Livre 2 : Le Pouvoir de la Chambre

43. Un gros complexe d'Oedipe

"Bah au moins, on sait pourquoi vos réserves sont vides, Professeur Rogue."

En effet, jamais le Professeur Lockhart n'aurait accepté que ses cheveux, toujours si impeccablement coiffés soient aussi... secs et dressés sur le haut de sa tête dans un coiffé totalement décoiffé, pire que la tignasse potterienne. C'est dire ! Il n'y avait qu'une solution possible : polynectar.

"Qu'est-ce que c'est que ce truc ?!" demanda Max, dégoutée. "Enfin, je veux dire : qui est-ce ?"

"Reculez." dit Severus Rogue. "Tous les trois, reculez."

Elle ne recula pas, il en fallait plus pour l'effrayer. Ni Harry, ni Michael qui pensaient exactement la même chose. Enfin... Harry était surtout en train de pavaner : il avait résolu cette affaire en moins de quatre mois. Quatre mois ! Si ça, c'est pas du génie...

"Bonjour, Barty Croupton." salua Severus avec une voix de glace.

"Junior." répondit ledit Barty Croupton.

"Oooh… Ton petit papounet ne t'a pas donné de prénom ?!" railla Rogue. "Comme c'est triste…"

"On pourrait très bien parler de TON 'petit papounet', Severus TOBIAS Rogue." dit sèchement Barty.

Harry, Max et Michael se regardèrent.

"Euh... on va vous laisser, vous deux." dirent-ils. "Vous semblez avoir un gros complexe d'Oedipe à résoudre."

"J'AI AUCUN PROBLÈME AVEC MON PÈRE !" hurla Barty… ou Severus.

"J'AI AUCUN PROBLÈME AVEC MON PÈRE !" hurla Severus… ou Barty.

"Ok, ok." temporisa le Professeur des Potions. "Je te propose un truc : je ne parle pas de Croupton Père et toi, tu ne parle pas de… de…"

"Tobias Rogue ?"

"N'en parle pas, j'ai dit."

Si Harry était déjà étonné d'avoir eu raison en ce qui concernait le Polynectar (cette théorie n'avait aucun sens, quand il y réfléchissait...), il l'était encore plus d'avoir deviné que le faux-Lockhart était un Mangemort. Enfin... disons que ça y ressemblait et ça tombait à pic.

"On pense à la même chose, Harry ?"

"Je crois que oui, Michael. Mais où est-ce qu'on va trouver une pasthèque de 300kg ?" répondit-il.

"Hein ?"

"De ?"

"Non : hein, pas deux…"

"Et de, pas un…"

"Quoi ?"

"… drillataire !"

"Mais vous ne pensez strictement jamais à la même chose." conclut Max. "On a assisté à l'exception toute à l'heure et c'est bien de que je dis : une exception. Ça ne se reproduira pas donc arrêtez de parler pasthèque et dites ce que vous avez à dire qu'on en finisse."

Harry commença :

"Qu'on lui coupe le bras !"

… et Michael commença, aussi :