Je trouve un petit café pas trop cher pas loin de la boutique où nous avons acheté sa robe qui lui va à merveille. Elle est surprise qu'on aille vraiment au café, enfin bon je dirais plutôt un salon de thé. Je suis sûr qu'elle ne sait même pas faire la différence.
- Deux thés à la camomille, s'il vous plait, dis-je à la serveuse
- Nous vous les apportons de ce pasLiv essaye de mettre un pendentif magnifique que je n'avais jamais vu auparavant autour de son cou.
- Tu veux que je t'aide ?
- Oui je veux bienLorsque je prends le médaillon et commence à lui mettre, j'effleure sa peau avec mes mains et sent qu'elle tressaillit et rougit.
- Je ne t'avais jamais vu avec ce médaillon avant...
- Ah oui, je l'ai trouvé dans la poche du pantalon que j'avais lorsque je suis arrivée à l'orphelinat pour la première fois. Je ne le mets jamais mais j'ai trouvé qu'il allait bien avec cette robe.
- Et tu avais raison, il est magnifique tout comme toi, lui dis-je
- Merci, me répondit-elle avec une voix toute douce presque gênée.Une fois fini, on décide d'aller marcher dans les rues pour découvrir un peu la ville et trouver où dormir.
- Alors ? entamais-je la discussion
- Quoi ?
- Rochester te plait ?
- Me dit pas que... depuis tout ce temps on a ROCHESTER et tu ne m'as rien dit !
- Calme toi princesse, je pensais que tu l'avais vu en arrivant.
- Ne m'appelle pas PRINCESSE ! Moi j'en suis pas une monsieur le prince, et moi je peux t'appeler comme ça puisque tu l'ai vraiment. Et non je ne l'avais pas vu. Je pensais qu'on avait trouvé une ville avant pour faire une pause.
- Calme toi, calme toiJe ne comprends pas pourquoi elle s'est encore plus énervé quand je l'ai appelé princesse, je pensais qu'elle aurait aimé ce petit nom. Après 15 minutes de marche dans le silence, on passe devant une petite auberge où une dame plutôt âgée nous accueille.
- 10 pièces la nuit
- Parfait madameElle nous conduit dans une chambre où il n'y a qu'un seul grand lit pour nous deux. Un silence malaisant s'installe dans la pièce peu après que la réceptionniste soit partie.
- Si tu veux, je peux dormir par terre, proposais-je
- Non, c'est absurde je ne vais pas faire dormir le prince au sol, ce n'est qu'une nuit et il fallait s'y attendre.Pendant qu'elle part faire sa toilette, j'observe le paysage par la fenêtre. Le soleil est entrain de se coucher pour faire apparaitre la lune et ses étoiles. J'entends un petit bruit derrière et me retourne pour finalement voir que Liv vient de se coucher et dors déjà. Je pars faire une vitesse faire ma toilette et rejoindre le lit. Une fois couché, j'observe Liv dormir puis elle fit quelque chose qui me surprit : elle se rapprocha de moi et posa sa tête sur mon torse. Jamais je n'avais été aussi proche d'une fille, même pas de ma mère mais ce sentiment me plaisait. Je m'endormis aussi quelques minutes plus tard toujours dans la même position.
Je me réveillai en entendant des murmures :
- 100 pièces c'est bien cela ?
- Oui madame maintenant dites-nous où il est et avec qui !
- Votre cher prince est à l'étage avec une jeune demoiselle de son âge.Oh non, des gardes à 2 heures du matin. J'ai la vague impression qu'ils ne dorment jamais.
- Liv, liv !
- Hummm, quoi ? Laisse-moi dormir encore un peu...
- NON, debout vite prend toutes tes affaires, il y a des gardes justes en dessous de nous à notre recherche !
-HEIN !? Quoi ! C'est pas vraiOn s'habille vite puis on passe par la fenêtre. Nous ne sommes qu'au premier étage donc ce n'est pas si haut que ça.
- Vite Liv dépêche-toi !
