Chapitre 11 - Liv

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Chapitre dédié à eleanor_hnq pour son anniv
! James est devenu Louis !

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La grange que nous avons trouvée est assez spacieuse et permet de nous réchauffer légèrement. Je tremble légèrement toujours de peur par rapport à ce qu'il s'est passé dernièrement. Pri me prend dans ses bras et je m'endors.

Pri me réveille assez tôt le matin pour que l'on ne se fasse pas repérer par des gardes. On a dû se faire au maximum trois heures de sommeil. Sachant que nous n'avons pas beaucoup avancer de la côte, une journée de marche suffira à la rejoindre. On marche deux heures avant de se poser et de manger ce que Louis a pris hier à l'auberge avant de partir. J'aurais été lui, je n'y serais jamais aller. Quelle idée ! C'est comme se jeter dans la gueule du loup. Finalement, il a parfaitement réussi et nous avons de quoi nous nourrir. J'en profite de ce moment de pose pour lui rappeler l'idée que j'ai eu hier : changer d'apparence. Dans mon sac, je trouve une paire de ciseaux et demande à Pri de ne pas bouger. Je lui coupe les cheveux assez courts car avant ils les avaient aux épaules. On ne le reconnaît plus de dos. Même si je ne suis pas pro, j'ai quand même réussi à faire quelque chose de bien qui lui va beaucoup mieux. Pour lui, ça lui fait bizarre mais bon, il va s'habituer. Je mets ma robe pour ne pas non plus être repérée et nous continuons notre route.

Le chemin que nous avons pris devrait nous amener directement à la côte. On se taquine et on rigole. On ne dirait absolument pas que nous sommes des... des fugitifs. C'est bien le terme. Pri me prend par derrière et me met sur son dos. On avance comme ça quelques mètres jusqu'à ce que l'on voit deux gardes. On se retourne tous les deux et on prend la direction opposée à eux. J'entends l'un deux dire :

- Ce ne sont pas eux là-bas ? en nous pointant du doigt

L'autre lui répondit ensuite :

- Mais non, la fille est en pantalon et le Prince a les cheveux longs.

Ils partirent ensuite.
Vers le milieu de l'après-midi, on commence à voir la mer, encore. Peu à peu, on s'approche sentant l'odeur salé de l'eau. J'entends aussi les mouettes volant vers le port. On arrive sur la plage puis on voit au loin l'homme qui nous avait loué le yacht. On s'en éloigne le plus possible.

- On fait quoi maintenant ? dis-je à Pri
- Il faut qu'on cherche une embarcation, louer les gros bateaux nous fera juste repérer par des personnes qui iront prévenir les gardes.

Je lui dis ok et on se sépara pour chercher chacun de notre côté. J'avance vers les dunes en espérant trouver quelque chose mais en vain. Il n'y a que des débris provenant surement de la mer. Je regarde au loin Louis qui comme moi n'a pas l'air de trouver grand-chose. Je marche encore vingt bonnes minutes avant que Pri ne m'appelle.

- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandais-je
- Je crois que j'ai trouvé ce qu'il nous faut.
- C'est-à-dire ? Soit plus précis quand tu parles, ça m'énerve qu'à chaque fois tu laisses sous-entendre des choses !
- Ok ok, me répondit-il, bon en gros voilà : j'ai trouvé une barque mais elle n'est absolument pas solide. Elle risque de casser à tout moment. J'ai pris ma décision et je décide de partir quand même...
- Et donc ? dis-je en lui coupant la parole
- Eh bien c'est pour savoir si tu veux venir même avec l'état de la barque.

Il croyait vraiment que je n'allais pas l'accompagner ? Peut importe l'état de cette fichue barque, je viens quand même. Je ne me suis pas échappé de l'orphelinat et fait tout ça jusqu'à maintenant pour abandonner ici. Ce n'est pas ce petit bateau qui va m'empêcher de vivre mon rêve.

- T'es bête ou quoi ? Je viens totalement Louis !
- Ok ok bon on part dans une heure, ça me laissera le temps de préparer des choses
- Dac

Louis adore dire ok ok, ça en devient énervant mais bon je ne dis rien sinon il va encore m'en vouloir donc bon, je vais le laisser dire ses ok ok. Je me demande ce que sont ses « choses » à faire mais bon, on va patienter.
Au bout de une heure et demie, il arrive enfin et on embarque. On ne prend pas grand-chose de peur de faire couler le bateau, juste le strict nécessaire : de quoi manger et se changer. Comme nous sommes dans une barque, on bouge beaucoup. Ce n'est absolument pas stable. J'aide un peu Louis à pagayer mais avec mes bras aussi fins qu'une paille je doute de servir à quelque chose.
Après une heure de dur labeur, on décide de faire une pause. On fait quand même attention de ne pas trop dériver pour que ce que nous avons fait jusqu'à présent ne soit pas réduit à néant.

