Chapitre 7

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Izuku avait lui-même conscience qu'il était stupide d'être nerveux en présence de Katsuki maintenant que toute la situation était claire entre eux. Pourtant, il ne pouvait pas s'empêcher de se triturer les mains, faisant les quatre cent pas dans la cuisine autour de l'îlot central.

— Bon sang, Deku, tu cherches à creuser une tranchée dans mon parquet ou quoi ?

Sa première réaction fut de rire jaune, avant de se frotter la nuque avec les deux mains. Il ne risqua aucun regard en direction du pompier. Il savait qu'il était concentré sur son téléphone, à la recherche de la moindre annonce de lapin perdu dans les environs. Il ne savait pas s'il avait déjà envoyé un message à Ochako mais il avait dit qu'il le ferait, aussi ne pouvait-il que le croire sur parole. La seule chose qu'Izuku pouvait faire était exactement ce que Katsuki lui avait demandé : lancer le cuiseur à riz et faire réchauffer deux plats préparés au micro-ondes.

Il était reconnaissant que Katsuki lui laisse le loisir de rester sous forme humaine et même de profiter de sa nourriture. Il avait été à moitié convaincu qu'il n'y aurait pas droit à la manière dont il l'avait fait sortir de ses gonds moins d'une heure auparavant, mais l'homme n'était pas un sans-cœur. Il n'avait pas besoin d'avoir de confirmation pour le savoir mais c'était toujours rassurant d'avoir des faits pour le conforter.

Pendant que Katsuki continuait ses recherches, Izuku attendit que le riz soit prêt avant de mettre le micro-ondes en route. Il n'avait rien à faire à part appuyer sur quelques boutons, mais c'était déjà bien plus que ce qu'il avait l'occasion de faire chez le pompier depuis qu'il vivait avec lui sous sa forme de lapin. En plus, il aurait de quoi s'occuper le lendemain puisque Katsuki lui avait déjà préparé une liste de courses à faire en son absence et Izuku comptait bien se rendre utile d'une manière ou d'une autre. C'était la moindre des choses pour ne pas l'avoir mis dehors et de faire des recherches pour retrouver sa mère.

— Kacchan, c'est prêt !

L'interpellé eut un arrêt sur image, avant de pousser un long soupir et de ranger son téléphone dans la poche de son pantalon. Aucun des deux n'avait envie de céder sur les surnoms, alors le mieux à faire était de capituler.

Ils s'installèrent sur les tabourets face à l'îlot central pour manger, gardant suffisamment de distance entre eux. Izuku n'était pas vexé par cette distance. Si lui connaissait Katsuki depuis deux semaines, ce dernier ne l'avait jamais vu sous forme humaine auparavant et avait donc techniquement affaire à un étranger.

— Tu... Tu as trouvé quelque chose ?

Le pompier avala une première bouchée de sa nourriture avant de répondre. Izuku était pendu à ses lèvres, n'ayant même pas encore touché à son repas. Il ne fit même pas attention au fait qu'il s'agissait de son premier vrai repas n'étant pas constitué exclusivement de riz depuis des semaines.

— Pas pour le moment. Mais si ça se trouve, ta mère a atterri chez quelqu'un pas doué en informatique et rien n'exclut que des affiches papier aient été affichées dans le coin. Dans le pire des cas, j'ai demandé à Ochako de vérifier les refuges dans ce coin-là.

— Oh, elle habite proche de Sugamo ?

— A Otsuka.

Katsuki dut considérer le sujet clos, puisqu'il n'ajouta rien d'autre. Izuku se contenta de hocher la tête, avant d'attaquer enfin son repas. Sa réaction ne se fit pas attendre.

— Oh bon sang, c'est tellement bon ! Je savais que tu devais bien te débrouiller en cuisine pour préparer tous tes repas mais c'est encore mieux que ce que je croyais !

— C'est le minimum ! Comment je pourrais vivre si je ne savais pas faire sauter des légumes ?

— Euh, je ne sais pas faire sauter des légumes et je suis en vie ?

Dans de mauvaises circonstancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant