La lame d'une épée s'enfonce de plus en plus dans mon abdomen, j'ai à peine le temps de réaliser ce qui se passe, que mon agresseur se fait violemment frappé à la tête. Je sens la chaleur de mon sang qui coule le long de mon corps, puis c'est le noir complet.
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Je suis dans un grand vide blanc. Je ne suis rien, je ne touche rien, je flotte. Il n'y a pas de sol. Pris de panique, j'essaye de courir mais cela ne change rien je ne bouge pas. Je pleure pendant de heures voir des jours, je ne comprends pas ce qui m'arrive.
On m'a toujours dit que la mort était un grand vide blanc mais moi, je n'y croyais pas.
Je reste là sans pouvoir rien faire, je voudrais me battre, me relever mais je suis impuissant. Un moment, une lumière encore plus blanche m'éblouit puis je ferme les yeux.
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Je rouvre mes paupières et vois Calvin me verser de l'eau dans la bouche.
-Enfin tu te réveilles !
-Je ne suis pas mort !?
-Je suis heureux de t'annoncer que non.
-J'ai tant dormis que ça ?
-Environ deux jours ! Mais il ne s'est rien passé depuis, pas de mort et pas de prisonnier dans nos pièges.
- Mais qui m'a transpercé le ventre ?
-Meiko...
-Quoi?! Tu l'as tué ?
-Non, je pense que c'est à toi de décider de son sort alors je l'ai attaché dehors, me dit-il.
-D'accord, allons le voir.
Mais quand j'essaye de me lever, mon ventre me fait atrocement souffrir. Je grimace.
-Reste allongé et repose toi pour l'instant, me conseille mon ami. Tiens, prends de l'eau et je t'ai fait cuire le reste du chevreuil. Au fait, on n'a plus d'allumette.
Calvin me tend une bouteille et un morceau de gibier. Je le dévore en peu de temps et finis l'eau.
-Quelle heure est-il ? Je demande.
-Le soleil se couche, la nuit arrive.
Le jeune garçon du district douze me prend la bouteille vide des mains et mange un morceau de viande cru qui restait et m'annonce :
-Je vais nourrir Meiko et remplir les bouteilles à la cascade.
Je m'endors avant qu'il ne revienne mais ma dernière pensée va vers lui. Calvin est une très bonne personne, il aurait pu partir quand j'étais dans le coma, mais non, il est resté là, à s'occuper de moi. Il ne dort pratiquement pas, il doit faire les tours de garde seul. Depuis le début, il prend sur lui et aide les autres. Maintenant je sais ce que je dois faire : tout faire pour que Calvin gagne, même si je dois mourir pour cela. Il le mérite plus que moi.
Tinc tinc, tinc tinc. Une nouvelle fois ce bruit, une nouvelle fois les sponsors arrivent et vont nous aider. Calvin se lève, sort de notre abri et revient avec le parachute à la main. Il s'accroupit près de moi et ouvre la capsule, il déplie le petit papier et lit à voix haute :
Parce qu'il faut toujours faire attention, même de nos alliés. Mags et Pierrick.
-Pierrick est ton mentor ? Je devine.
-Et Mags le tien ?
J'acquiesce en hochant la tête. Calvin ouvre la petite boite.
-C'est une pommade cicatrisante ! Dit-il tout joyeux. Allez, enlève ton t-shirt !
Je retire mon haut puis il enlève le bandage qu'il avait fait avec de la mousse et m'applique le baume le long de ma cicatrice. Je ressens tout de suite l'effet rafraîchissant et cela me soulage. Après avoir vidé la moitié du pot, il le referme et dit :
-Il faut en garder, on ne sait jamais.
Une fois la boite placée dans un sac, Calvin s'endort, il devait avoir sommeil, je décide donc de prendre le tour de garde, mais rien d'anormal ne se passe durant la nuit.
Au petit matin, je réveille Calvin. A peine debout, il soulève mon haut et nous remarquons avec stupeur qu'il n'y a plus qu'une simple petite cicatrice sur mon ventre.
-Cette pommade est vraiment magique, observe-t-il.
-Allons à la cascade, cela fait longtemps que je ne me suis pas lavé, je propose.
-Ok, pas de souci.
En allant au point d'eau, nous ne croisons pas l'endroit où Calvin à attaché Meiko. C'est mieux comme cela, je n'ai pas envie d'y penser maintenant.
L'eau est un peu froide mais fait du bien. Me laver est une bonne chose car je ne sens pas très bon. Nous faisons également quelques sauts du haut de la cascade.
Je vois bien que Calvin n'est pas très à l'aise, je sais pourquoi, ils ne connaissent pas de point d'eau aussi important au district douze. Contrairement à moi et au district quatre.
Mais le temps passe vite lorsque l'on s'amuse. Mon ami propose d'aller manger et je le suis volontiers car j'ai faim.
C'est moi qui fait à manger. En choisissant la viande, je remarque que Calvin a beaucoup chassé pendant que je dormais.
Après le repas, Calvin me dit qu'il faut aller voir Meiko et que je décide de son sort. J'accepte mais je n'ai aucune envie d'y aller.
-Salut Finnick, me lance celui qui m'a attaqué avec un regard de fou.
-Regrettes-tu ce que tu as fais ? Je demande.
-Non.
-Tu pourrais le refaire si tu en avais l'occasion ?
-Oui.
-Très bien, je te laisse deux possibilités : soit nous te laissons mourir ici, soit nous te tuons ici tout de suite.
-D'accord, je veux que toi Finnick Odair tu me tues ici maintenant.
-Meiko, tu sais que je peux le faire.
-Je n'en doute pas, mais es-tu capable de vivre avec la culpabilité d'avoir tué un ami ? Finnick, tu es un lâche, tu n'as aucune...
Je plante mon trident dans la poitrine du garçon avant qu'il ne finisse sa phrase. Une larme coule le long de ma joue et le canon retentit.
-Viens Finn, me dit Calvin. Partons d'ici.
Nous retournons à notre cabane, rassemblons nos affaires, prenons nos sacs sur le dos et partons. Au passage, nous ramassons les pièges que nous avons installés quelques jours plutôt. Arrivés au huitième, nous nous arrêtons net ; nous avons un prisonnier, ou plutôt une prisonnière : La fille du sept.
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Hunger Games - Finnick Odair
Fiksi PenggemarToute l'histoire de Finnick Odair depuis sa propre moisson jusqu'a la rebellion des districts contre le capitole.