à me dire. 

- Tu vas au Congo.

- Jamais, dis-je avant de me lever. 

Jamais je retournerai dans ce pays, jamais. C'est dans ce pays que mon père a commencé à devenir alcoolique, c'est dans ce pays qu'il a battu ma mère et c'est dans ce pays qu'elle est morte.

C'est ce pays qui a tué ma mère.



Amnésie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant