Chapitre 8: Les sponsors

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Tinc tinc, tinc tinc. Je connais ce son, c’est celui des sponsors. Tout le monde se réveille et sort de la grotte. Il fait encore nuit mais on peut apercevoir le soleil se lever à l’horizon. Un parachute tombe du ciel et se pose au sol. Je me précipite dessus, et vois à mon plus grand bonheur mon nom écrit sur une étiquette. Une très grande boite est accrochée au parachute, je l’ouvre et une explosion de joie m’inonde. Je soulève mon cadeau quand Meiko s’exclame :

-Un trident !

-Le meilleur cadeau possible, me réjouis-je.

-Mais c’est un cadeau qui coûte très cher, ton mentor a dû se surpasser ! me précise Philippine.

-Regarde Finnick, il y a un petit mot au fond de la boite, me dit Calvin.

Je prends le bout de papier et le déplie.

Parce que la popularité auprès des téléspectateurs rapporte gros. Mags.

-C’est donc ça, le public t’adore ! comprennent mes trois alliés.

Après cet événement, nous retournons nous coucher car chaque minute de sommeil est primordiale.

C’est Meiko qui me réveille.

-Aller, debout, une grande journée nous attend.

Je me lève avec difficulté mais la vue de mon trident m’excite comme une puce, je suis décidé, ce soir des portraits s’afficheront dans le ciel.

Nous quittons la grotte après notre petit déjeuner qui se résume à du bacon séché, une miche de pain et la fin de notre première bouteille d’eau.

Nous consacrons notre matinée à fouiller les alentours du volcan sans aucune trouvaille digne de ce nom.

-Apparemment personne n’a eu la même idée que nous de s’éloigner le plus possible de la forêt, remarque la fille du groupe

-C’est très compréhensible, la plupart des tributs ont besoins de nourriture et d’eau et sont donc logiquement allés droit vers la forêt. Les cinq carrières, quand à eux, ont toutes les provisions possibles. S‘ils sont allés vers la forêt, c’est pour faire ce que l’on pourrait appeler une chasse à l’homme.

Fier de mon explication, je prends la tête du groupe et me dirige vers une grotte non loin de là.

-Allons manger, mon ventre commence à se faire entendre, ris-je.

Une fois dans la caverne, Calvin sort la nourriture que nous avons prévue pour ce midi. Selon nos calculs, nous avons assez d’eau pour aujourd’hui et pour demain et assez de nourriture pour encore huit repas. Ce midi, nous terminons le bacon séché et entamons une nouvelle bouteille d’eau.

Durant le repas un coup de canon retentit dans le ciel, puis un deuxième dans la foulée.

-Nous sommes encore treize, je remarque.

Une fois le repas englouti, nous terminons l’exploration des alentours, mais nous avions raison, il n’y a personne ici. Comme le soleil est couché depuis environ un quart d’heure, nous regagnons notre première grotte pour la nuit. Je suis dépité, cette journée ne fut pas du tout fructueuse. Nous avalons le reste du bacon et finissons la deuxième bouteille. J’ai un peu mal au ventre mais cela se comprend : nous avons mangé du bacon toute la journée. Mais nous n’avons pas le choix. Une fois de plus, l’hymne du Capitole résonne et les portraits des deux victimes apparaissent dans le ciel étoilé. Elles viennent du district six. Je pense savoir ce qu’il s’est passé : ils sont restés ensemble, les carrières leur sont tombés dessus et les ont abattus. Pour une fois depuis mon départ, je n’ai qu’une envie, voir Zohé et qu’elle me supplie de lui laisser la vie sauve. Je me dégoûte un peu d’avoir des pensées comme celle là, Célia n’aimerait pas que j’ai ce genre de réflexion. Célia, je l’avais oubliée, tout comme j’avais oublié notre baiser. Il faut que je rentre à la maison pour elle et pour ma famille. Je me battrai jusqu’au bout.

De nouveau, cette journée se passe sans aucune découverte, il y a même des points négatifs : nous avons utilisé une miche de pain et un paquet de fruits secs et, plus important, nous n’avons plus d’eau. Une fois de retour dans notre cachette Meiko prend la parole :

-C’est une catastrophe, il n’y a plus une seule goutte d’eau, nous sommes morts à moins d’aller vers la forêt maintenant !

-Mais on ne peut aller là-bas tout de suite, il fait nuit et les carrières rôdent dans les bois. Partons demain à l’aube quand il fera jour, lui rétorque sa sœur.

-D’accord mais il ne faudra pas trainer, j’ai déjà soif là !

-Tu vois Meiko, Ici c’est les Hunger Games, le vainqueur ne sera pas une chochotte donc si tu veux avoir une chance de gagner, ne te lamente pas parce que tu n’as pas bu depuis quelques heures ! S’énerve Calvin.

-Eh oh, on se calme, dis-je. Il faut rester soudé si on veut vaincre les carrières, il faut être une équipe. Nous ferons comme Philippine l’a dit, nous partirons demain matin et une fois dans la forêt, il faudra être très vigilant.

Comme prévu, nous ouvrons les yeux dès que le soleil apparait dans le ciel. Malheureusement, ce n’est pas la lumière du soleil qui nous fait nous lever brusquement mais un bruit. Un bruit affreux et incessant provenant de dehors. Nous échangeons des regards interrogateurs et inquiets. Calvin jette un œil à l’extérieur depuis l’entrée de la grotte puis revient vers nous, l’air grave.

-Une tempête !

Dehors le vent est insoutenable, il nous faut dix minutes pour faire cent mètres. A midi, nous nous réfugions dans une grotte pour manger puis nous reprenons notre périple. Nous approchons de la forêt, lentement mais sûrement. Le vent de face nous empêche d’avancer correctement, pire il nous fait tous chuter un à un. Finalement, en fin de journée, le manque de luminosité nous force de s’arrêter et d’entrer dans une clairière.

-J’ai soif ! Mon dieu que j’ai soif ! Gémit Meiko.

-Arrête de te plaindre à longueur de journée, lui reproche Calvin d’un ton sévère.

-Il va falloir sérieusement songer à stopper vos disputes vous deux, remarque Philippine.

-Changeons de sujet, dis-je. Est-ce que quelqu’un a entendu le son d’un canon aujourd’hui ?

-Non, mais ce n’est pas étonnant avec le bruit que font les rafales de vent, souligne Calvin.

-C’est bien ce qu’il me semblait, il faut donc tendre l’oreille et espérer entendre l’hymne.

Comme je le pensais, l’hymne ne se fait pas entendre durant la nuit. Cette dernière se déroule sans souci particulier, si on met de côté les horribles ronflements de Meiko qui m’empêchent dormir et bien évidement le manque cruel d’eau.

Hunger Games - Finnick OdairOù les histoires vivent. Découvrez maintenant