- T'es fatigué ? demandais-je à Pri

Je lui pose la question mais en réalité je connais déjà la réponse. Avec les cernes énormes qu'il sous les yeux c'est impossible qu'il ne soit pas un brin fatigué. Avec son égo d'homme, je suis sûr qu'il me dira l'inverse.

- Absolument pas ! je vais d'ailleurs continuer à pagayer, me répondit-il

Bingo ! Je le savais. Il fait semblant d'être en pleine forme alors qu'en réalité, il veut juste dormir.

- Aller, repose-toi, je veille à ce que ne l'on dérive pas t'inquiète, lui dis-je en toute amabilité
- T'es sur ce ça ne te dérange pas ?
- Evidemment

Il ne fallut pas moins de cinq minutes pour que Louis s'endorme et que je veille à ce que l'on garde le cap vers la France. J'ai tellement hâte d'enfin arriver et de pouvoir vivre ma vie comme je le souhaite. J'ai encore pas mal de chose à apprendre du fait que je sois restée durant quasiment l'entièreté de ma vie à l'orphelinat. Le point négatif est que je ne reverrais sans doute jamais Pri. Il va beaucoup me manquer. C'est la première personne que j'ai rencontré en dehors de cette prison qu'est l'orphelinat. Rider me manque aussi beaucoup mais il ne faut pas trop que j'y pense.

J'arrive à garder plus ou moins le cap en attendant que Louis se réveille. Une fois celui-ci « debout », il reprit la manœuvre mais une tempête commença à éclater. Je vis d'abord un puis deux éclairs, le bruit me fit peur le fis de plus en plus tanguer la barque dans laquelle je suis avec Louis. J'ai très peur mais j'essaye de ne pas crier pour ne pas encore plus faire paniquer Pri. Pour me faire entendre, je crie à Pri :

- ça va aller ! ne t'inquiète pas !

Je lis la terreur dans ses yeux comme il doit la lire dans les miens. Je sens le bateau tanguer de plus. IL commence en plus à pleuvoir des torrents d'eau. Tout semble se passer si vite. Le bateau bascule qui me fait couler moi et Louis. Je m'évanouie sur le coup persuader qu'il ne me reste plus que quelques minutes de vie et qu'ensuite la mort s'offrira à moi.

Il n'en ait rien. Je me réveille déboussolée sur la plage sans savoir si je suis arrivée en France ou bien si j'ai échoué sur une plage anglaise. Un troupeau de personne est amassé autour de moi en criant des mots presque inaudibles pour moi. Pour que je comprenne, il faut que je me concentre. J'arrive alors à distinguer des mots français. J'ai finalement réussi à aller en France. Je comprends légèrement le français car depuis peu, je commençais à apprendre cette langue à l'orphelinat. On avait eu le choix entre plusieurs langues comme l'allemand ou l'italien mais le français est la langue vers laquelle je me suis dirigé étant donné que depuis toujours mon rêve est d'aller faire mes études à Paris.

J'ai très mal au ventre et ma tête ne fait que tourner.  Même si je commence à reprendre mes esprits. Je suis dans un pays étranger sans... Louis. J'ai oublié le temps d'un instant Pri. Je lève ma tête et mon buste d'un seul coup, je me retrouve donc assise dans le sable et à ce moment là tout le monde me regarde. Je ne vois pas Pri. La panique monte en moi à mesure que je parcoure la plage des yeux sans l'apercevoir. Était-il mort ? juste blessé ?

- Mademoiselle allez-vous bien ? réussis-je à comprendre d'une des personnes présente autour de moi
- Hum yes euh oui

Deux femmes m'aident à me lever et m'emmène vers une auberge charmante. Je suis toujours autant paniquée. Je n'ai pas dû dire au revoir à Louis, peut être que je ne le reverrais jamais. Sûrement même.
Un des deux femmes, m'entraine dans une chambre et me montre un lit. Je me pose dessus et m'allonge. Les Français savent être accueillants en tout cas. L'autre femme me donne un bout de pain pour que je puisse manger et une serviette pour que je puisse me sécher.

- Dormez, on verra à votre réveil ce que nous ferons.

Je ne comprend pas tout mais je m'endors deux minutes après que les deux dames soient partis.

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