Athena's Knights

Chapitre 1 ~ Née pour souffrir.

Voilà déjà une heure que je suis là, à regarder mon plateau-repas fumant, perdant de la chaleur à chaque instant sous prétexte que nôtre maître ne nous a pas autorisé à manger. Je lève les yeux pour regarder les autres. De tout les apprentis chevaliers qui se trouvait sur l'île, il n'en reste plus que quatre. Rhéa, à ma droite, est une espagnole. Ses parents, sont très riches et ont eut vent de l'entraînement des chevaliers et y ont de suite envoyé leur fille. Jason, à ma gauche, est un orphelin américain qui a été recueillit par nôtre maître. Et puis, il y a Percy. Percy est grec. Et comme le Sanctuaire d'Athéna se trouve en Grèce, ce garçon se croit tout permi et est sûr d'obtenir l'armure. Il m'énerve, il me prend de haut parce que je suis originaire du Japon... C'est insuportable !

Mon repas doit être froid maintenant, mais je ne peux toujours pas y toucher. Si je le fais, je vais certainement être de nouveau sanctionnée. Et les santions de maître Ptolémé sont soit humilliantes, soit extrêment douloureuses. Rhéa, elle, reste de glace. enfin, c'est ce que son masque peut laisser croire. Mais je suis sûr que cette gosse de riche est en train de grimacer. Elle est comme nous tous : elle a faim. Et moi aussi. Soudain, la porte de réfectoire s'ouvre en grand, laissant s'introduire de petit flocons de neige et un vent glacé, faisant trembler le feu dans la grande cheminé dans le fond de la salle. Ptolémé, en armure, le regard haut et fier entre dans le réfectoire. Il referme la lourde porte avant de se diriger vers nous. Le bruit de ses pas ricoche sur les murs de façon lugubre. Il se penche vers nous, nous fixe à tour de rôle, puis fait un signe de tête. Aussitôt, nous nous jettons comme des loups affamés sur nôtre repas, évidemment froid. Mais la faim nous empêche de jouer les fines bouches. à la moindre protestation, le fautif se retrouvait au cachot.

Impassible, le maître nous regarda manger avant de nous adresser enfin la parole :

- Quand vous aurez fini : sortez.

Et il retourna dehors. Comme d'habitude.

Je m'appelle Navi. Du moins, c'est le nom que m'a donné Ptolémé quand je suis arrivée ici. alors que je n'étais qu'un bébé, mes parents m'ont abandonné sur cette île dans le seul but que je devienne un jour chevalier. Je ne les ai jamais vu, mais ils gardent le contact en m'envoyant sans cesse des lettres du style " Travaille dure " ou bien " Rend-nous fier" ou encore " fais-nous honneur". Ils me dégoûtent. En fait, ils me dégoûtent tous. Rhéa, Jason, Percy, Ptolémé : ils m'ont tous toujours méprisé. Quoi que je fasse, quoi qu'il advienne, il y en a toujours un pour me faire du mal. Que se soit Réha qui me fait porter le chapeau à chacune de ses bêtises ou bien Jason et Percy qui ne manque pas de sarcasme lorsque nôtre maître me puni, me bat ou me condamne à une corvée. Et cela dure depuis maintenant plus de cinq ans.

Les autres se lèvent pour sortir. Leurs assiettes sont entièrement vides, comme la mienne d'ailleurs. Je les suis en silence. Dehors, le vent souffle et balaye la neige qui nous griffe le visage. Nous marchons un peu dans la neige. Le froid est intense sur cette île. Mais il y a longtemps que nôtre maître nous a apprit à supporter le froid. C'est pour cela que jamais vous ne nous verrez avec quelques vêtement chaud. Je ne porte qu'un simple pagne en lin avec des bandage pour cacher ma poitrine et évidement un masque en acier, comme se doivent porter toutes les femmes chevaliers. Nous arrivons devant une sorte d'arène de forme circulaire délimitée par d'énorme stalagmites semblabes à des dents acérées. Là, Ptolémé nous attendait. Il nous regarde arrivé de son oeil stricte et sévère qu'il a toujours. Nous nous disposons en arc de cercle autour de lui. Il y a un grand silence avant qu'il ne nous parle :

- Cette leçon portera sur le contrôle de vôtre cosmos.

Il marque une pause, scrutant nos réaction. Mais personne ne sourcille. Nous savons tous ce qui nous attend sinon. Moi, je ne le sais que trop bien. Ptolémé reprend :