Chapitre 2 ~ Les chaînes

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Je suce avidement le stalagtite qui surplombe ma paillace. La soif me brûle la gorge et je dois limiter le plus possible mes gestes pour garder un minimum de force pour quand je sortirai. Je vais montrer à Ptolémé que je suis beaucoup plus forte qu'il ne le crois. Je suis dans le cachot depuis maintenant trois jours. Comme promis, je n'ai pas le droit de manger et les autres n'ont pas le droit de m'adresser la moindre attention jusqu'à la fin de mon séjour ici. Mes yeux ont commencé à s'habituer à l'obscurité et j'y vois aussi clair qu'en plein jour. Et le silence qu'y règne ici m'a permis d'éguiser mon ouïe. Parfois, j'ai l'impression que ces punitions servent à nous rendre plus fort que nous le sommes déjà. Où alors nôtre maître est vraiment un sadique qui ne pense qu'a nous faire du mal et n'a pas pensé à cette éventualitée. Je sens en moi mon cosmos bouillonner. Il est trop réprimé, je le sens prêt à exploser. Ma main blessée se répare progressivement et me fait de moins en moins mal. J'ai eu de la chance qu'elle ne s'infecte pas. 

Dans le noir de ma cellule, je me demande ce que font les autres. Est-ce que Ptolémé leur apprend à masquer leur cosmos, comme il l'a dit avant que je ne le défi ? Avec des gestes lent, je m'assois en tailleur en position de méditation, les yeux fermés. inspirant et expirant profondément. Puisqu'il me fallait tenir encore quatre jours dans le cachot, je n'ai qu'a essayer de cacher mon cosmos à toutes détections. Tout en respirant paisiblement, je fait le vide dans mon esprit afin de sentir mon énergie au plus profond de mon être. Combien de temps je restes là, à me concentrer au maximum ? Je n'en sais rien. A présent, j'entend mon sang couler dans mes veinnes, je sens mes poummons se gonfler à chaque inspiration. Mon cosmos est là, lui aussi. Je le sens près à se libéré. Il n'en peut plus d'être contenu ainsi. C'est comme si je le voyais : comme de la lave en fusion dans le cratère d'un volcan. Je sais immédiatement que pour le dissimuler, je dois calmer ce flux d'énergie qui est au plus profond de moi. 

Les secondes, les minutes et les heures tournent à une vitesse folle. J'en perd complètement la notion du temps. Mais à présent, ma cosmo-énergie est indétectable, ma méditation : parfaite. Soudain, quelqu'un entre brusquement dans le cachot, faisant grincer la porte. J'ouvre les yeux en sursautant, quittant ma position de méditation, perdant ma concentration, mon énergie se libère de nouveau et est de nouveau visible. Percy, haletant, les yeux plein de terreur, se tient devant moi. Il semble inquiet et en même temps rassuré. Depuis quand Percy, ce grec prétentieux est-il inquiet pour moi. et puis ... Je me crispe d'un coup. Mon masque, je n'ai pas mon masque et lui, un homme, me voit à visage découvert. Il s'en rend compte, rougit et ferme les yeux pendant que, appeurée, je remet mon masque. Mais en moi, je sais qu'il est trop tard, le mal est fait. Effarouchée, je grogne :

- Qu'est-ce que tu fais là ?! 

Il rouvre les yeux, toujours aussi rouge de honte et bafouille :

- Je ... J'ai ... J'ai cru ... Ton cosmos semblais s'être éteint ... j'ai cru que tu ... 

- Vas-t'en ! Je le coupe sèchement, Vas-t'en si tu veux garder l'estime de Ptolémé ! Depuis quand la vie d'une "Japonnaise" t'importe autant ?! Sort d'ici ! 

Ma voix trahit ma colère. Je ne peux pas m'empêcher de l'être. Sans dire un mot de plus, il sort dans le blanc éblouissant du dehors, vers la lumière. Quand le noir revient, je reste là, figée, incapable de faire quoi que se soit. Je ne sais pas ce qui m'affecte le plus, le fait que Percy que je pensais me haïr ai réagit de la sorte lorsque mon cosmos à réagit, qu'il m'est cru morte et s'est précipiter pour voir. Ou bien qu'il ai vu mon visage. Je tremble de tout mon corps à présent. Mon visage ... Mon visage à été découvert par un homme. Cela veut dire que ... Que ... 
Il faut savoir que quand un homme voit le visage d'une femme chevalier, deux solutions s'imposent à cette dernière. La première est la plus évidente : la femme chevalier doit tuer celui qui l'a vu pour qu'il emporte le secret de son visage dans la tombe. La seconde option, elle, est beaucoup plus délicate : elle doit aimer l'homme qui a découvert son visage. Mais, même si je hais ouvertement Percy, serai-je capable de tuer mon compagnon d'arme ? Et si je refusai de le tuer, pourrai-je réussir à aimer celui qui ne cesse de me toiser et me regarder de haut ? Que dois-je faire ? Que dois-je faire ? 

Athena's KnightsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant