Amis pour la Vie ?

Chapitre 18 : Un Couple parfait

Ily, Bonne lecture ! <3 ]

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- Non. Il était en cure de désintoxication, Chérie.

Il faisait de plus en plus froid. La neige n'arrêtait pas de tomber non-stop depuis quelques jours et bien que j'adore cette période de l'année, elle me rendait vraiment paresseuse. Si bien que j'avais envie de mon lit tout le temps !

Me levant de mon lit, je descendis dire bonne nuit à ma mère qui faisait la vaisselle dans la cuisine et je remontai me mettre au chaud sous ma couette. Je venais de raccrocher le téléphone après une heure de conversation avec ma meilleure amie et je me rendais enfin compte qu'elle me manquait énormément. Je n'avais pas vu Luce depuis une semaine déjà et elle me manquait beaucoup. Elle, ainsi que tous les autres d'ailleurs.

En fait, je venais de revenir du voyage dans la ville natale de mon père où j'avais passé une semaine. J'avais été tellement sonnée par toutes les informations que ma mère m'avait donnée quelques jours plutôt que j'avais oublié mon téléphone et plusieurs autres affaires chez moi le jour du départ. J'avais donc été en quelque sorte coupée du monde pendant ce voyage. Ma mère a même trouvé que c'était une très bonne manière de me détacher de l'extérieur pour profiter à fond du moment qu'on allait passer là-bas. Elle a donc refusé de me passer le sien pour que j'appelle mes amis. J'avais eu droit à un seul appel ! UN seul appel ! On se serait cru en prison ! J'avais donc appelé Luce pour qu'elle ne s'inquiète pas et aussi pour qu'elle prévienne les autres.

Au début, j'en ai voulu à ma mère. En fait, non j'en voulais à tout le monde. La tension était à son comble dans la petite maison où mon père vivait depuis plusieurs années maintenant. Je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que ça voulait simplement dire qu'il avait refait sa vie, qu'il était reparti sur de bonnes bases... Sans nous.

Au bout de deux jours, je pense qu'il n'en pouvait plus de mon comportement vis-à-vis de lui. Il m'a emmené dans sa cave. Il m'avait alors montré des cartons avec des tonnes de photos. Des photos de moi, de David, de maman. Ce qui m'avait le plus choqué, c'est que je me rappelais de chaque situation dans laquelle ces photos avaient été prises, et je savais que mon père n'était pas là. Toutes les photos avaient été prises ces deux ou trois dernières années. Confuse, je l'avais regardé en fronçant les sourcils. C'est alors qu'il m'avait expliqué qu'il n'avait jamais cessé de penser à nous. Qu'il venait même souvent nous rendre visite. Mais qu'il n'avait jamais trouvé le courage de frapper à la porte et de revenir dans notre vie. Il voyait qu'on était heureux et il ne voulait pas tout gâché. Quel idiot !

Ce soir-là, j'ai pleuré dans les bras de mon père. Et je lui ai dit tout ce que je me retenais de dire, tout ce que j'avais sur le cœur. C'est à partir de ce moment-là que j'ai décidé de lui donner une chance. J'ai essayé de connaitre cet homme que j'avais perdu vue..

Et quel phénomène c'est. La fin de la semaine fût vraiment agréable. Le contact s'est rétablit petit à petit et nous avions pris le temps de discuter longuement. Ce serait hypocrite de dire que je ne lui en veux plus. Pour la simple raison que je n'arrive pas à accepter toutes ses excuses. Avec le temps, peut-être bien. Mais à cet instant-là, je ne pouvais m'empêcher de lui reprocher de ne pas avoir cherché à nous recontacter toutes ces années, peu importe dans quel trou à rats il se trouvait. Rien ne serait jamais plus pareil.

A la fin de notre séjour, il a même proposé de passer de temps en temps chez nous. Je me suis alors demandée ce que penserait Mme Anderson en le voyant...

En quelques semaines ma vie avait beaucoup changé. J'ai découvert que j'avais des sentiments nouveaux pour Carl. Peut-être même qu'ils avaient toujours été là, mais que je n'avais juste jamais eu le cran de voir la réalité en face. En même temps, on ne s'était jamais autant disputé en 7 ans. Cela me perturbait énormément. Il me manquait : mon meilleur ami me manquait. Mais je n'arrivais toujours pas à accepter le fait qu'il se comporte avec moi comme avec n'importe laquelle de ces conquêtes ! Il fallait vraiment qu'on ait une conversation posée à propos de toute cette histoire.