𝐂𝐚𝐩𝐮𝐜𝐡𝐞́

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Allongé dans mon lit, les paupières lourdes, je ressens enfin un léger apaisement après des semaines de sommeil agité. La fatigue accumulée m'a finalement rattrapé, et pour la première fois depuis longtemps, je parviens à fermer l'œil. Hier soir, en rentrant chez moi, j'ai pris une décision spontanée. Je me suis emparé de l'ours en peluche de ma muse, cette petite créature câline qui lui apporte réconfort et douceur. Je ne sais pas exactement pourquoi j'ai pris cette décision, peut-être pour garder un morceau de sa présence avec moi, peut-être pour trouver un peu de réconfort dans cet objet imprégné de son essence. Enveloppé dans les draps, je serre l'ours en peluche contre moi, sentant sa texture douce et familière. Une vague de soulagement et de chaleur m'envahit.

Le sommeil enveloppait enfin mon esprit lorsque j'ai été brusquement tiré de mon repos par des coups insistants à ma porte. Mon cœur s'emballe, et un frisson d'irritation parcourt mon corps. Qui pouvait bien me déranger ? D'un pas déterminé, je me lève de mon lit et m'approche de la porte, le visage empreint d'une légère colère.

J'ouvre la porte d'un geste brusque, prêt à exprimer mon mécontentement à l'importun qui osait troubler mon précieux sommeil. Mais alors que mes yeux rencontrent ceux de l'individu se tenant devant moi, ma colère se dissipe, laissant place à la surprise.

— Bordel, pourquoi tu frappes comme un malade ? Demandé-je en ouvrant la porte.

— Mec, est-ce que t'as vu l'heure ?

— Qu'est-ce que tu veux, Daryl ?

— Je m'inquiète pour toi, p'tit frère. Dit-il en rentrant.

— Il n'y a pas de raison. Je vais bien ! Dis-je en refermant la porte derrière moi.

— Écoute, je ne vais pas tourner autour du pot ! Est-ce que tu as arrêté ton traitement ?

— Bordel, es-tu juste venu pour me faire une leçon de morale sur comment je dois prendre mon traitement ?Demandé-je en soufflant.

— Je viens prendre de tes nouvelles espèce de connard.

— Tu ne viens jamais me voir ! Tu viens uniquement quand ça t'arrange.

— Regarde-toi, tu ne ressembles à rien avec ta sale gueule de zombie. Dit-il en agitant ses mains.

— J'ai enfin pu avoir une vraie nuit de sommeil et toi, tu te pointes en me réveillant.

— Il est midi ! Dit-il en me montrant sa montre.

— C'est Amanda qui t'envoie, c'est ça ?

— Absolument pas.

— Arrête de mentir ! Dis-je énervé.

— Écoute, elle s'inquiète énormément pour toi et...

— Je le savais, putain. Fis-je en le coupant.

— Dany, regarde-moi. Dit-il en plongeant son regard dans le mien. Tu sais que depuis que tu es avec elle, tu as changé ! Cette gonzesse arrive à te remettre sur le droit chemin. Ne gâche pas tout. Poursuit-il en mettant sa main sur mon épaule.

— Je le sais, mais bordel Daryl ! Elle croit que je vois une autre femme !

— Et c'est le cas ? Demande-t-il en fronçant les sourcils.

She Will Be MineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant