Chapitre 13 : Pouvoir (Nouveau)

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Pour ceux qui sont intéressés, vous pouvez lire ce chapitre avec la musique en fond.
Titre : Phœnix de League of legends

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Voyant son état, je constate qu'il vaut mieux arrêter l'interrogatoire pour aujourd'hui. Le sentiment d'en découvrir plus sur l'autre a un goût étrange. On apprend enfin à se connaître.

_ Désolé, j'aime pas parler de ça ... J'aurais pas dû-

Ce dernier se stoppe dans son élan et semble se noyer dans ses pensées.

_ Tu devrais te reposer un peu, on en a plus pour très longtemps.

Embarrassée, je me tourne vers la vitre et m'appuie sur le côté de la portière. Les paupières sellées, je tente d'ignorer ce qu'il vient de se produire. Le sommeil me plonge plus rapidement que prévu dans un monde loin de tout et je me laisse emportée par la vague de fatigue qui me submerge.

* * *

Me sentant revenir à la réalité, je me demande si nous sommes arrivés. Je suis frigorifiée et mes dents claquent entre elles. Soudain, je me relève en ouvrant mes paupières endormies, une odeur de terre mouillée m'emplissant les narines. La nuit doit être tombée depuis un moment vu l'ambiance sombre qui règne, le lieu étant simplement éclairé par la lune. Le chant des grillons accompagne celui d'une chouette, hululant joyeusement dans la pénombre. Contre toute attente, la panique monte et je me demande où je me trouve. Assise sur la mousse humide qui recouvre le sol, je tente de comprendre mais mon esprit est fortement embrouillé. Encore un rêve ? C'est alors que je me remémore la discussion que j'ai eu avec Jonathan un peu plus tôt, et la possibilité que tout ceci soit bien réel ne m'arrange pas. Mon cœur bat la chamade, même si je tente de rester calme face à ce qui s'annonce. Être seule et perdue en pleine nuit dans une forêt ne me dit rien qui vaille. Surtout que j'ai déjà vécu cette mésaventure, et la sensation d'être aux aguets tout en devant fuir constamment est une source inépuisable de stress. Sans cette angoisse étouffante, on pourrait croire que je fais une simple promenade nocturne. Ce serait plutôt agréable si je savais au moins où je suis.

Récapitulons. Je suis bel et bien éveillée, mais je ne suis plus dans la voiture et je suis visiblement loin de la destination qui été prévue. A moins que mon chauffeur m'ait balancé en cours de route - pourquoi pas à cause de ronflements -, je ne vois pas comment j'ai pu arriver ici alors que je dormais profondément. C'est comme quand je me suis réveillée dans les toilettes chez mes amis loups-garous alors que j'étais juste avant, à l'étage du dessus. Sachant que la dernière fois que je me suis retrouvée dans ce genre de faux cauchemar, j'ai tué les hommes qui voulaient s'en prendre à moi - je peux donc en résumer de suite que si je croise qui que ce soit sur mon chemin, je dois m'en éloigner au plus vite pour éviter à tout prix de lui faire du mal. Bon, je devrais y arriver vu l'animation actuelle.

Brusquement, un craquement semblable à une brindille qui se casse retentit et me fait sursauter. En me retournant vers la source de ce bruit, je tombe nez à nez avec un homme d'une bonne cinquantaine d'années.

Merde.

_ Tout va bien mademoiselle ?

Je confirme d'un léger mouvement de tête tout en scrutant du regard le grand gaillard qui se tient face à moi. En remarquant ses vêtements caractéristiques et la carabine sous son bras, j'en déduis facilement qu'il est en pleine partie de chasse.

La Descendante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant