Dis moi tout

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Il ne devait arriver que demain ou lundi mais je m'ennuyais du coup je l'ai finalisé aujourd'hui et je vous le poste comme ça. 

Bonne lecture.

La nuit avait été longue. Elle qui avait espéré pouvoir avoir enfin une nuit de sommeil complète, c'était raté. Une longue insomnie avais pris possession d'elle il y a de cela trois heures et depuis, elle tournait dans son lit, ne trouvant pas le sommeil. Hélène savait parfaitement la raison de ce trouble. La veille au soir, les mots avaient dépassé sa pensée avec Balthazar et elle s'en voulait d'avoir été si dure envers lui. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de penser que sa colère avait été justifiée, ce qui lui donnait encore un peu plus la haine d'elle-même.

Cela faisait maintenant presque deux mois que Balthazar et Hélène se voyait régulièrement en dehors du travail. S'étant rendue compte tous les deux qu'ils se connaissaient finalement assez peu et ayant besoin de voir et de parler d'autres choses que de cadavres torturer, ils s'étaient mis d'accord pour faire une sortie ensemble de temps en temps. Au départ, cela se traduisait par de simple balade autour de la brigade ou de l'IML lors d'une pause-café puis c'était devenu des balades le long des quai après le travail jusqu'à devenir des dinés de temps en temps. Hélène avait mis à jour une bonne partie de sa vie avec le légiste et malgré toute ses petites confidences, elle n'avait reçu aucun retour de la part du légiste. Elle avait souvent essayé d'en savoir un peu plus sur Balthazar mais la seule réponse qu'elle avait obtenue c'était un légiste fermé a l'air maussade ou alors un léger énervement de la part du médecin.

La veille au soir, Balthazar s'était rendue à la brigade afin de proposer à la jeune femme un énième diné. Ayant réfléchis plusieurs fois au refus du légiste sur les confidences de sa vie, Hélène s'était emportée. Et là, allongée dans son lit, elle se rendait compte qu'elle n'aurait peut-être pas du. C'est vrai après tout, pensa-t-elle, cela avait été tellement compliqué pour eux que des lors qu'elle voyait un refus de la part du légiste, elle était plus blessée qu'énerver. Et pourtant, cette frustration se traduisait toujours par une colère envers Balthazar.

Sachant qu'elle n'arriverait pas à trouver le sommeil, Hélène sortit de son lit en soupirant et alla à la cuisine se chercher un verre d'eau. Les enfants n'étant pas là cette semaine, elle se permit de mettre en route sa chaine hifi sur une musique qui, elle l'espérait pourrait la relaxer quelque peu. Elle rejoignit le salon et s'assit dans le canapé après avoir posé son verre sur la table basse. La jeune femme soupira et se laissa doucement transportée par le son qui embaumait l'espace.

Alors qu'elle se sentait enfin partir vers un peu de repos, elle entendit trois coups frapper contre sa porte. Hélène ouvrit les yeux dans un soupir et ne prit pas la peine de regarder l'heure sur la pendule avant de saisir un vieux gilet de laine qui trainer sur le bras du canapé. S'enveloppant dans le tissu elle se dirigea vers la porte les épaules basses. Elle avait enfin réussi à fermer les yeux et voilà qu'elle était dérangée. Son agacement redoubla de plus belle lorsqu'elle vit la silhouette qui se tenait devant sa porte à travers la vitre opaque.

La capitaine reconnaitrait cette silhouette entre mille. Elle ouvrit la porte en soupirant.

-Balthazar qu'est-ce que vous faites ici ?

-Bah, comment vous avez su que c'était moi ? Vous ne m'avez même pas regardé, dit le légiste interloqué

-Qui d'autre à part vous en plein milieu de la nuit ? interrogea la flic en se posant contre le chambranle de la porte.

Un sourire amusé couvrit les lèvres du légiste tandis qu'il détaillé la jeune femme des pieds à la tête. Elle portait un bas de jogging et sous ce vieux gilet de laine délavé, Balthazar devina un simple débardeur couvrir sa peau. Ses cheveux blonds étaient lâchés et tombés en cascade sur l'une de ses épaules dénudées. Gênée par le regard que lui portait le légiste, Hélène resserra son gilet autour d'elle et soupira une nouvelle fois.

OS BalthazarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant