Dire qu'Elémir avait peur était un euphémisme... Il était terrifié. Il tremblait de peur... Il avait été rassuré quand il avait entendu le prince le pardonner, mais la menace que lui avait faite Sipre l'avait plongé dans une peur sans nom... A peine était-il arrivé quand l'éducateur l'avait traîné par les cheveux dans tout le domaine. Les autres esclaves se moquaient de lui. Elémir fut traîné dans une pièce sombre. Il y resta une bonne heure avant que son maître actuel ne revienne avec de quoi le punir... Elémir tentait de s'excuser mais Sipre le gifla en lui hurlant de se taire...
Dire que Sipre était en colère, était un euphémisme... Il était fou de colère... Jamais ses esclaves ne l'avaient humilié de la sorte ! Il allait faire payer Elémir en l'humiliant à son tour. Une fois que tout était prêt, il bâillonna Elémir avant de commencer. Il débuta en plongeant la main gauche de l'esclave dans de l'eau bouillante avant de plonger la deuxième... Il recommença cela trois fois avant lever Elémir et de l'attacher de manière à ce qu'il soit dos à lui et debout... Sipre voyait que ce spectacle plaisait beaucoup aux autres esclaves du domaine qui riaient du malheur d'Elémir, alors que ce dernier tentait de chercher du réconfort et de la compassion dans les yeux de ses congénères, mais n'y voyait que de la moquerie...
Élémir hurla derrière le bâillon quand le premier coup de fouet tomba. Il savait ce qui lui allait arriver quand Sipre avait déchiré sa tunique pour dégager son dos. Le deuxième coup tomba un peu plus bas. En revanche, ce ne fut pas le cas du troisième coup de fouet qui tomba là où avait frappé le premier coup...
Élémir hurlait de douleur. Bien que ses hurlements étaient étouffés par le morceau de tissu qu'il avait entre les dents. Les coups suivants ne furent pas mieux... Tantôt, les coups tombaient sur des zones encore blanches avant de tomber sur des zones rougies par les coups. Il fut frappé durant une demi-heure avant d'entendre Sipre jeter le fouet au sol. Elémir se permit de croire que c'était terminé, mais en voyant les sourires des autres esclaves, il sut qu'il allait encore plus souffrir... Et ce fut le cas quand le maître d'esclaves lui jeta de l'eau chaude mélangée avec du sel sur ses blessures... Elémir cria à s'en déchirer les cordes vocales avant de s'évanouir. Les esclaves rièrent avant de retourner à leur tâches pendant que leur maître s'occupait du punis.
Sipre détacha Elémir en le laissant au sol avant de le sortir de la pièce et de le coucher sur le sol de la cour.
Lorsque Elémir reprit connaissance, il fut envahi par une sensation de froid, de faim et d'engourdissement... Il ouvrit les yeux et remarqua qu'il faisait sombre. Était-il toujours dans la pièce sombre ? Non il avait bien trop froid... Quand enfin il fut stable, il remarqua qu'il était dehors qu'il faisait nuit... La journée dans le désert, il pouvait faire très chaud mais la nuit il y faisait très froid... Élémir entendit des rires et en tournant la tête il vit la salle à manger des esclaves... Ils mangeaient joyeusement. Elémir savait par expériences qu'il n'aurait pas le droit de manger et ce n'est certainement pas un esclave qui lui donnerait ne serait-ce qu'un morceau de pain. Il se recoucha dos à la pièce éclairée et laissa ses larmes couler dans le plus grand silence. Il fut réveillé par son maître qui lui jeta une bassine d'eau froide mélangée avec du sel, faisant qu'il cria de douleur. Il fut ensuite traîné par deux autres esclaves qui le préparèrent, sans douceur, avant de l'habiller dans une tenue identique à celle qu'il portait la veille.
Quand l'éducateur et l'esclave quittèrent la salle du trône, le père du prince congédia son fils, qui s'en alla dans ses appartements afin de se changer. Il renvoya ses domestiques, préférant se changer tout seul. Une fois nu, il entra dans le bassin d'eau chaude avant de prendre sa tunique tachée et la regarda... Pourquoi accepterait-il un esclave maladroit ? Mais en même temps, il avait vu qu'Elémir s'était soumis, avait tenté de rattraper sa maladresse et s'était blessé et surtout il avait immédiatement demandé le pardon du jeune pharaon... Du reste de la soirée, le petit esclave ne quitte pas l'esprit du prince... Quand finalement il n'en pouvait plus, il rédigea un rouleau dans lequel il informa le maître d'esclave qu'il achèterait Elémir. Quand enfin sa missive fut terminée, il appela un serviteur et lui demanda d'apporter la lettre au maître d'esclaves Sipre. Une fois le serviteur parti, il se coucha et sombra dans le sommeil. Le lendemain, Fantur fit part de son choix à son père qui lui sourit en lui disant :
« Votre chère mère vous a permis de faire le bon choix. Vous venez sans doute de sauver une vie innocente. »
« Que voulez-vous dire père ? »
« La maladresse du jeune esclave hier, à humilier Sipre. Et le connaissant, il n'aurait pas laissé passer cet affront. Il a sans doute puni le jeune Elémir. Et si tu n'avait envoyé la missive pour posséder cet esclave, tu lui éviterais d'autres souffrances et la mort. Mais je te met en garde mon fils... J'ai bien vu l'envie de vengeance dans les yeux de cet esclave... Garde le à l'œil mon fils. Je ne dis pas qu'il serait capable de te tuer dans ton sommeil, il est trop maladroit, mais il pourrait essayer de t'empoisonner. »
« Je ferais attention père. Je vous le promets. »
VOUS LISEZ
La complainte d'une fleur dans le désert ou la liberté d'un esclave
ParanormalElémir est un athénien mais quand une guerre éclate entre Athène et l'Egypte, les athéniens perdent et la vie d'Elémir est bouleversé par la mort de ses parents. Il fut emmené et devient un esclave avant de devenir un personnel du futur pharaon... M...