Secrets d'enfance

Chapitre 1

Shoto eut son « éveil d'alter » à l'âge de 4 ans.

Il était dans sa chambre couché sur son futon, les yeux lourds et fatigués. Ce qui était étonnant puisqu'il avait bien dormi la nuit d'avant et que la journée, presque finie, ne l'avait pas vraiment éprouvé. Le petit garçon commençait bizarrement à avoir chaud et froid à la fois... cette sensation devenait de plus en plus désagréable et sa respiration se faisait plus difficile. Sa gorge était sèche, il transpirait et tremblait de froid en même temps. Une migraine prenait peu à peu sa tête, lui brouillant l'esprit d'une douleur vive. Les larmes de son œil gauche s'évaporaient, tandis que celles de son œil droit se solidifiaient et glissaient dans un son cristallin sur le sol. Le pauvre enfant n'en pouvait plus, il ne voulait plus ressentir ni ce froid agressif, ni cette chaleur étouffante. Haletant, il endurait ces deux températures opposées qui augmentaient de plus en plus. Puis, lorsqu'une vague plus intense le parcouru, il hurla de douleur, appelant à l'aide. Aussitôt, son côté gauche prit feu tandis que le côté droit gelait le reste de la pièce. Les flammes orangées dansaient et croissaient dangereusement dans la chambre. L'incendie s'étendît jusqu'au meubles et ceux-ci commençaient déjà à se consumer. Soudain, le mur de droite vola en éclat ! D'énormes pics de glace venaient d'éventrer la fine cloison. D'autres cristaux de glaces continuaient de jaillir dans tous les sens et les vagues de températures pouvaient à présent se sentir dans le reste de la maison.

Enji et Rei Todoroki rentrèrent en trombe dans la chambre. Ils y trouvèrent leur fils convulsant au milieux d'une tempête de froid et de chaleur chaotique. La mère s'apprêtait à courir vers son enfant, mais le père la retint.

« On ne peut pas empêcher l'éveil de son alter, mais on peut arrêter l'incendie et la glace. Essaye de geler les meubles en feu, je vais faire fondre la glace. »

Rei écouta son mari et éteignit les flammes. Enfin, Enji fit fondre toute la glace présente dans la pièce, puis fit s'évaporer l'eau dans l'air. Une fois ce problème résolu, Rei se précipita aux côtés de son fils. Elle essayait de rafraîchir son côté gauche tout en lui disant des mots doux et rassurants. Le petit ne convulsait plus mais continuait de trembler et de pleurer en lâchant quelques petits couinements.

« Ma- maman... J'ai chaud et- et j'ai froid... Qu'est-ce qu- Aaah ! »

Dès pics de glace jaillirent brusquement de son côté droit. Le père bondit presque vers son enfant et se mit à émettre de la chaleur pour calmer cette vague de froid. Le garçonnet gémi de plus belle et son corps se crispa d'avantage.

« Pourquoi ça ne s'arrête pas ? D'après mes souvenirs, il suffisait de contrebalancer les températures pour que l'éveil se termine... On ne devrait pas appeler les urgences ? »

« Non, ce n'est pas nécessaire. C'est même une bonne chose si sa crise dure plus longtemps, ça signifie que les limites de son alter sont plus éloignées que les nôtres. »

« Mais il souffre ! Ils pourraient l'anesthésier le temp que la crise passe ! »

« Je t'ai dit que c'était inutile ! S'il veut utiliser plus tard cet alter, il faut  qu'il continue à le supporter dès maintenant ! Alors contente toi d'éteindre ses flammes. »

Contrainte d'obéir, Rei continua son action en essayant du mieux qu'elle le pouvait de rassurer son bambin. Elle essuyait ses larmes, coulant sur ses joues rondes et caressait ses cheveux d'un geste tendre. La présence de sa mère rassura beaucoup le petit Shoto. Sa maman était prêt de lui, alors tout allait rentrer dans l'ordre. Il n'aurait plus à ressentir cette horrible sensation d'être à la fois bouillant et congelé. Sa fièvre et ses tremblements durèrent encore une demi-heure. Enfin, la respiration redevenue régulière, il s'endormit épuisé dans les bras de ses parents, toujours à l'affût d'une rechute. Mais plus rien ne se passa. Soulagée, la mère prit son petit dans ses bras et lui retira son haut à moitié brûlé pour le remplacer par un neuf. Mais son soulagement fut de courte durée... Le père se releva le sourire aux lèvres et une lueur étrange dans les yeux.