Chapitre 68 : Visite surprise

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Je passai la main sur ma robe encore une fois pour redresser un pli imaginaire. J’étais si stressée… Le pire, c’est que je savais bien que je n’avais aucune raison de l’être.

C’était juste lui. Pas la peine d’en faire tout un plat. J’avais déjà dîné des millions de fois avec lui.

Perdue dans mes pensées, je sursautai quand j’entendis la porte de ma chambre s’ouvrir.

-          Ça fait 3 fois que je t’appelle. Me dit ma mère en me regardant de haut en bas. Wow.

-          Quoi ? demandai-je gênée. Tu n’aimes pas ?

Je baissai les yeux sur la robe couleur crème que j’ai décidé de porter aujourd’hui. Elle n’était pas très longue, ni trop décolletée.

-          Bien sûr que si. J’aime beaucoup même.

Elle prit une pause pour réfléchir en silence et je me rendis compte que c’était chez elle que j’avais pris cette mauvaise manie. Elle s’approcha de moi sourire aux lèvres et me prit dans ses bras. Comme par magie, mon stress s’évapora immédiatement.

Je lui rendis son câlin en la serrant fort à mon tour puis au bout d’un moment, elle se détacha.

-          Tu es sûre de savoir ce que tu fais ?

-          Pas du tout. Je lui répondis avec honnêteté.

-          Tant mieux.

Je fronçai les sourcils à sa réponse.

-          Parfois, on n’a pas besoin d’être sûre à 100% des choix qu’on fait. Explique-t-elle. Tu lui fais confiance ?

Je hochai la tête en guise de réponse.

-          Moi, c’st à toi que je fais confiance. Mais je remarque aussi beaucoup de choses. Comme par exemple, le fait que tu as pleuré beaucoup trop de fois pour lui.

J’ouvris la bouche comme pour la contredire et prendre la défense de Carl, mais je ne pouvais rien dire. Elle avait raison.  

-          J’adore Carl Anderson. Je commence même à apprécier sa mère alors s’il te plait, ne donne pas à ton père une raison de le tuer !

J’éclatai de rire.

-          Ok, maman. Je te promets.

-          Bien.

Elle déposa un baiser sur mon front avant de demander :

-          où est-ce qu’il t’emmène ce soir ?

-          Je ne sais pas. C’est une surprise.

Elle roula des yeux et se dirigea vers la porte.

-          Ah ces jeunes… Tout ça pour finir dans un restau ou dans un parc à regarder les étoiles ! C’est tellement cliché.

J’étais pliée de rire !

-          Bon allez, moi j’y vais. Je dois aider David à faire ses devoirs.

-          Mais tu ne voulais pas me dire quelque chose ? Quand tu entrais dans ma chambre ?

Son visage s’éclaira alors qu’elle se rappelait soudain :

-          Ah oui, mince ! Quelqu’un t’attend en bas.

-          Hein ? Qui ?

Elle était déjà partie. Pff.

Je m’observe une dernière fois dans la glace avant de prendre mon sac sur mon lit et de sortir de ma chambre. Je descendis les marches en faisant attention. La dernière fois que je m’étais pressée dans ces escaliers pour aller rejoindre Carl, je m’étais étalée comme un sac à patate !

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