Livre 2 : Le Pouvoir de la Chambre

12. J'exige une diminution

Pouet - Pouet - Pouet - Pouet - Pouuuet

Le clairon résonnait partout dans l'école, les habitués se précipitèrent au lieu du rendez-vous. Comme toujours, dans le renfoncement du couloir qui menait à la Grande-Salle. Le spot idéal.

"Qu'est-ce qui se passe ? Y'a le feu ?" demanda un premier année, perdu.

"Non, un événement !" répondit un Poufsouffle. "Bien qu'il puisse AUSSI y avoir le feu, on n'est jamais à l'abri avec eux..."

Le plus jeune élève s'arrêta, blême avant de se faire tirer en avant avec entrain.

"Aller, viens !"

Ils montèrent quelques marches et heurtèrent une Serdaigle, la foule n'avait jamais parut aussi grande. Sans doute avaient-ils réussi à obtenir une bonne réputation, finalement ?!

"Approchez, mesdames et mesdemoiselles et mess…"

"C'est misogyne." interrompit Hermione.

"Hein ?! Mais on nomme justement les femmes en premier pour éviter que vous nous cassiez les cou…"

"Y'a un terme spécifique pour désigner une femme sans mari mais il n'y a aucun mot pour décrire un homme seul ?!" s'indigna-t-elle.

"Heureux." répondit Drago.

Elle le fusilla du regard, se souvient d'Ophelia et soupira. Il était agaçant, en ce moment mais tout n'était pas perdu.

"Bon, très bien. Mesdames et messieurs, tout court. Ça te va ?!" demanda Michael.

"Et pour ceux qui sont ni hommes ni femmes ?"

"Hein ?!"

"Tu veux dire ceux qui sont comme Max ?" ricanna Harry.

"JE SUIS UNE FILLE ESPÈCE DE DÉGÉNÉRÉ DU BUUULBE !"

"Ça, c'est toi qui le dit. On n'a jamais eu la moindre preuv… AÏEUH !"

Max poursuivit Harry qui s'était rué dans la foule pour disparaître dans la forêt de jambes. Ils sont toujours porté disparu à ce jour...

"Hermione, tu remplace Max et Drago, tu remplace Harry." dit Michael.

"J'accepte uniquement si on reçoit leurs salaires en plus du statu." négocia Hermione.

"Biiien, bravo Max." répondit Michael. "Je ne vois quasiment pas la différence."

"Et j'exige une diminution !" rajouta Drago.

"Tu veux dire une augmentation ?"

"Non, une diminution des coups sur la tête."

"Accordé."

"Une augmentation définitive de notre pourcenta…" commença Hermione avant d'être interrompu.

"N'exagère pas, non plus."

"J'aurai tenté."

La vente s'annonçait spectaculaire. Vous pensez à quoi ? Téléphone portable, comme on l'a évoqué pendant la Cérémonie de la Coupe des Quatre Maisons ? Non, pas du tout. La radio ? La télévision ? L'ordinateur ? Nooon, pensez plus grand, voyons !

"Approchez, Sorciers avec un grand S qui n'est pas le masculin ni le contraire de féminin mais une sorte de neutre pour inclure toutes les minorités…" Michael s'arrêta. "C'est bon, là ?"

"Ça passe..."

"Ok. Bah comme c'est méga long, on va juste dire Sorciers. Approchez, Sorciers pour découvrir notre invention..." il ajouta tout bas avec un débit trop rapide. "Ce terme est utilisé pour désigner quelque chose introduit dans notre monde et ne garantit pas du tout notre implication dans sa conception."

"Attends une seconde… Mais ça n'arrange rien de dire Sorciers tout court !"

"Approchez pour découvrir... LE CHEWING-GUM !"

"… le chewing-gum ?!" répéta Hermione. "T'es sûr de toi ?"

"Le chewing-guuum !"

"… oui, il a l'air sûr de lui."

En un coup de baguette, le stand à chewing-gum se dévoila, il y en avait de toutes les couleurs à des goûts inimaginables : menthe, fraise, chocolat, rose ou pissenlit.

10 mornilles = 1 chewing-gum

5 gallions SEULEMENT = la boîte de 10 chewing-gum.

"Et voilà. Tout est en place pour répondre à la Grande Question." savoura Michael.

"Quel est le sens de ma vie ?" proposa Drago.

"À quel point seront-ils stupides pour dépenser une telle somme dans une friandise ?" songea Hermione.

Michael secoua la tête, levant les yeux au ciel. N'importe quoi !

"La Grande Question est : est-ce que les professeurs interdisent les chewing-gum parce que les élèves sont suffisamment dégueulasses pour les coller sous leur table ou est-ce que les élèves collent les chewing-gum sous leur table parce que c'était interdit au préalable ?"