- Oui, j'arrive je fais de mon mieuxOn court comme si notre vie en dépend car en réalité elle en dépend vraiment et on réussi à ce cacher dans une impasse assez sombre en attendant le lever du soleil pour qu'ils ne puissent pas facilement nous reconnaitre une fois mêlés aux passants.
Je ne veux pas mêler Liv à mes problèmes mais je ne veux pas non plus qu'elle parte. Je sais que dans à peine quelques jours, nous nous quitterons mais pour l'instant à pars cette mésaventure tout ce passe pour le mieux. Je dirais qu'il ne nous reste au moins cinq jours avant d'arriver à Douvres. Notre prochain arrêt devrait être à Maidstone. J'espère que là-bas, il y aura de plus sûr endroit où loger. Au loin, je vois une charrette où il y a de la paille à l'arrière et interpelle le conducteur. C'est un homme assez âgé devant être proche de la soixantaine. Il porte une combinaison assez sale et chapeau rouge.
- Que voulez-vous jeune homme ? me demanda le vieillard
- Pouvons-nous savoir vers où vous vous diriger ?
- Je me dirige vers Boxley pourquoi donc vouloir savoir cela ?
- Eh bien, j'aimerai savoir si vous accepteriez de nous prendre à l'arrière de votre charrette en l'échange de quelques pièces. Nous nous dirigeons moi et ma femme dans cette direction.
- Allez y montezJ'aide Liv à monter sur la paille puis m'installe également avant que le conducteur commence à avancer. Je viens de réaliser, je l'ai appelé MA FEMME. Je n'aurai pas dû faire ça. Je me suis mis dans un pétrin, c'est sûr qu'elle va me poser la question et comment je vais répondre à ça moi. J'ai juste trouvé que ça rendrait mieux auprès du vieillard.
- Tu te doutes que je vais te poser la question n'est-ce pas ? me dit-elle
Dans ces moments-là, mieux vaux nier.
- Hein, quoi ? Je vois pas de quoi tu parles
- Arrête de faire l'idiot, pourquoi t'as dit que j'étais ta femme ?Dire la vérité ou mentir ? Je ne sais pas. Elle a l'ai tellement sincère et puis bouleversée du fait que je l'ai appelé comme ça. Je ne veux pas lui mentir mais comment être sûr que je ne me ment pas déjà à moi-même...
-Eh bien, j'ai pensé que ça rendrait mieux auprès de ce monsieur.
-OkJuste un ok, je ne sais pas si je dois être heureux ou triste. Un Ok peut vouloir dire beaucoup de choses comme rien du tout. Je devrai être plutôt content qu'elle ne pose pas plus de questions.
Lors du trajet, je ne fais que l'observer. Elle a de magnifiques yeux marrons. Il me rappelle ceux de ma tante qui est décédée il y a quatorze ans d'un chagrin. Je n'ai d'ailleurs jamais su la raison de ce malheur. J'adorais ma tante plus que ma mère soit dite en passant. Je pouvais lui confier tous mes secrets et être sûr qu'elle ne me jugerait pas et m'aiderai. Lorsque j'appris sa mort, je fus dévasté pendant au moins deux mois. Maintenant, j'arrive à parler d'elle sans pleurer.
Elle s'est endormie depuis maintenant deux heures mais il va bientôt falloir pour partir car le chemin du vieillard ne sera plus le même que le nôtre. Je n'ose pas la réveiller. Elle est tellement belle quand elle dort.
Finalement, je la réveille juste après avoir dit au revoir au monsieur qui chaleureusement nous donna une couverture pour ne pas avoir froid cette nuit car nous n'atteindrons pas le village avant la tombée du soleil.
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Live
Teen FictionLiv, orpheline rêve d'aller faire ses études à Paris et Louis, futur roi, rêve à tout prix de quitter Londres pour aller en France. Les deux se retrouveront pour mener ce voyage avec de nombreux rebondissements. Quelques sentiments apparaîtront entr...