Flash Back (2)

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-Je savais que tu viendrais Jayli. 

Je fis volte face, pour me retrouver face à un homme. On ne pouvait lui donner un âge. Il semblait à peine humain. Il était plus comme un embryon humain qui aurait atteint une taille adulte.  Ses yeux, petits et renfoncés, était cependant d'un bleu profond. Les veines, qui parcouraient sa tête et son crâne plus pâles qu'il n'était permis, étaient violacées, voir noires par endroit. Je fis, cachée par ma manche, glisser ma baguette dans ma main, en toute discrétion, sans que l'homme le remarque. Lui, commença à tourner autour de la pierre, tout en me fixant. Je l'imitais, tentant de préserver une certaine distance entre nous. 

-Tu ne me reconnais pas, demanda-t-il d'un air faussement attristé. 

-Malheureusement si. 

-Oh n'ai pas l'air aussi déçue de me voir mon enfant. 

-N'ayez pas l'air trop ravi non plus le vieux. 

-L'ancêtre Dumbledore ne t'as donc pas appris le respect ?

-Je donne mon respect à ceux qui le mérite. 

-Faudrait-il que cette jeune fille ait une petite correction ? 

-Vous ne pouvez rien faire. 

-Tu crois ça ? 

La jeune fille sur la pierre se remit à crier. 

-Vous savez que ça ne me fait rien, sifflais-je. 

-Et ça ? 

Il s'approcha et posa ses doigts sur le visage de la prisonnière. Un frisson de dégoût me parcourut. Parce que cette peau, ce visage, ces cris, c'étaient les miens. Ma copie conforme était allongée là, en face de moi, hurlant à la mort. L'homme passa sa main sur les lèvres de la moi numéro 2. Je gardais une expression neutre malgré l'horreur qui m'habitait. 

-Et bien... L'ancien t'as au moins appris le contrôle de toi même. Et si je faisais ça. 

Il passa sa main à quelques centimètres du visage de mon double et il se métamorphosa en celui d'Harry. 

-Ça ne sert à rien. Je sais que ce n'est qu'une illusion. Arrêtez vos tours de passe-passe et battez vous maintenant. 

-Comme tu veux. 

Je retirais mon capuchon d'un coup sec et sortis ma baguette. Nous nous mîmes en garde tout en regardant chacun les blancs des yeux de l'autre. 

-Je ne te veux aucun mal Jayli. 

-Moi si. 

Je lançais un premier sortilège qu'il para avec habilité. 

-Faisons équipe Jayli. Tu pourras régner avec moi. Ne serait-ce donc pas magnifique ? 

-Rien n'est magnifique quand vous êtes dans le paysage. 

Je lançais un Bombarda qui arriva à quelques centimètres de ses pieds. 

-Tu es puissante. Tu n'as pas la moindre idée de ce que nous pourrions accomplir. De ce que je pourrais t'enseigner. 

-Je n'ai rien à apprendre de vous. 

Cette fois-ci, le sortilège que je lançais brûla une de ses manches. 

-Et tes parents ? Ne veux tu pas savoir qui sont tes parents ? Ta famille ? 

-Ne parlez pas de mes parents. 

-Ta mère n'était qu'une traînée. Et ton père un lâche. 

-Et les vôtres de parents ? Si on en parlait. Oh excusez moi, j'avais oublié. Vous avez tué votre père. Et votre grand-mère. Et votre grand-père. 

-J'en ai eu le courage. 

-C'est faux. 

-Et ton amoureux Jayli. Parlons de ton petit-ami. Ce minable Fred Weasley. 

-Je vous interdit de parler de lui. Et surtout pas de cette manière.

-Tu es faible à cause de lui. Je pourrais te rendre bien plus forte. Regardes. 

Une image qui venait de créer flotta jusqu'à moi. Il était au dessus de Fred. Un éclair vert sortit soudain de sa baguette et atteignit le rouquin. Mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines. Je brandis ma baguette vers lui et lançais un nouveau sortilège, qui atteignit sur la jambe. L'image s'effaça alors que les gradins se mirent à trembler. Des flashs me revinrent. Ça allait se reproduire. Non, il ne fallait pas que ça se reproduise. Mon double s'était évaporé. L'arène était donc silencieuse. Mis à part... mis à part les tintements des petits morceaux de graviers qui tombaient des gradins. Le sol tremblait de plus en plus. 

-Voilà ma jolie, ricana-t-il, c'est ça, continu. 

Je pris une grande inspiration. J'avais besoin de quelqu'un. Fred. Lee. Remus. Sirius. Quelqu'un qui me ramène à moi. Qui m'empêche de m'emporter. 

-Fais ressortir la haine qui reste en toi. Voilà ce qui te donnes le vrai pouvoir. Pas l'amour ou l'affection. Non, c'est la haine. La rage, la colère. C'est ça qui est le plus puissant. 

Il avait raison. Mais il ne devait pas le savoir. La rage était plus forte. Ce n'était pas comme dans les contes de fées où l'amour triomphe toujours. Ça n'a jamais été comme dans les contes de fées. C'est alors que des pas retentirent dans le caveau. C'était le moment. Après cela, je ne pourrais plus le faire. 

-Alors, je ne t'entends plus petite insolente. Que se passe-t-il ? 

-Allez vous faire voir. 

Je pointais ma baguette et hurlais une formule. Une formule que je n'avais jamais encore prononcée. Mais qui, dans la rage, me semblait la meilleure solution. 

-AVADA KEDAVRA. 

Un éclair vert et aveuglant jaillit de ma baguette et alla en rencontrer un qui lui était semblable, provenant de mon adversaire. 

-Je suis le plus grand sorcier que cette terre n'est jamais portée Jayli. Tu ne peux pas me battre. 

C'est à ce moment que Remus, Sirius et Albus débarquèrent dans l'arène. Ils étaient dans les gradins hauts. Ils se précipitèrent vers le centre où le combat se tenait. 

-NON, s'insurgea l'homme. C'est entre elle et moi. 

Il forma une bulle de protection autour de nous. Les trois hommes s'y heurtèrent. J'étais bloquée. Si je lâchais, je mourrais. Si je ne lâchais pas, j'étais aussi en danger. 

-Fais le encore Jayli. Fais trembler ses gradins. 

-Je ne ferais jamais rien pour vous. 

La barrière se brisa et Albus lança un sortilège à mon adversaire. Ce dernier éclata d'un rire maléfique avant de s'évaporer dans un nuage de fumée noire. Je m'écroulais sur le sol alors que Sirius et Remus se précipitaient vers moi. 

-Pourquoi, murmurais-je en relevant la tête vers Albus alors que les deux autres hommes tentaient de me relever. Pourquoi tu as fais ça ? Pourquoi tu ne m'as pas laissé m'occuper de Lord Voldemort. 

-Ce n'est pas encore le moment, répliqua-t-il. Et tu le sais. 

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Comme des amis (Fred x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant