Il se retrouvait à nouveau sur son bureau dans une classe bruyante dans l'attente que le prof pointe enfin le bout de son nez. Il n'avait pas hâte de le voir arriver pour écouter son cours avec dévotion, non. Il voulait juste que ce boucan s'arrête. Il espérait pouvoir piquer un somme discrètement grâce à sa place en retrait. Cette nuit avait été bien plus éprouvante que d'habitude. Pas seulement parce que son père l'avait enfermé dans le frigo sans pouvoir activer son alter, mais parce que son esprit avait repassé en boucle les horreurs qu'il avait déballé à sa sœur.La culpabilité le rongeait et il rêvait de revenir la voir en courant pour lui dire que tout était faux. Qu'il avait menti pour qu'elle s'éloigne de lui et du danger.
Mais il ne pouvait plus effacer ce qu'il avait dit et espérait toujours qu'elle parte avec Natsuo se réfugier loin de leur père.
Et pourtant, d'un autre côté il voulait qu'elle reste dans sa vie, qu'elle continue de lui donner ses bentos le matin avec un petit mot à l'intérieur. Qu'elle soit là le soir quand il rentrait de l'école pour lui demander comment s'était passé sa journée.Et ce matin, en sortant du réfrigérateur sous le regard dur de son père, il avait tristement constaté l'absence des petits plats de Fuyumi. Il s'était rendu compte à quel point la présence de sa sœur était vitale pour lui. En voyant la table de la cuisine vide, c'était comme si son cœur s'était vidé lui aussi.
Peut être qu'il n'avait finalement plus aucune raison de rester dans ce monde. Rien que voir les autres sourire le mettait en colère. Il se renfrogna encore plus et enfoui sa tête entre ses bras attendant toujours que Mr Aizawa rentre pour que ses camarades cessent d'étaler leur joie de vivre.
Soudain le brouhaha s'estompa et la classe devint calme. Shoto en déduisit que leur enseignant était enfin arrivé. Alors, sans prévenir, il s'assoupît, s'enfonçant dans un sommeil sans rêve.
Mais pas longtemps visiblement.
Sa discrétion n'avait tenu qu'un quart d'heure face au regard aiguisé de Mr Aizawa. Ce dernier s'était approché nonchalamment de son bureau et avait tendu la main au dessus de sa chevelure, quand d'un seul coup son poignet fut saisi violemment. Le bicolore sursauta brusquement réveillé par son propre geste. En voyant que quelqu'un était vraiment proche de lui, il eu peur que ce soit son père et lâcha le héros de l'ombre en tremblant. Sa chaise était tombé sur le côté et il avait reculé de deux pas les sens en alerte. Son dos avait rencontré le mur derrière lui, ce qui ne fit qu'accentuer sa panique se sentant comme piégé.Du côté du héros, c'était à n'y rien comprendre. C'était quoi cette réaction excessive ? Son bras s'était congelé sous les yeux éberlués des élèves qui avaient suivis toute la scène.
« Eh doucement Todoroki, qu'est-ce que tu nous fais là ? »
Ledit Todoroki leva son regard sur le professeur. L'adulte comprit tout de suite que la réaction n'était pas normale et décida d'adopter une attitude plus douce.
« Calme toi tu n'as rien à craindre mon grand... C'est moi, ne t'inquiètes pas je ne te punirai pas parce que tu as dormi en cours. »
Son élève sembla soudainement reprendre ses esprits et écarquilla les yeux. Il s'inclina promptement :
« Pardon ! Je ne sais pas ce qu'il m'a prit je suis désolé. »
Aizawa soupira soulagé de voir que l'incident était terminé.
« Ce n'est rien, tu veux allé souffler dans le couloir ? »dit il d'un ton bienveillant.
« Euh... Oui s'il vous plaît. »accepta l'élève qui peinait encore à remettre son visage neutre.
« D'accord, mais avant, peux tu faire fondre ceci ? »
« Oh oui, pardon. Encore désolé... »s'excusa Shoto en s'empressant d'évaporer la glace autour du bras de son professeur.
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Secrets d'enfance
FanficDans un monde où 80% de la population possède des alters, un petit garçon souhaite ne pas en avoir. Pourtant il a de quoi être fier du sien... Mais si c'est à cause de ses pouvoirs qu'il ne peut être libre, alors il préfère s'en débarrasser. Voici...