Chapitre 4 - James

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Le parc dans lequel nous étions était magnifique. Le soleil resplendissait pourtant, je n'étais pas au top de ma forme. Je me posais mille et une questions. Et si personne ne c'était aperçu de mon départ ? Je ne me sentait pas bien et apparemment ça ce voyait car Liv me demanda si tout allait bien. Je lui fit part de mes tourments et elle me redonna le sourire en me disant que dorénavant tout allait bien se passer.
Apres la sieste que nous fîmes, on continua notre chemin. Le chemin était encore long pour arriver jusqu'à Douvres. Nous marchions quand elle se mit à me demander :

- Au fait, maintenant qu'on a beaucoup de temps libre, tu pourrais me raconter ton histoire.
- Si tu y tiens tant...

Et elle y tenait. C'est pourquoi je me mis à raconter mon histoire : Je suis né dans une famille on peut dire assez aisé et je n'ai eu aucun soucis jusqu'à l'âge de mes 11 ans. J'ai une grande fratrie, 5 frères tous plus grand que moi. Aux yeux de mes parents, mes frères étaient exceptionnels et très intelligent. Moi, j'étais le petit vilain canard qui ne m'intéresse pas aux problèmes de famille. A la maison, il ne restait plus que moi et ma mère. Maintenant qu'elle. Mon père est mort il y a quelques mois maintenant en partant signer des papiers très importants. Tout le pays l'a su puisque c'était le roi. Evidemment, ça je ne lui ai pas dit. J'étais donc prince héritier puisque tout mes frères seraient déjà installés dans un autre pays. Je ne voulais en aucun cas devenir roi mais il faut bien que quelqu'un le soit. Je voulais volontier donner ce rôle à un de mes cousins mais c'est impossible. Le seul moyen est que je meure et je n'ai pas prévu ça pour maintenant. Alors je fuis le pays.

Peut être qu'un jour je raconterais tout à Liv mais pour l'instant je lui dis juste que ma mère n'acceptait pas mes choix et mon optique de vie. Elle eu l'air dit croire.

- Sacrée vie, c'est pas tout les jours qu'on croise des gens comme ça avec une telle histoire.

- Et oui, j'aurai préféré avoir une vie normale, avec des parents aimant et des frères me montrant le bon exemple.

- Si tu savais comme moi aussi...

Le cœur serré, on continua à marcher sans dire un mot. J'avançai en regardant par terre et je voyais qu'elle aussi ne savait pas trop quoi faire ni quoi dire. Il y eu un long moment de malaise. Sachant qu'il nous restait encore au moins deux jours de marche pour aller jusqu'à Douvres où on prendrait une embarcation, si je ne détendais pas l'ambiance, alors ce serait les prochaines 48 heures les plus ennuyeuse de toute ma vie. Or j'étais parti de chez moi pour la vivre à fond.
Je la fis rigoler en lançant une blague je dois dire assez beauf : Comment fait-on aboyer un chat ? On lui donne une tasse de lait et il la boit.

- T'as vraiment trouvé que ça pour détendre l'ambiance ?
- Apparemment, ça à marcher...
- Pas faux, me répondit-elle avec un rictus.
- On ne va quand même pas passer les deux prochains jours à ne pas se parler. Ce serait débiles.
- Je suis d'accord avec toi, m'a -t-elle dit avec un grand sourire.

Je ne sais pas ce qu'il me passa par la tête, mais je l'attrapa et la mit sur mon dos. On rigolait tous les deux et Rider, le chien qu'elle avait recueilli, sautait autour de nous. Pour une fois, j'étais heureux, je ressentais de petits papillons dans mon ventre. Si c'est ça le bonheur, je le veux jusqu'à la fin de ma vie.

On fit une pause vers un petit sentier où personne ne semblera venir. Le soleil commençait à se coucher et elle refit pour moi ce tour de magie, allumer le feu. Je me demande vraiment comment elle peu réussir à le faire. J'ai déjà essayé plusieurs de le faire chez moi mais sans succès.

- Tu veux que je t'apprenne ?
- Heu, pourquoi cette question ?
- T'as l'air de me regarder avec un air d'incompréhension comme si c'était impossible de faire du feu.
- A vrai dire, j'ai déjà essayé plusieurs fois mais je n'ai jamais réussi. Tu dois me prendre pour un débile.
- Mais non, t'inquiète c'est pas si dur que ça. Je vais t'apprendre !

Et pendant les trente minutes qui suivirent, elle m'apprit à faire du feu. Au début, elle semblait désespérer à l'idée que je ne puisse finalement par réussir mais elle ne lâcha pas l'affaire et j'arriva enfin à faire du feu. Pour la première, quelqu'un était fière de moi, je le ressentais dans ses yeux. Je dois dire que de réussir et d'avoir cette fierté, ça m'a fait beaucoup de bien. J'avais réussi à FAIRE DU FEU !!!

On chauffa quelques chamallows achetés à la superette et on chanta. Je ne pouvais pas rêver mieux comme fin de journée. J'étais enthousiasmé au fait de penser à la journée de demain qui serait surement pareil.
Après notre « repas », on se blottit l'un contre l'autre près du feu pour mieux dormir. Je la voyais un peu gênée. C'est vrai que l'on se connaissait que depuis 24h mais un lien semblait nous unir. Peu à peu, elle se détendit et elle s'endormit. Je ne réussir pas à dormir de suite, je ne sais pas pourquoi. Je me remémore de cette journée passée en sa présence. On dirait presque que c'est irréel pourtant ça l'est belle et bien.

- Vite debout ! Dépêche-toi !
- Hein ? quoi ? Qu'est-ce qu'il ce passe Liv ?
- J'ai entendu des coups de fusils ! Il faut se lever !

Cette phrase ne fit qu'un tour dans ma tête. Je compris tout de suite qu'on était venu me chercher.

- Ce sont surement des gardes royaux ! dis-je
- Mais non, pas possible ! Qu'est-ce qu'ils viendraient faire là ?!
- Je t'ai peut-être pas tout raconté à propos de moi...
- James, me dit pas que... j'aurais dû te demander ton nom de famille ! Bon tu me raconteras tout plus tard mais là on doit courir et vite !

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