Chapitre 12

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La sonnerie résonna dans le bâtiment et Monsieur Aizawa effaça son tableau noir pensif. Il se retourna et vit juste à temps l'objet de ses pensées suivre ses camarades vers la sortie.

« Todoroki ! J'aimerais te parler, reste ici. »

Le bicolore s'arrêta déçu de ne pas être passé inaperçu. Mais il avait surtout peur de l'interrogatoire qu'il allait devoir essuyer.

Ne pas paraître suspect.

Il attendit debout près du bureau que les élèves sortent et une fois que la porte coulissa le professeur s'assit directement sur son bureau.
Il avait l'air décontracté et il l'invita à faire de même en désignant un bureau du premier rang. Shoto hésita mais fini par s'assoir sur une table en face d'Aïzawa. Ses jambes pendaient dans le vide et ils les balança pour faire passer sa nervosité.

« Tu es nerveux ? »

« Non. »menti-t-il.

Comment lisait il si bien en lui ? À moins qu'il ne soit vraiment pas bon comédien ?

« Qu'est-ce qu'il s'est passé tout à l'heure ? »

Le ton était posé et ne dégageait aucun ordre.
Il se senti d'emblée tenté de tout lui avouer devant ce regard qui cachait autant d'inquiétude que de bienveillance.
Mais il ne dit rien. Il se contenta de baisser la tête pour éviter d'être encore tenté. S'il disait quoique ce soit, non seulement il serait électrocuté mais surtout Monsieur Aizawa serait en danger.

« Tu ne veux rien me dire ? »

Deuxième silence.

« Ce n'est pas grave. Ce sont peut-être des choses qui ne me regardent pas. Mais je vais quand même te demander de rester 5 minutes après chacun de mes cours. »

5 minutes passèrent sans qu'une autre parole ne soit prononcée.
Aïzawa descendit de son bureau ne laissant paraître aucune déception.

« Tu peux y aller. À demain. Ah une dernière chose, est-ce que ça risque de se reproduire ?»

« ...Je ne sais pas. Ce n'était qu'un cauchemar. Au revoir. »

Shoto descendit à son tour et marcha en silence hors de la classe. Il se dirigea vers le toit pour éviter ses camarades.
Il savait déjà que ce soir n'allait pas être comme d'habitude. Son père serait sûrement en colère qu'il ait montré ses faiblesses et donc attiré l'attention. Peut-être s'était il sentit menacé ? Il ne trouva pas la force de s'en réjouir puisqu'il allait en subir les conséquences.

Il s'adossât contre le mur qui se dressait sur le toit et se laissa glisser au sol. Il repensa à sa crise de tout à l'heure. Rei.
Malgré tout ce qu'elle avait pu lui faire, elle lui manquait terriblement.
Il savait que l'école était truffée de caméra, alors il s'entoura d'un dôme de glace. Il avait un peu froid mais ce n'était pas grave. Il avait besoins de se sentir réellement seul. Mais malheureusement une voix grave et rocailleuse empli l'abri de fortune.

Tu me refais ça et je tue ta sœur. C'est compris ?

« Oui... »

Attends toi à une punition différente de d'habitude. Ça fait un moment que je veux tester sur toi.

« Tester quoi ? »

Tu verras bien.

Même s'il n'était pas en face de lui, Shoto pouvait sentir que son père souriait. De quoi parlait il ? Pour il ne s'agit qu'elle raison, il appréhendait plus cette punition que toutes les précédentes.
Il entendit un petit clic et compris que son géniteur n'était plus connecté.
Son cerveau avait du mal à assimiler tout ce qu'il s'était passé en une matinée. Il avait tout sauf envie de continuer la journée.
Il soupira et préféra emmagasiner ses pensées négatives plutôt que de pleurer maintenant. Il regarda l'heure sur son téléphone et se releva pour faire fondre sa bulle de glace. Il se mouilla un peu mais il s'en fichait comme du cours qui allait suivre.

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