Chapitre 9 - Liv

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Après avoir dit au revoir au paysan qui nous a amener jusqu'ici, nous continuons de marcher vers la ville sans vraiment avoir espoir d'arriver avant le début de la nuit. On ne se parle pas avec James. Il y a un blanc entre nous mais pas le genre de blanc relaxant où c'est normal, le genre de blanc malaisant et très gênant. Je dois dire que je suis toujours sous le choc qu'il m'ait appelé sa femme. Pourquoi vouloir faire ça ? Il m'a dit que ça rendait mieux auprès du vieillard mais même, j'ai vu dans son regard qu'il y a autre chose.

- Ouhou Liv !

James me retira de mes pensées et cassa donc aussi le blanc qu'il y avait.

- Quoi ? Qu'est-ce qui y a ?
- Ah madame daigne enfin me répondre, me dit-il d'un ton amusé
- euh oui pourquoi ?
- Faut croire que t'étais dans tes rêves puisque ça fait cinq fois que je t'appelle.

Impossible, j'ai beau être souvent dans mes pensées, lorsque l'on m'appelle j'entends toujours et répond aussi.

- Dis moi que c'est une blague et que c'est seulement la première fois que tu m'appelles
- Eh bien... Oui

Je le savais, je ne suis pas dans mes pensées au point d'oublier ce qui ce passe autour de moi.

- Bon, c'est pour te dire que l'on va bientôt s'arrêter car il va faire nuit.
- Ok pas de problèmes

On marcha encore dix minutes pour ensuite s'installer près d'une petite clairière.

- Je pars me changer, dis-je pour le prévenir
- Pars pas trop loin

Je décide d'enlever la robe que je me suis coltiner toute la journée et met à la place mon pantalon.

- T'étais belle en robe
- C'est pas toi qui la portes

Les hommes ne s'en rendent pas compte mais une robe prend de l'espace, pèse son poids, ce n'est pas du tout pratique. J'enlève par la même occasion mon médaillon que j'avais gardé jusque-là.

Je me réveille avant James. J'ai passé une plutôt bonne nuit comparée à ce que je pensais. Les couvertures du conducteur nous ont beaucoup réchauffé cette nuit.

Je repense soudain à Rider que nous avons laissé dans un refuge. Nous ne pouvions pas le garder car nous n'aurions pas pu subvenir à ses besoins. Je ne pense pas qu'il aurait été malheureux avec nous mais nous avons quand même préféré le laisser avec d'autres chiens et des gens responsables pour ainsi qu'il puisse trouver une famille parfaite pour lui. Evidemment, nous avons recherché tous les refuges et avons choisi le meilleur pour lui.

James se réveille en me sortant de mes pensées liées à Rider. Peu de temps après, nous voilà repartis pour enfin arriver vers la prochaine ville. Juste avant d'y entrer, je prends soin de remettre la robe que James m'a offerte pour ne pas être remarqué.

Quelques jours après que James m'ait appelé sa femme, nous voici arrivé dans la ville de Douvres où nous recherchons un bateau pour enfin arriver en France.

Un jeune homme s'approche de nous pour nous demander ce que nous recherchons et nous lui expliquons qu'il nous faut absolument trouver un bateau pour pouvoir partir en France. Il nous amène ensuite vers un port où se trouve toutes sortes de bateaux. Je vois James s'éloigner avec le garçon me laissant seule. Ils discutent puis je vois James donner un paquet de pièces. Il doit surement payer un bateau mais il a l'air drôlement cher pour valoir tout cet argent. Après tout c'est un prince, il doit avoir les moyens.

- C'est réglé, me prévint James
- De ?
- Du bateau, j'ai payé à Charles. Ils doivent le récupérer ensuite dans un port français
- C'est super, ça veut dire qu'on va pouvoir partir !

Je suis trop heureuse, on va pouvoir enfin quitter l'Angleterre pour la France ! Finis l'orphelinat et bonjour la liberté.

- On partira demain, me dis-James
- Pardon ?
- Oui, on doit faire des provisions pour le voyage. Tu ne croyais quand même pas qu'on allait partir maintenant ?
- Pour tout te dire, si

Je suis un peu déçu de ne pas partir maintenant mais je comprends Pri. Au fait Pri c'est le surnom que j'ai donné à James, Pri pour prince. Le fait de dire James à chaque fois m'énervais. J' avais l'impression de parler à quelqu'un de la haute société même si c'est le cas mais ce n'est pas pareil.

On s'endort finalement dans le bateau car Pri à eu les clés. Le bruit des vagues m'aide à m'endormir.

On se réveille vers quatre heures du matin en entendant les pêcheurs se préparer pour ramener du poisson.

- T'es prête ?
- Moi ? Pour aller en France toujours !
- Je m'en serai douté

Pri allume le moteur du bateau et pars vers le large. Pendant le trajet, Pri et moi ne parlons pas beaucoup. Il se concentre sur le chemin à prendre avec le bateau et moi je bronze sur le devant du yacht puisque oui James n'a pas fait les choses à moitié et à pris un yacht ! oui un yacht.

- Pri ?!
- Quoi ? me répondit James
- Je vois la côte française !
- Oui c'est normal, on devrait arriver dans 30 minutes

C'est génial ! Je suis tellement heureuse, je vais enfin arriver en France et faire mes études à Paris. Plus rien ne pourra m'arrêter

- Liv tu vois y a quoi au port ?

Je regarde de quoi parle James et voit des centaines de policiers un peu partout sur les côtes et au port sans oublier le nombre de bateaux de police qui arrivent vers nous.

- Dis-moi que c'est une blague Pri !
- J'ai bien peur que non

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