Athena's Knights

Chapitre 7 ~ Haine

Le pope assistait à toutes nos séances d'entraînement. Il nous jugeait à travers son masque.

Aujourd'hui, Ptolémé nous fait faire des combats entre nous. Il voulait nous apprendre une technique dont il gardait la nature secrète pour l'instant.

Le vent souffle fort, portant des cristaux de givre avec lui qui nous griffent le visage et rendent nos joues rouges. Au centre de l'arène de glace, Jason et moi nous attendons les instructions de Ptolémé, nos chaînes aux poignets. Le Pope nous fixe, assis sur un trône de bois flotté et gelé. Son cosmos dégage dans l'atmosphère des ondes négatives qui me rendent nerveuse.

Et cela ne s'applique pas qu'à moi.

Depuis la tribune où il est assis, Percy ne cesse de lancer des regards suspicieux au grand pope. J'ai l'impression qu'il sait quelque chose, comme Ptolémé la dernière fois.

- Bien. Commence ce dernier, la technique que je vais vous apprendre aujourd'hui pourrait bien vous sauver la vie maintes et maintes fois.

Une technique de défense. Je pense en regardant ma chaîne. Je me souviens des dires de Ptolémé sur l'armure d'Andromède : la chaîne nébulaire est une arme tout aussi offensive que défensive. Celle de l'armure de Cassiopée doit fonctionner de manière similaire. Ptolémé continue :

- Il s'agit d'une technique qui consiste à créer un tourbillon autour de soit avec sa chaîne et de créer une perturbation électromagnétique. Cette perturbation fera office de bouclier capable de renvoyer n'importe quel attaque, quelque soit la vitesse ou la puissance avec laquelle cette attaque est portée.

Un sourire s'affiche sur le visage de Jason. Je crois qu'il espère éviter de se reprendre mon attaque spéciale de plein fouet avec cette technique... Ou alors, il est satisfait de connaître un nouveau moyen de dominer ses adversaires.
Le pope, sur son trône, semble impatient. Il s'exclame :

- Laissez donc ces jeunes gens découvrir cette technique en situation et place au combat !

Ptolémé ne conteste pas. Il se contente de hocher la tête, nous faisant signe de commencer. Aussitôt, je me suis mise en garde, ma chaîne s'agitant à l'annonce de l'affrontement.

Jason ne s'attarde pas longtemps. Il fonce sur moi et se propulse et l'air, son pied en avant prêt à s'abattre sur moi. Heureusement, j'esquive et lance ma chaîne contre lui. La seine fend l'air et contre mon offensive. Dans son élan, sans que je puisse avoir le temps de réagir, la chaîne s'enroule autour de mon avant-bras tel un serpent argenté. Je fronce les sourcils et, avant de pouvoir faire quoi que se soit, elle me serre l'avant-bras avec telle une violence que je hurle de douleur et ploie le genou.

L'autre extrémité de sa chaîne me saisit au cou et, tel une corde de chanvre, elle m'étrangle. La douleur est affreuse. J'ai l'impression que mes os vont rompre. Je me débat, mais les chaînes se resserrent autour de moi. J'essaye de concentrer asser de cosmos pour lancer ma chaîne contre mon tyran, mais ellee tombe lourdement au sol. Jason ricanne :

- Ben alors la bridée ? On est pas si douée que ça, hein ?

Je serre les dents. Ma haine, que mon amour avait enfoui, se réveille. Elle me brûle et me consume. Je grogne et saisit la chaîne qui étreint mon cou, la serrant de toute mes forces et la tire violemment vers moi. Jason est emporté et trébuche, delaissant son emprise sur mon cou et mon bras. Je me relève mais je sens un goût de rouille m'envahir la bouche. Je me penche et crache un filet de sang sur la neige blanche. Jason se relève en jurant et se remet en garde, il a l'air furieux. Nous nous scrutons un moment, j'en profite pour reprendre mon souffle. Il se jette sur moi, le pied en avant. J'esquive. Sa jambe s'enfonce dans la neige avec un bryit mât. Je veux lui donner un coup de pied dans le dos, mais sa chaîne me saisit la cheville et me plaque au sol. Je mange de la neige en grognant. Jason ricanne de nouveau. Il m'énerve, je le hais. Je vais lui faire regretter ses insultes. Jason m'écrase la figure avec son pied comme si il s'agissait d'un insecte, la neige me brûle le visage, j'ai mal. Je plonge mes poings dans la poudreuse et tente de me relever. Mais mon adversaire me maintient la tête au sol.