Prologue

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Royaume de Beptia, au nord-ouest du continent des mortels, dans une des cellules de la prison de capitale, moins d'un an avant l'apparition du mana.

Trois adolescents, deux garçons et une fille, assis contre les murs de leurs cellules, leurs corps meurtris de plaies, à bout de forces. Plongés dans le noir, n'ayant qu'une pauvre petite ouverture dans un mur pour éclairer la pièce de la lumière de la lune, laissant aussi passer un peu de sable de temps en temps.

Garçon : Je les hais... Mourez... Mourez... Mourez.

Le regard vide, le garçon de quatorze ans continue à murmurer ses mots sans y penser, de manière naturelle.

Fille : Heceol, calme toi... Leni, aide le s'il te plaît... Calme sa crise.

Leni : D... D'accord...

Le garçon, du même âge, s'approche avec difficultés du premier et le prend dans ses bras. Le peu de nouriture et les scéances de torture quasi quotidiennens ont rongés leur peau car, entre les os vissibles sous leur peau, s'ajoutent des plaies bien trop profondes, parfois entouré de sang sec.

Leni : Calme toi... Calme-toi... On va s'en sortir.

Ces mots, couplés au corps blotti contre lui, n'empêchent pas le garçon de répéter encore et encore ce qu'il pense.

Heceol : Mourez... Mourez... Mourez...

Leni : Heceol... Je suis là, calme toi...

Il se tourne vers sa camarade de cellule.

Leni : Cia, il n'a pas l'air de se calmer.

Des bruits de pas se font entendre dans le couloir où sont alignées toutes les cellules.

Heceol : Mourez... Mourez...

Leni : Cia... Tu crois qu'il vient pour lui ?

Cia : Oui... M–

Un garde assez dodu apparaît derrière les barreaux qui le sépare des trois enfants, il ouvre la porte, s'approche et saisit Heceol sans rencontrer de résistance de la part des deux autres.

Garde : On va voir si tu voudras toujours notre mort.

Il le traîne hors de la cellule, le tout avec un grand sourire, refermant la porte derrière lui.

Heceol : Mourez... Mourez...

Garde : Vous inquiétez pas vous deux, vous allez le revoir comme d'habitude.

Il reprend le gamin par le col et l'ammène plus loin dans la prison, au sous-sol, dans une salle sombre. Une fois là-bas, il enchaîne Heceol au mur et prend une barre de métal qui chauffe près de lui.

Garde : Eh eh, j'espère que tu ne vas pas me lâcher maintenant, ça fait 8 ans que t'es là et j'aimerai bien que ça continue encore et encore.



Après plusieurs heures longues et douloureuses heures de torture, l'homme part et laisse seul Heceol qui est toujours attacher dans cette lugubre salle de torture.

Heceol : Vous allez tous mourir...

Un miaulement se fait alors entendre dans un coin sombre de la pièce. Ce son, il l'a déjà entendu, c'est un son qui le rassure. Heceol relève la tête et aperçoit un chat sortir de l'ombre et s'assoir devant lui. Ce dernier a un pelage noir et blanc magnifique mais, ce qui perturbe le plus l'enfant, se sont ses yeux, creuvés. Pour la première fois, il sourit, rassuré de voir une telle bête.

Heceol : Tu es là Ongul... Tout n'est pas perdu... Merci.

Onigard : OriginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant