Chapitre 7

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PDV Théodore

Ma première nuit chez Hugo est une véritable catastrophe. J'ai été secouer par des cauchemars toute la nuit. Des cauchemars de tout genre vraiment ! A chaque fois que je me réveillais, Hugo dormait à point fermé. Je ne sais pas si c'est à cause de la séparation de Jean et Anna qui me dérange ou si ce n'est que psychologique. Je pense sincèrement de la deuxième option est la bonne. Le pire, c'est que c'est le même cauchemar tous le temps !

Je vous explique... En gros, je suis seul dans un grand couloir sombre avec ma petit Yu dans mes bras. Je fixe le bout du couloir pour au moins chercher si il y avait quelqu'un au bout de celui-ci. Plus j'avançais, plus je sentais que mon rythme cardiaque s'accélérer. Puis j'arrive enfin au bout du couloir. Un homme, dos à nous, se tient contre une table. Je pose ma sœur sur le sol et ne bouge plus. L'homme avait les cheveux foncées, le dos recroquevillé. Je fronce légèrement les sourcils, serrant un peu plus la main de ma petite sœur qui s'inquiétait

Homme : Depuis le temps que je vous attendais mes enfants

Théodore : Qu'est ce que tu veux ? T'es qui ?

Homme : Oh mon fils, que je suis heureux de te retrouver

Yuna : Papa !

Il se retourna vers nous, son regard percant dans le miens. J'ai l'impression que des éclaires sortent de ses yeux. J'ai l'impression de me voir dans un miroir. Ses traits de visage, son regard ferme, ses aires ressemblant à celui de Yuna.

Théodore : Papa...

Papa : Eh oui mon fils ! Je suis heureux de pouvoir enfin te revoir

Théodore : Le plaisir n'est pas partager ! Moi je te le dis !

Papa : Oh... Que c'est dommage ! Je pensais à des retrouvailles plus... Joyeux !

Theodore : Ah parce que nous accueillir dans une salle obscure est un accueil joyeux ! C'est plus flippant !

Papa : Flippant..?

Théodore : Ouais flippant ! T'es flippant tout court ! Pourquoi tu veux nous voir ?

Papa : C'est plus le bon à rien qui me sert de fils que je voulais voir ! Pas la petite !

Yuna : Pourquoi ?

Papa : Tais-toi !

Ma petite sœur vient me serrer contre elle avec ses petits bras. Mais mon père la rejette pour me prendre par le col. Je me débats du mieux que je peux de lui sous le regard terrifié de Yuna qui cherchait du mieux qu'elle pouvait à me séparé de mon père.

Papa : Tu ne m'echappera pas... Théodore !

Un vide se crée derrière moi et mon père me poussa. Je tombe en arrière et ma petite Yu se mit à crier. Dans ma chute, je vois le visage d'une jeune adolescente, brune, les même yeux que Yuna. Je regarde la femme devant moi

Femme : Ne lâche rien Théo...

À la fin de ma chute, je tape ma tête violemment contre le sol. Je ferme les yeux, les acouphènes résonnent dans mes oreilles.

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Je me réveille avec un cri étouffer. Je regarde Hugo qui dormait à point fermer. Je reprends mon souffle en regardant la chambre. J'en peux plus... J'en peux plus de ces cauchemars... Je me calme petit à petit et ferme les yeux en me laissant tomber en arrière. Une fois la tête posé sur le coussin, je regarde le plafond et glisse mes mains sous ma tête. Je repense à la dispute entre Anna et Jean. C'est terrible ! Je me suis toujours dis que je n'avais pas la place dans ce monde. Je fais trop de problème pour tout le monde. Si ça se trouve... C'est de ma faute si papa et maman nous ont abandonné Yuna et moi... Je ne sais pas ce que j'ai fais pour avoir une vie aussi nulle ! Si seulement je pouvais vivre avec mes VRAIS parents ! Avec mes géniteurs !
Je laisse couler une larme de haine et tape du point contre le matelas.

Je vois Hugo ouvrir ses yeux et me regarder quelques minutes. Il se frotte les yeux et s'assoit sur son lit.

Hugo : Qu'est-ce qu'il t'arrive..?

Théodore : Je n'arrive pas à dormir...

Hugo : Merde... Nuit blanche ?

Théodore : On peut dire ça...

Hugo : C'est Jean ?

Théodore : Mh...

Il vient s'assoir à côté de moi. Je m'assois aussi et baisse la tête

Hugo : C'est quoi le souci ?

Théodore : Je me demandais comment j'ai pu mériter une vie pareil... Je ne sais pas moi...

Hugo : Theo... Je sais que tu vies une vie compliquer mais il faut savoir s'accrocher un minimum ! Tu sais te battre, je le lis dans tes yeux ! Tu es un gagnant, tu ne lâche rien !

Théodore : Tu pense vraiment ce que tu dis ?

Hugo : Mais évidemment que je le pense Théo ! Sinon, je ne serais jamais honnête avec toi ! Tu es mon pote et je sais ce que tu vaux !

Il pose sa main sur mon épaule et me regarde dans les yeux

Hugo : Tu te bas pour le bien-être des autres ! Tu t'occupe comme un chef de ta petite sœur, tu veille à sa sécurité et à son bonheur. Tu ne t'en rends pas franchement compte mais tu es une personne très très courageux ! Pour ça, il faut que tu continue tes efforts et que tu ailles de l'avant. Tu n'es pas seul car nous sommes tous là pour t'aider. Et je suis sûr que dans le futur, tu te diras "putain ce que je suis fier". Eh puis pour Yuna, il faut que tu continue à jouer le frère protecteur car c'est ce qu'elle aime chez toi. Jean, tes parents, ne savent pas qui tu es vraiment. Pour ça, il faut que tu leur montre la personne que j'ai toujours senti bloquée en toi. Anna, Yuna et moi sommes très fiers de toi, sache le !

Il pointe mon cœur avec son index et regarde son doigt comme un con

Hugo : Pour ça, il faut que tu écoute ton cœur et tes envies. Tu avancera vraiment plus vite si tu arrêtes d'écouter les petite voix qui t'empêchent de croire en tes rêves. Tu veux devenir rappeur ? Un homme puissant ? Un homme qui protège les siens ? Eh bien écoute ce que te dis ton cœur et n'écoute pas ce que les gens autour de toi qui te rabaisse ! Bas-toi et montre qui tu es ! Je vais t'aider pour ça

Théodore : Tu ferais ça ? Vraiment ?

Hugo : Oui ! Ça me fait plaisir

Je le prend dans mes bras et le sers doucement. Il me caresse le dos.

Théodore : Je ne sais pas ce que je ferais sans toi ?

Hugo : De la couture ?

On se met à rire doucement

Théodore : T'es trop con

On se sépare et on se regarde avec un grand sourire aux lèvres

Hugo : Ca va mieux?

Théodore : Beaucoup mieux merci

Hugo : On va se recoucher ?

Théodore : Ouais ça serait bien

Hugo : Allez beau gosse ! Bonne nuit !

Théodore : Pardon de t'avoir déranger avec mes conneries

Hugo : Oh arrête de culpabilisé pour rien ! C'est bon c'est pas la mort ! Je suis là pour toi. Allez... Bonne nuit !

Théodore : Bonne nuit Hug'

Hugo : Bonne nuit Thé'

On rit une dernière fois avant de se recoucher dans notre lit avant de se rendormir du mieux que nous pouvons. Je ferme les yeux ayant un sourire plaqué sur mon visage. Hugo a raison depuis le début ! Il faut que je me prenne en main et que je me batte.

Agathe et Maë 💗

Château de SableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant