L'OBSESSION

Chapitre 19

Lucy

Trois ans plus tôt..

  

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-Pourquoi tu fais ça Lucy? Je n'ai pas envie qu'on se sépare, et toi non plus, j'en suis sûr!

-Non Natsu, ça suffit ! Laisse moi tranquille, maintenant. Toi et moi on a rien à faire ensemble.

-Mais..  Lucy.. je t'aime, on va traverser ça ensemble, tu verra ça va aller..

-Tu ne comprends pas! Ça n'a rien à voir avec ça. Le problème, c'est nous! Je ne t'aime plus, c'est tout!

J'ai craché ces paroles avec toute la haine que j'avais en moi, j'ai tellement mal au fond de moi. Je ne veux pas le perdre, mais je ne peux pas. Non, je ne peux pas rester avec lui, il ne mérite pas ça. Il ne mérite pas de sombrer avec moi. Ça fait déjà trop longtemps qu'il subit ça. Trop longtemps qu'il attend que je reprenne goût à la vie. Trop longtemps que je ne le laisse plus me toucher.. mais il est toujours là, amoureux, gentil, patient. Et moi..

Moi je ne fais que gâcher sa vie, son avenir..

Il doit continuer sa vie, être heureux et être avec quelqu'un qui pourra lui offrir son amour, son cœur. Le mien ne bat déjà plus depuis longtemps.

-Pars maintenant! Je ne veux plus jamais te revoir!

-Luce..

-VA T'EN!

Je le regarde s'éloigner, la tête baissée, les larmes aux yeux. Et moi, je ne cille même pas. Au fond de moi je voudrais hurler, mais je n'y arrive pas.

Je voudrais avoir la force de le retenir, je voudrais pouvoir lui dire qu'un jour, j'irai mieux, qu'un jour nous serons à nouveau heureux, mais je sais que ce ne sera plus jamais le cas. Rien ne sera plus jamais comme avant.

Sa Luce est partie il y'a déjà 1 ans, et jamais elle ne reviendra..

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Je secoue la tête pour chasser ce souvenir douloureux qui me hante depuis des années et reporte mon attention sur la foule qui m'entoure, je ne dois pas me laisser déconcentrer. Je suis transie de froid sous une chape de plomb. Le soleil est aveuglant, vertigineux. J'avance, mon sourire de façade plaqué sur mon visage maquillé à outrance. Pourtant, j'ai l'impression que chacune de mes jambes pèse deux tonnes.

Puis je la vois, et la vision me percute de plein fouet.

Je me retrouve a nouveau quelques années en arrière, dans ce tribunal, a l'observer à la barre à travers mon petit écran. Alors je suffoque, là, à l'intérieur, le sourire jusqu'aux oreilles, mais déjà morte depuis des années..

-Oh pardon! Quelle andouille je suis!

Je bredouille, m'excuse, après avoir «malencontreusement» renversé mon verre de vin rouge sur Juvia. Elle secoue les mains et m'envoie un sourire bienveillant.

Et pour ça, je la déteste déjà.

- C'est pas grave! Ce n'est qu'un tee-shirt.. foutu..

Elle rit, et moi je l'imite, par automatisme.

Ça y est, je l'ai enfin rencontrée. Et maintenant je fais quoi?

Mon cœur cogne violemment dans ma poitrine, la peur et le stress pompent toute ma force vitale. Toute pensée cohérente s'envole. La seule qu'il me reste, c'est qu'elle est coupable.