Ma vie en souvenir de nous

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Pour clôturer la partie précédente voici la fin de ce petit OS. 

Je tiens a vous prévenir que si vous êtes sensible a ce qui parle de suicide, ne lisait pas cette partie s'il vous plait.

Je vous promet que le prochain OS seras joyeux :)

Bonne lecture 


Cela faisait trois semaines maintenant que Balthazar avait disparu. Oui disparu, c'était le seul mot qu'Hélène arrivait à dire pour expliquer ce qu'il s'était passé. Malgré l'enterrement et tout ce qu'il y avait eu pour le départ du légiste, Hélène n'arrivait pas à se dire qu'il était mort. C'était comme s'il était là, sans cesse, a ses côtés. Elle entendait parfois sa voix et ses moqueries de gamin, elle refusait de mettre les pieds a l'IML et elle se rendait encore parfois à son appartement. C'était peut-être bête mais elle avait besoin de venir ici. Au moins ici, elle se sentait proche de lui et elle n'avait plus l'impression qu'il l'avait abandonné.

Ce soir ne dérogea pas à la règle qu'elle s'était imposer depuis trois semaines. Hélène, comme tout les soirs passa la porte de l'appartement de Balthazar et replongea dans son univers. En allumant la lumière, c'était comme si tout lui revenait en mémoire. Les moments passés ici, et tout ce qui le caractérisaient était encore là. Dans l'entrée, sa mallette de légiste trônait sur la petite desserte, comme attendant son propriétaire qui ne viendrait plus jamais. En avançant dans le salon, elle tomba nez a nez avec sa collection de vinyle. Tout les styles étaient présents et elle sourit en voyant les pochettes un peu plus abimées de certains disques. Elle ne fut pas surprise en découvrant que ces musiques étaient des musiques de rock ou quelques musiques classique . C'était Balthazar, il se défoulait sur du rock et garder toujours sous le coude un peu de classique au cas où l'occasion de faire un slow pour flirter se présenterais. 

Hélène avança encore et ne fut pas surprise de trouver sur la table basse de nombreuse photo d'autopsie. Elle sourit en se rappelant ce qu'il avait dit lorsqu'il s'était retrouvé en Bretagne. Même s'il avait longtemps refusé de retoucher à un corps, il ne pouvait s'empêcher d'aimer son travail bien plus que n'osais l'avouer. La jeune femme s'assit dans le canapé et contempla d'un air désolé la pièce. Malgré tout le mobilier présent, elle semblait si vide. Vide de sa présence. Dans l'air flottait encore ce parfum qu'elle avait pu sentir lorsqu'il l'avait prise dans ses bras une fois a la DPJ. Peut importe où elle regardait, elle avait l'impression qu'il allait arriver torse nu, se moquant toujours d'elle parce qu'elle observait ses abdos.

Une larme coula sur sa joue alors qu'un faible sourire couvrait ses lèvres. Malgré tout, elle avait toujours des bons souvenirs avec lui. Pourtant, en venant ici chaque soir, elle ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir un peu plus chaque jour. Il l'avait abandonné et même s'il savait qu'il était épuisé et détruit par les révélations faites par Maya, Hélène aurait aimer qu'il se batte un peu plus. Pour le souvenir de Lise, pour elle et pour leur histoire qui était encore à construire. Elle aurait tellement aimé pouvoir l'engueuler pour lui dire ses quatre vérités mais encore une fois, elle se retrouvait démuni avec ses seules larmes pour signe de son désarroi.

Ce soir s'en était trop pour elle. Hélène regarda une dernière fois la pièce avant de se lever et de s'installer à la table de la salle à manger une feuille blanche et un stylo entre les doigts.

« Je ne sais pas vraiment à qui adresser cette lettre, au premier qui la trouveras sans doute...

Si seulement il avait était là, je crois bien que cette lettre aurait été pour lui...

Je ne sais pas vraiment par où commencer et je sais que, étant donné que peu de personnes comprendront mon geste, cela ne sert à rien de me justifier. Ce soir je suis revenue dans l'appartement de Balthazar... Comme tous les soirs depuis qu'il est... parti ? Je n'arrive même pas à l'écrire... Comme tous les soirs je me suis assise dans le canapé et j'ai observer la pièce. J'attendais sans cesse qu'il apparaisse avec ce sourire agaçant sur les lèvres. Ce sourire qui montrait à tout le monde qu'il savait tout sur tout et pourtant... Je regrette tellement qu'il ne ce soit pas rendue compte avant de ce qu'il se passait sous ses yeux. Si seulement il s'était rendu compte de ce qu'il se passait avec Maya... Malheureusement je n'ai pas la capacité de revenir en arrière mais dans l'état actuel des choses, je ne peux pas non plus aller de l'avant. Cela fait trois semaines que je suis bloquée là, dans cette espèce de réalité alternative où l'on n'arrête pas de me dire que Raphaël Balthazar n'existe plus... Pourtant je n'arrive pas à y croire, je ne peux pas croire à un monde qui as perdu le plus grand légiste de sa génération. Je ne peux pas croire à un monde où tous les collègues de la DPJ ont perdu un ami et je ne peux pas croire à ce monde ou j'ai perdu l'amour de ma vie. L'homme que j'ai toujours aimé et que malgré la mort j'aime encore de tout mon cœur. Je l'aime tellement que de simples mots ne suffirait pas à décrire ce qu'il se passe dans mon corps lorsque je pense à lui. Aujourd'hui pourtant, sa simple pensée a transformé la joie de le revoir en une douleur atroce et intenable. Comment je suis censé faire face à tout ça ? Je ne peux pas le supporter, je ne peux plus....

