Ma vie pour la tienne

513 19 16
                                    

Salut tout le monde, je m'excuse d'avance, vous l'aurez compris au titre, ça va être un chapitre peu joyeux mais j'avais un peu besoin de l'écrire cet OS. 

J'espère ne pas trop vous faire pleurez et si vous pleurez écoutez une musique joyeuse ensuite je vous assure c'est une bonne astuce ;) 

Bonne lecture


Tout autour de lui semblait si bruyant. Le vent dans les feuilles, le chant des oiseaux entourant son funeste départ, ses sanglots. Jamais il ne c'était rendu compte de la souffrance qui pouvait accompagner ses pleurs. Faisant écho dans cette forêt si calme, il entendait ce son accompagnant son dernier voyage. Il entendait tout, étendu la, sur le bitume froid glaçant un peu plus son corps. Il devait l'avouer, jamais Balthazar ne s'était imaginer cette mort. Il avait toujours pensé qu'il mourrait comme il avait vécu. A cent à l'heure, le cœur palpitant et malgré tout, un sourire aux lèvres. Jamais il ne s'était imaginer mourir dans ses bras. Car oui, malgré tous les sons environnants, il l'entendait elle. Il pouvait entendre chaque sanglot, sentir chaque tremblement qui secouait son corps alors qu'elle tentait de le garder éveiller. Il pouvait sentir son corps frêle contre son torse. Sa main compressant toujours la blessure de son cou, le sang s'échappant toujours plus de son corps, le cri déchirant de cette femme, sonnant comme une supplique funeste accompagnant son départ prochain pour l'autre monde.

Il avait pu sentir le souffle d'Hélène contre sa joue, ses lèvres au gout salé contre les siennes. Il avait aussi pu entendre ses mots chuchotés dans un dernier espoir. Jamais Raphaël n'aurait cru les entendre un jour. Devant ses yeux, il pouvait voir son visage couvert de larmes. Au fond de lui, il s'en voulait de lui faire tant de mal mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser en égoïste.

Il venait d'obtenir ce qu'il voulait : l'assassin de Lise. Il venait enfin de clôturer l'histoire. Après toutes ces années de souffrances, il avait enfin espéré un peu de bonheur auprès de Maya. Il avait choisi la facilité...Aimer sans vraiment aimer est plus facile que de rester seul face à ses démons. Du moins, c'était ce qu'il ne pouvait s'empêcher de penser. Il avait passé bien trop de temps à errer dans une noirceur qu'il n'avait pas vu jusqu'à maintenant. Jusqu'ici, il était persuadé de vivre à fond, et non pas survivre. Pourtant, depuis des années, les dernières petites parties vivantes en lui mourrait à petit feu, et aujourd'hui, la dernière mourrait lentement entre les bras du capitaine.

Dans les yeux de la jeune femme, il voyait son reflet se perdre dans une mer de larme. Il tentait de garder son visage dans son champ de vision mais plus le temps avancé, plus il avait envie de fermer les yeux. Balthazar voulait juste dormir, partir, être loin de cette souffrance qui l'avait enserré pendant 13 ans. Il voulait quitter tout ça, balancer cette rage de vivre loin de lui, se laisser partir, arrêter de souffrir. Il ne voulait plus survivre et s'il revenait, cela continuerait, il n'aurait plus la force de se reconstruire. C'était décidé, c'est ici qu'il mourrait. Tout allait enfin s'arrêter...

Alors qu'il divaguait de plus en plus dans les méandres de son esprit, Balthazar sentit son corps secoué par la jeune femme qui tentait depuis le début de le garder parmi les vivants. Lorsqu'il fit un dernier effort pour la regarder, il eut l'impression de la voir à travers un voile. Un brouillard épais c'était installer dans ses yeux et il n'arrivait plus à distinguer le monde qui l'entourait. Ça y est, il venait de lâcher prise. Plus rien ne le retenait ici. Il put sentir son corps se détendre et ses yeux se fermer. Un dernier soupir sortit de sa bouche et alors qu'une larme coulait sur sa joue, il gardait sur ses paupières le visage du capitaine, et sur ses lèvres, une faible trace de son passage.

Ce fut une lumière intense qui l'accueillit. Une brise légère souffla et sans réellement comprendre, il se retrouva sur le bord de mer. Un soleil étincelant piquait sa peau alors qu'il avançait, chancelant, jusqu'à l'océan. Une silhouette lui ouvrait les bras. Cette silhouette qu'il avait si souvent vu en songe l'attendait ici, depuis tout ce temps. Finissant son chemin jusqu'à l'eau, il chuta dans les bras de cette femme.

OS BalthazarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant