|| 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚌𝚒𝚗𝚚

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Mon café dans une main et la lettre de Brooklyn dans l'autre, je ne cesse de la relire, encore et encore

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Mon café dans une main et la lettre de Brooklyn dans l'autre, je ne cesse de la relire, encore et encore. Je décortique chaque phrase, et chaque mot passe au crible dans l'espoir d'en comprendre le sens clair. Comment a-t-elle pu ? Comment cette femme a pu rejeter Brooklyn de cette manière ?

Les lèvres pincées, je suis bouleversé  par tout ce que je viens de lire. La colère me ronge et c'est celle-ci qui me domine tout entier à cet instant. Je balance la feuille à l'autre bout de la table et serre la tasse dans ma main, si bien que les jointures de mes doigts en deviennent blanches. À ma grande surprise, je la serre si fort qu'elle se brise en éclats, laissant le liquide chaud se déverser partout sur moi, mes fringues ainsi que le sol.

— Ça brûle, putain de merde !

D'autant plus énervé, je me lève d'un bond et essaie de m'essuyer du mieux que je peux avec la première serviette que je trouve sur la table.

— Foutue lettre... grogné-je. Mais putain, Brooklyn ! Pourquoi t'as fait confiance à cette nana !?

D'un pas rapide, je m'empresse de ramasser les dégâts et me dirige vers ma chambre pour me changer. Au vu de l'heure qu'il est, je suis déjà être en retard pour le boulot. Et sachant ce qu'il vient de se passer avec un simple café, je sais que cette journée ne sera pas de tout repos...

Comme toujours.

❀ ❀ ❀

— Fletcher ! Dans mon bureau, immédiatement.

Surpris, je redresse la tête et jette le rapport devant moi. Mon chef me pointe la direction de son bureau. Sourcils froncés et assez curieux de savoir ce qu'il me veut ou ce que j'aurais pu faire de mal, je me lève précipitamment et me dirige vers lui.

— Qu'y a-t-il ? J'étais en train de finir les rapports de l'arrestation de la nuit dernière et je...

— Tout cela n'a rien à voir, rassurez-vous, me dit-il avant de me précéder. Suivez-moi, Fletcher.

Dans l'incompréhension, je tente de déceler une quelconque réponse dans son regard. Je ne comprends rien. Je le suis dans son bureau et après avoir refermé la porte derrière moi, il m'invite à m'asseoir. Je décline et reste debout tandis qu'il se vautre dans son fauteuil.

— Ce matin, un de vos collègue m'a apporté ceci, commence-t-il en déposant un papier rectangulaire devant moi. Une enveloppe à votre nom était dans les vieux dossiers sur son bureau. Et, bien que ça ne me regarde pas, je crois que cela vous appartient.

Mes dents plantées dans ma lèvre du bas, je regarde la petite enveloppe sur le bureau. Voyant mon prénom inscrit sur le dessus de celle-ci, je reste figé, flippé à l'idée d'une mauvaise blague. C'est comme si en un instant, mon cœur s'était arrêté de battre. Comme si en un instant, toutes mes émotions s'étaient bousculées les unes entre les autres.

FLETCHER Don't forget her ;  / EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant