Amis pour la Vie ?

Chapitre 48 : l'after.

- Non !

Je regardai ma meilleure amie dans les yeux pour qu'elle puisse voir que je ne rigolais pas. Comment aurai-je pu inventer une histoire pareille ?

- C'est pas une blague... C'est vraiment arrivé. Dit-elle après quelques minutes de silence.

Elle se tourna vers Kelvin qui était assis à côté d'elle sur le lit. Celui-ci continuait de me fixer les sourcils froncés.

- Tu vas bien ? me demanda-t-il soudain.

- Ben... Je n'ai pas dormi plus de 2h hier soir et je n'arrête pas d'y penser alors... Je dirai que non.

Il poussa un long soupir mais ne dit plus rien. On était assis dans la chambre de Luce, un jour après mon « clash » avec Carl.

J'étais passée chez elle après les cours parce que je ne voulais pas me retrouver encore une fois toute seule avec mes pensées. Finalement, je lui avais raconté à elle et à Kelvin qui nous avait rejoints, tout ce qui s'était passé et dire qu'ils étaient choqués est un faible mot.

- Ça ne lui ressemble pas. Murmura enfin Kelvin.

- Je suis désolée de te contredire mais tout le monde sait que Carl est le pire des égoïstes. Lui cracha Luce. Ça lui ressemble totalement.

- Oui, mais qu'il se comporte comme ça avec Kris, c'est pas normal.

- Ouais, ça m'étonne aussi. Je croyais vraiment qu'il avait des sentiments pour toi..

- Ben, moi aussi.

- Je suis désolée ma puce.

- Pourquoi ? C'est pas ta faute. Et d'ailleurs c'est mieux comme ça. Parce que maintenant au moins, je sais clairement qui il est.

- Kris, il y a un truc bizarre. Cette histoire n'est pas claire.

- Franchement, j'en ai plus rien à foutre.

- Kris...

- Je sais que c'est ton meilleur ami. Je ne te demande pas de me comprendre. Mais c'était le mien aussi. Donc tu veux bien me croire quand je te dis que j'ai tout essayé ?

Il me fixa longuement puis se leva et enfila sa veste.

- Où est ce que tu vas ? lui demanda Luce en fronçant les sourcils.

- Je vais le voir bébé.

- T'es sérieux là ? Elle s'emporta.

- Oui, je suis sérieux. C'est mon ami et on doit parler.

Elle secoua la tête montrant clairement qu'elle désapprouvait.

- Je suis désolé, Kris. Fit-il avant de s'en aller.

Je me tournai vers mon amie maintenant que nous étions seules et je posai ma tête sur ses jambes. Elle ramena immédiatement une de ses mains sur mon épaule pendant que l'autre me caressait les cheveux.

- Quel ... commença-t-elle.

- Tu crois que j'y suis allée trop fort ?

Elle ouvrit la bouche pour répondre mais se retint à la dernière seconde. Sur son visage, je pouvais lire l'hésitation. Je fermai les yeux pendant quelques secondes en me repassant les derniers évènements dans la tête et je poussai un long soupir.

Non, je n'étais pas allée trop loin. Si je lui avais foutu mon pied dans les couilles ou si j'avais écrasé sa tête contre le mur comme j'avais eu envie de le faire, alors peut être que j'aurai dépassé les bornes...