Je n'arrive pas à me dire que je ne pourrais plus jamais lui dire qu'il est agaçant. Je ne peux plus essayer d'avancer alors que tout mon corps et tout mon cœur est resté bloqué sur cette route de campagne. Je ne peux pas vivre sans lui, je ne peux pas imaginer le reste de ma vie sans lui...

Que les gens qui liront cette lettre se rassure, vous n'auriez rien pu faire pour me sauver. Depuis qu'il est parti je suis morte à l'intérieur. Il m'a emporté avec lui... Il tenait mon cœur depuis tellement longtemps que sans s'en apercevoir, lorsque son cœur s'est arrêté, le miens a suivit dans la seconde. Je ne suis plus rien, juste une coquille vide. Je ne sers plus à rien si je ne vis pas pour l'aimer. Je ne peux pas faire autre chose que de l'aimer et pourtant ce que je ressens aujourd'hui ce n'est qu'une souffrance et un trou béant au fond de la poitrine. Il m'a laissé là, toute seule et je suis censé me débrouiller avec ça mais j'en suis incapable. Je pars de l'avoir trop aimé et d'aimer pour deux.

Je suis devenue douleur et je ne peu plus vivre comme ça...

Jérôme, je compte sur toi pour les enfants. Je sais que tu arriveras à leurs expliquer tout ce qu'il s'est passer. Et n'oublie pas une chose, tu as la capacité d'accomplir de grande chose.

Eddy et Fatim, essayaient de ne pas vous battre à l'IML et continuez à faire vivre la mémoire de votre patron.

Hugo et Manon, je vous aime et vous le savez. Ne m'en voulez pas... Je ne vous abandonne pas...

Ce soir, j'écris enfin ce que je ressens et je crois que vous pourrez dire que je suis morte d'amour.

Ne m'en veuillez pas,

Je donne ma vie en souvenir de nous...

Hélène »

Elle observa sa lettre consteller de larme et posa soigneusement le stylo sur la table. Elle plia soigneusement la feuille et écris dessus un « Adieu ». Hélène se leva et alla dans la cuisine où elle saisi un couteau. Calmement elle s'installa dans le canapé après avoir attraper la veste que Balthazar avait laissé sur le fauteuil. Les larmes coulaient sur ses joues, en silence. Pas un seul bruit n'habitait l'appartement lorsqu'elle posa la veste du légiste sur ses épaules. Au moins, elle avait un peu l'impression d'être dans ses bras.

Sans un bruit, elle posa la lame du couteau sur son cou, exactement au même endroit ou Balthazar avait été blessé. Elle ferma les yeux, sentant les larmes chaudes couler sur ses joues, elle serra la veste de Balthazar entre ses doigts et laissa le couteau glisser le long de sa gorge.

Le couteau en métal tomba au sol dans un fracas funeste. Le dernier son qui habiterait cet appartement serait le son d'une détresse amoureuse résidant dans le seul fracas d'une lame tombant sur le parquet. Le sang se répandit en silence et gagna le sol, noyant toute la douleur des larmes qui avaient coulés. Bientôt, ses sons si funestes firent remplacer par une sirène d'ambulance qui se tut rapidement à la découverte du corps de la jeune femme. Alors que les médecin emmenait le corps emmitouflé dans la veste du légiste, Eddy et Fatim se tenait à la porte, lisant la lettre laissée par Hélène. Elle était morte de chagrin et personne n'y avait fait attention et personne n'aurait pu l'aider.

Pleurant, Eddy tenant Fatim entre ses bras, ferma la porte de l'appartement pour la dernière fois. Le théâtre d'un amour si fort et a la fois si tragique se devait de rester secret aux yeux de tous.

Alors voila, je ne sais pas ce qu'il vaut cet OS, dit moi ce que vous en pensez. Sachez que le prochain seras bien plus joyeux et plus léger que celui là ^^ 

OS BalthazarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant