05 - évasion

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(jvous jure que j'ai éclaté de rire quand Sieg a fuit en courant dans cette scène, il était ridicule même Livaï était déconcerté)
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Seule la faible lueur des torches nous éclairait maintenant que la nuit était tombée. Mikasa était assise dans un coin, les genoux ramenés sous son menton. Elle n'avait pas bougé depuis notre arrivée dans la cellule. Je m'avançai vers elle et m'assis à ses côtés.

- Pourquoi ils se battaient ?
- Armin me défendait, répondit-elle d'une petite voix.
- Tu surpasses de loin Eren en combat, pourquoi il a fallu qu'Armin te défende? T'es blessée?
- C'est pas ça, il m'a regardée dans les yeux et m'a dit qu'il m'avait toujours détestée.
- Pardon ??!

Mikasa renifla et je la pris dans mes bras pour la réconforter. Quelque chose n'allait pas. Ça ne pouvait pas être sincère.

- Mikasa, c'est sûr qu'il y a une explication. Eren n'est pas comme ça, tu le sais. Il ne le pensait pas, pas après avoir toujours vécu ensemble, pas après vous être mutuellement sauvés la vie des dizaines de fois. Et c'est pareil pour Armin, il vous aime plus que tout.
- Regarde la vérité en face Y/n, fit Jean à côté de moi. Il est devenu fou, y'a deux ans il chouinait en disant qu'on était ceux qui comptaient le plus à ses yeux et qu'il voulait qu'on vive longtemps et aujourd'hui on est tous réunis derrière ces splendides barreaux. Quelle belle preuve d'amour et d'affection !
- Il ne ferait rien qui pourrait nous blesser ou nous tuer, c'est pour nous protéger qu'il fait tout ça ! répliquai-je.
- T'es complètement stupide ou c'est comment, commença à crier Jean. Il te l'a dit ? T'as des preuves ? Parce que pour l'instant ça saute pas aux yeux !
- Parce que c'est Eren et qu'on sait comment il est ! Il a vu trop de gens qu'il aimait mourir pour risquer de revivre ça avec nous !
- Tu m'énerves à vouloir analyser le comportement totalement dérangé de ce bouffon, il est devenu taré c'est tout !

Le soldat qui gardait la cellule siffla pour qu'on se taise. Il était en train de démonter son fusil pour le nettoyer et nous regardait à peine. Je reposai mon regard sur Jean.
Je lui mis une baffe qui résonna dans toute la pièce. Il massa sa joue endolorie avant de me soulever par le col de ma chemise et mes pieds quittèrent le sol. Je donnais des coups dans le vide et il me plaqua contre le mur froid et humide. Le soldat nous hurla d'arrêter.
Comme Jean ne me lâchait pas, le pro-jaeger remonta son fusil rapidement.

- Lâche.

L'arme était pointée sur mon ami, et il me reposa à terre. Je commençais à gémir en me tenant les côtes et en toussant.

- Je crois que j'ai des côtes fêlées, soufflai-je. Je n'arrive plus à bouger.
- Sortez tous les deux. M. Jaeger a ordonné qu'il n'y ait aucun blessé alors faut soigner ses blessures.

Il déverrouilla la porte de la cellule. Jean passa son bras droit derrière mon dos et son bras gauche derrière mes genoux. Je me tordis de douleur et on franchit la porte en métal.
Le soldat referma derrière nous et je profitai de ce moment pour sauter des bras de Jean et le frapper très fort au niveau de la gorge. Il tomba raide sur le sol en pierre, inconscient. Ou mort. Je ne savais pas trop.
Les clés toujours sur la serrure, je libérai mes amis et récupérai le fusil du garde.

- Je t'ai pas fait mal Y/n ? me demanda mon ami l'air inquiet. J'ai vraiment essayé pas te plaquer trop fort...
- Non non t'inquiète tout va bien.
- C'est la dernière fois que je suis un de tes plans Armin, reprit Jean en grognant. J'ai cru qu'il allait me buter.
- C'était génial tu veux dire, dis-je en souriant. T'as eu raison pour la dispute Armin, ça a rendu le truc plus réel.

Le blond se contenta de sourire et tout le monde sortit le plus silencieusement possible.
On ne croisa aucun soldat.

Arrivés dehors, tout le monde commença à courir pour s'éloigner du bâtiment et je me retournai.
Une fenêtre était ouverte et éclairée au premier étage, et quelqu'un nous regardait. Grand, les cheveux attachés en un chignon bas.

Eren.

On se fixa de longues secondes. S'il avait parlé je l'aurais entendu, j'étais juste en dessous de lui. J'allais d'ailleurs repartir quand j'entendis le son de sa voix.

- Je te déteste.
- Pardon ?
- Je te déteste Y/n. Ne reviens plus jamais.
- Mais...

La nuit dernière me revenait en mémoire, la chaleur de son corps contre le mien. Son parfum et ses lèvres sur ma peau. Ses bras autour de ma taille qui me faisait me sentir merveilleusement bien.

- Mais hier soir...
- Ça veut rien dire. Fous le camps avant que j'appelle mes soldats. Pars très loin, là où je ne te verrai plus jamais, et emmène les autres. Je ne supporte plus vos sales gueules.
- Eren s'il te plaît...

Il ne me laissa pas finir et referma la fenêtre avant de tirer les rideaux.
Je me mis donc à courir pour rattraper mes amis. Je voulais pleurer, mais je n'y arrivais pas. J'avais l'impression que ma tête et mon cœur allaient exploser. C'était dur mais c'était comme ça.

J'avais choisi mon camps.

࿐༉⟡꙳⋆







frappez surtout pas les gens à la gorge les gars c hyper mauvais (cf vidéo de dr nozman sur les zones les plus dangereuses du corps)
bref buvez de l'eau

𝐑𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥𝐥𝐞-𝐭𝐨𝐢 - 𝖾𝗋𝖾𝗇 𝗑 𝗋𝖾𝖺𝖽𝖾𝗋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant