XV. Voyage

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Nous chevauchions depuis au moins quatres heures à travers forêts et champs, je n'en pouvais plus. Mes jambes tremblaient de fatigue et mes bras étaient contractés de douleur.

Sur le trajet, nous avions croisé quelques titans, je les avais aperçu de très loin, notre objectif était de s'en éloigner le plus possible.

Je devais suivre le convois de charrette et ne surtout pas m'en éloigner. Malheureusement la fatigue m'avais fait prendre beaucoup de retard et je me retrouvais bien plus loin que prévu. Je n'évaluais pas très bien les dangers, ça ne me paraissais pas si grâve jusqu'à que j'entende un bruit de course derrière moi, le sol en tremblait. En me retournant je découvrais avec horreur qu'un titan se rapprochait dangereusement.

La panique me prenait aux tripes, j'essayais de rattraper les autres pour m'en éloigner le plus possible, rien à faire il était trop rapide. Son visage sadique me revenait en mémoire à chaque battement de cils.

"BAISSE TOI !"

Je me collais aussitôt à la nuque de mon cheval et sentant un flux d'air passer rapidement je me retournais vivement.
Livaï c'était précipiter sur le monstre, et en deux coup de lame il perdit un bras et sa tête tomba en avant, ce spectacle m'épouvanta. Je faisais face à la mort malgré moi et je crois que je ne m'en étais pas assez préparée bien que celui-ci avait voulu la mienne.

Le caporal-chef atterri derrière moi et alors qu'il s'apprêtait à siffler son cheval, je m'évanoui de ce trop plein d'émotions. Je sentis ses bras me rattraper de justesse et il pris les rênes à ma place d'une main et me secouant la tête de l'autre :

" OII REVEIL TOI ! NOUS LÂCHE PAS MAINTENANT ! hurlait-il dans mes oreilles, prit de panique.

Je reprenais consciences quelques secondes après, instinctivement je reprenais le contrôle de la bête, m'excusant mille fois. Il me tenait par la taille de peur que je ne réitère mon geste.

- On arrive bientôt, tiens bon t/p, encore une heure je pense. Reste avec le groupe cette fois-ci, il grondait légèrement.

Il restais quelque temps avec moi le temps de rattraper les troupes et s'extirpa sur son cheval, reprenant sa position. Les larmes aux yeux je le regardais s'éloigner, il me regardais aussi du coin de l'œil.

La falaise de profilais au loin, nous y étions presque, la cadence ralentis légèrement car le terrain devenait rocailleux et abrupte. C'était moins pénible, quoi qu'il en soit je n'avais pas le droit à un autre moment de faiblesse, je ne voulais rien montrer aux autres.

~~~

Nous entrâmes finalement dans se qui serait notre maison pour le prochain mois, le soleil déclinait de plus en plus et nous mettions pied à terre finalement. La traversée semblait finalement s'être bien passée.

Les chevaux attachés et nourris, nous nous mettions directement au travail durant les quelque heures qu'ils nous restaient. Il fallait aménager des dortoirs, nettoyer, rafistoler la charpente et remonter quelques pierres tombées des murs.

Le bâtiment était nettement plus petit que la caserne du bataillon mais il avais un certain charme.
Après avoir aider tout le monde, je m'installais dans se qui allais être ma pièces, l'infirmerie / chambre. Je plaçais soigneusement mes potions sur une étagère de fortune, dépliais mon matelas sur une dalle en pierre plus haute que les autres, finalement j'aimais bien cet endroit. Un petite lucarne juste en face de la falaise faisait entrée une lumière tamisée, quelque bougie et un coup de balais, je rejoignais les autres pour préparer le repas.

Ici, tout le monde mettait la main à la pâte, les uns épluchaient les pommes de terre, les autres ramenais tables et bancs pour former ce qui ressemblerait à la salle à manger, d'autre nettoyait rigoureusement le sol pour le regard attentif du Caporal, bras croisée sur un mur.

La Bonne A Tout Faire [livaïxreader] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant