Chapitre 2

1.8K 206 21
                                    

Katsuki n'avait visiblement aucune envie d'accorder plus d'attention que nécessaire à Izuku. Après s'être assuré qu'il n'avait pas l'intention d'essayer de s'échapper de sa cage, il s'en été allé vaquer à ses occupations. Izuku n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait bien faire, ayant complètement disparu de son champ de vision. Il devinait simplement qu'il devait se trouver quelque part, soit dans sa chambre, soit dans une autre pièce du grand appartement qu'il ne pouvait pas apercevoir.

Il refit le tour de sa cage une poignée de fois, n'ayant pas grand-chose d'autre à faire. Dans l'idéal, il aurait aimé que son colocataire provisoire soit assez clément pour ouvrir sa cage avant de disparaître, ce qui aurait permis à Izuku de se traîner jusqu'à la table basse d'où il pouvait apercevoir la télécommande de la télévision. Il s'était au moins écoulé une journée entière depuis son accident, mais les médias pouvaient toujours parler de l'incendie de son immeuble, même si cet événement était déjà relayé aux faits divers. Techniquement, Izuku et sa mère devaient compter comme personnes disparues, alors il pensait que l'affaire devait faire un certain bruit, du moins dans son quartier natal.

La lassitude finit par le foudroyer et, après avoir bu assez d'eau pour vider sa gamelle de moitié, il décida de faire une sieste. Après tout, dormir allait aider la cicatrisation de sa patte arrière et donc l'aider à se débarrasser de ses bandages et de cette collerette encombrante plus rapidement. Dans son cas, tout était bon à prendre.

Il ne sut exactement combien de temps il avait réussi à dormir, mais ce fut une effroyable musique qui le fit se réveiller en sursaut, laissant échapper des couinements aigus avant de s'agiter entre les barreaux de sa cage. Tandis qu'il était encore au point de se demander d'où provenait ce son atroce, ses oreilles se secouèrent au son de la voix de Katsuki, juste avant que ce dernier ne fasse son apparition.

Izuku le vit accourir en direction de la table basse, récupérant son téléphone portable pour répondre à un appel. Si une partie de son cerveau comprit que la musique était en réalité ce qui lui servait de sonnerie d'appel, l'autre s'en fichait pas mal. Cette dernière se concentrait surtout sur le fait que le jeune homme était en cet instant même à moitié nu dans son salon, les cheveux mouillés, et couvert simplement d'un boxer noir.

Que ce soit sous forme humaine ou sous forme animale, Izuku n'était pas stupide. Et il savait très bien quels étaient les avantages de sa forme de lapin. Observer les gens en petite tenue en était un, bien qu'il n'en faisait pas un de ses passe-temps. Il savait apprécier la beauté chez les gens et, dans ce cas précis, il lui était impossible de ne pas dévisager le propriétaire des lieux de haut en bas, et de bas en haut. Il l'avait déjà compris même en étant habillé, mais Katsuki était bien plus musclé que lui, ce qui n'était pas bien difficile en soi. En le voyant aussi peu vêtu, il se prit à se demander s'il faisait un travail éprouvant physiquement ou s'il avait seulement comme passion de se rendre dans des salles de sport. Les muscles de ses bras étaient saillants, faisant probablement le double de ceux d'Izuku. Vu de profil, ses pectoraux paraissaient imposants et ses abdominaux impressionnants. Il n'avait pas besoin de le voir de face pour devinait que son corps devait avoir une belle forme en V, comme celle des nageurs. Izuku savait très bien que la libido de sa forme animale n'allait pas tarder à se réveiller s'il passait trop de temps à examiner la surface autour du bassin de Katsuki, pourtant il était incapable de détourner les yeux, partagé entre l'envie de voir sa silhouette de dos pour avoir une meilleur vue sur son postérieur, ou de face pour mieux évaluer le volume de ce qu'il apercevait déjà en relief du sous-vêtement.

— Bon sang, je t'ai déjà dis que je n'allais pas revenir avant la semaine prochaine ! s'exclama le jeune homme. Utilise tes méninges à la place de tes muscles pour une fois !

Dans de mauvaises circonstancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant