Amis pour la Vie ?

Chapitre 19 : Oublies moi !

« Ok. Je voulais m'excuser mais je crois que tout est clair. Tu refuses de me parler. J'espère que t'auras le courage de continuer ce que tu as commencé. ». Je n'ai même eu pas la force de répondre, je m'endormis.

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Le lendemain, je me réveillai fatiguée et je trainai les pas. J'arrivai donc en retard aux cours. Quand j'entrai dans la classe, j'eu droit aux remontrances de Mr Loet, le professeur de Philosophie :

- Mademoiselle Montgomery ! S'écria t-il. Comment allez-vous ? Mais ne prenez pas la peine de répondre ! Je suppose que maintenant que vous avez bafoué l'intégrité du mot assiduité, vous allez beaucoup mieux qu'à votre réveil ce matin.

- Je ne saurai vous contredire Monsieur. Répliquai-je.

- Hors de ma vue.

- Vers l'extérieur ou vers l'intérieur de la classe ? demandai-je

- Poser votre postérieur sur une chaise !

Tout le monde se mit à rire. Et il s'évertua tant bien que mal à les calmer tandis que je marchai vers ma place habituelle près de Carl. Quelque chose de glacial traversa la raie de mon dos quand je vis qu'Isabelle y était déjà. C'était quoi ce bordel ? Je fis comme si de rien était et je m'assis avec Charles-Edouard. Pendant tout le cours je sentais son regard sur moi et c'était quasi impossible pour moi je me concentrer. L'heure passa tranquillement. Et quand la première sonnerie retentit, je rejoignis Kelvin et Luce qui étaient déjà devant la classe, prêts à aller au prochain cours.

- On y va ? demanda Luce.

- Et Carl ?

- Je ne crois pas qu'il vienne avec nous... Dis-je. Kelvin me regarda longuement.

- Elle a raison. Il a l'air occupé de toutes les manières. Allons-y. intervint Luce. Je me forçai à ne pas regarder derrière moi.

Nous sommes donc allés en cours de Science Physique. Je comprenais qu'il n'ait pas envie de me parler après tout ce qui est arrivé dernièrement, mais ce que je comprenais moins c'était qu'il infligeait le même traitement à Kelvin et à Luce. Je m'assis avec eux pendant de cours là.

- Hey !

Je sursautai et me retournai vers Luce.

- Quoi ? dis-je en chuchotant.

- Il joue à quoi Carl ?

- J'en sais rien.

Elle me regarda d'un air que je détestais. Vous savez ce regard plein de tendresse mais aussi de pitié que vous recevez quand vos amis savent que vous souffrez mais qu'ils ne savent pas quoi dire. Bref, le genre de truc que je détestais.

- Ça va ?

- C'est bon ce n'est pas grave. Dis-je en levant les yeux au ciel.

- C'est pas ce que je t'ai demandé. Répondit-elle avec un air entendu.

Je soupirai et je haussai les épaules. Je n'avais pas envie d'en parler aussi tôt. Je n'avais même pas encore tout compris moi-même et j'étais loin d'aller bien.

La fin de la matinée s'acheva sans que Carl ne nous ait adressée la parole. Ah si ! A midi, il est passé dire à Kelvin qu'il ne mangerait pas avec nous et il a profité de l'occasion pour me dire qu'il allait terminer l'exposé de Science Physique avec « quelqu'un » d'autre.

Pour info, nous étions sensés travailler différents sujets en binômes pour les congés de Noël. Bien entendu, je devais le faire avec Carl. Je n'arrivais pas à croire qu'il me laissait tomber pour Isabelle, encore une fois... Mais cette fois ci, c'était de la pure méchanceté puisque le travail devait être rendu le lendemain.